On arrive enfin, au bout de cet aller hors-saison. Alors qu'on est en plein printemps, on eut, désigner officiellement le champion d'automne. En nettoyant les restes de ce demi championnat, on se prend à se remémorer son parcours, ses particularités, sa démarche en dents de scie qui n'a point aidé sa lecture faute de continuité. Une moitié de championnat qui a occupé tout un semestre, de pas moins de deux douzaines de changements d'entraîneurs, de présidents en constant déséquilibre, de grèves perlées, de sit-in souvent sauvages, de mésentente entre clans portant les mêmes couleurs et même de procès en justice. Bref, un aller mouvementé dans son environnement. Sur le plan plus technique, un élément a pesé de tout son poids : le huis clos. Cet état de fait a imposé de nouvelles règles où l'avantage du terrain a été amoindri. Des clubs dont une bonne partie reposait sur ce qu'on appelle le douzième joueur, ont été doublement sanctionnés, sur le plan matériel et sur celui psychologique. Mais peut-on accuser ces circonstances d'être la seule raison du changement du profil de la hiérarchie ? Le fait que l'Espérance ait réussi à maintenir son statut malgré ce désavantage qui met en doute ce raisonnement. Une chose est néanmoins sûre : notre façon d'analyser les perspectives doit être revue. Car, une métamorphose est en train de se produire dans notre entendement du football traditionnel. Ce n'est pas un hasard que le CAB ou l'ASMarsa aient dominé dans une large mesure le championnat de cette saison ou du moins sa première moitié. Ces deux clubs ont apparemment trouvé l'environnement idéal pour leur statut d'éternels challengers dont les tout premiers rôles leurs étaient interdits quand les grands traditionnels ne sont pas secoués par les crises internes. Il leur a suffi trois conditions qu'ils ont bien remplies : un recrutement d'avant saison bien ciblé, des managers dotés de la confiance de leurs employeurs et une préparation qui ne tenait pas compte d'un objectif trop haut placé ce qui les aurait soumis à la pression. Le cas d'El Gaouafel est à un degré moindre, similaire. Cette quiétude n'a été troublée que par l'intrusion de l'Espérance et son réalisme à toute épreuve. Le retour ressemblera-t-il à l'aller ? C'est possible, mais cette possibilité reste redevable d'une concentration continue, ce qui, pour des clubs en point de mire va être ardu. Mais il faut, d'abord, pour l'Espérance et le CAB, régler un petit compte entre eux pour épuiser l'aller. Ils ont choisi le Sud pour s'expliquer à distance entre Sfax et Gabès et mettre l'écart entre à sa juste valeur. Deux rencontres assez difficiles pour la circonstance, mais si estimé le CSSfaxien assez capable de mettre en échec le CAB, on voit mal l'ASGabès réussir deux victoires en cinq jours. Question de déconcentration oblige. L'Etoile aura sûrement du mal à contenir la JSK chez elle, ne serait-ce que par la pression qui pèse sur les Kairouanais du fait d'une crise intérieur. El Gaouafel saura-t-il de son côté, exploiter sa logistique qui va lui permettre de jouer chez lui ? très possible puisque sur les sept fois qu'il a joué à Gafsa, il a obtenu quatre victoires et trois nuls et sans aucune défaite. M.ZOUBEIDI
Programme et arbitres Stade de Gabès 14h30 ASG-EST (Arb : Issam Rahmouni) Stade de Gafsa 14h30 EGSG- OB (Arb : Hichem Barkallah) Stade de Kairouan 14h30 JSK-ESS (Arb : Yosr Saâdallah)