Belhassan Trabelsi perd son statut de résident permanent au Canada Belhassan Trabelsi, beau-frère de l'ancien président Ben Ali, a perdu mardi son statut de résident permanent au Canada, rapporte la presse canadienne en ligne. La Commission de l'immigration et du statut de réfugié du Canada (CISR) a rejeté l'appel de Belhassan Trabelsi, en date du 23 avril dernier, contre la décision de le priver du statut de résident permanent pour avoir transgressé la loi sur la durée de séjour au Canada. Belhassan Trablesi, qui s'était enfui à Montréal en janvier 2011 avec sa femme et ses deux filles, s'est vu retirer le statut de résident permanent dont il disposait depuis 2009 pour n'avoir pas vécu sur le sol canadien pendant deux des cinq années précédentes. La commission n'a pas été convaincue par les arguments présentés par Belhassan Trabelsi selon lesquels il «n'aurait pas un procès équitable en Tunisie». Trabelsi avait adressé vendredi 13 avril une lettre d'excuses au peuple tunisien dans laquelle il s'est dit «prêt à rentrer en Tunisie de son propre gré et quel que soit le prix à payer et à affronter toute instance judiciaire, structure de justice transitionnelle ou autre organisme, choisi par le peuple et approuvé par le gouvernement, pour interrogatoire et reddition de comptes». «Nous nous engageons à traiter Belhassan Trabelsi dans le respect de la loi et à lui assurer un procès équitable», avait assuré, le lendemain, Samir Dilou, ministre des Droits de l'homme et de la justice transitionnelle. Le frère de Leila Ben Ali est déjà condamné par contumace en Tunisie à 15 ans et deux mois de prison dans des affaires de corruption douanière et financière. Une demande d'extradition a été remise officiellement le 18 avril par le chargé d'affaires de l'ambassade de Tunisie au Canada au représentant du ministère canadien des affaires étrangères. Parallèlement au pourvoi en appel contre la décision du CISR, Trabelsi a également déposé une demande d'asile au Canada.
Des sans-emploi de Béja poursuivent leur mouvement de protestation Des sans-emploi de Béja protestent, depuis mardi, contre ce qu'ils jugent comme des «infractions et un manque de transparence dans le recrutement d'administrateurs au ministère de l'Education». Ils ont organisé, ainsi, des sit-ins au siège du gouvernorat et au commissariat régional de l'éducation. Le coordinateur général de l'Union des sans-emploi de Béja, Chokri Ftahlia, a indiqué à la correspondante de la TAP dans la région, que «les protestataires comptent maintenir la pression, surtout après avoir obtenu des documents qui prouvent que des recrutés n'avaient pas le droit de passer le CAPES tout comme les techniciens supérieurs». Il a ajouté que «l'argument du gouvernement était que les recrutés avaient réussi au CAPES en 2010 mais avaient échoué aux épreuves orales», d'après le courrier parvenu aux commissaires régionaux de l'éducation. Le coordinateur général estime que ces recrutements «ont une couverture politique, ce qui reflète le double-langage du discours du gouvernement qui, d'un côté, décide l'organisation des concours avec des critères fixes et, de l'autre, procéde à des recrutements pour le moins incompréhensibles», selon lui. Pour sa part, le gouverneur de Béja, Nasr Temimi, a souligné que ces recrutements dépassent les prérogatives régionales et qu'une réunion a été organisée avec les sans-emploi, puis une deuxième réunion avec le secrétaire d'Etat à l'Agriculture, en marge de sa visite, mardi, à Béja, afin de transmettre les revendications au gouvernement.