Certaines de nos jeunes filles n'accordent pas l'importance nécessaire quant au choix de leurs fréquentations. Elles se laissent aller dans des promesses généralement non tenues. Croyant avoir affaire à des gentlemen, elles se font avoir assez facilement pour avoir cru au prince charmant sans prendre comme il se doit des précautions. C'est quand elles se trouvent confrontées à des problèmes qui touchent à leur honneur qu'elles finissent par regretter avoir fait confiance à une promesse d'un candidat de mariage. C'est le cas de Z, plaignante dans cette affaire traitée par la chambre criminelle du tribunal de 1èreinstance de Tunis. Ayant connu l'inculpé, elle est vite tombée sous son charme et a cru qu'il s'agit de l'homme de sa vie puisqu'il lui a promis de l'épouser. En attendant que les fiançailles s'officialisent, ils prirent du temps pour parler de leur avenir, de l'appartement qu'ils allaient louer et des préparatifs du mariage. Ainsi ils se voyaient quotidiennement au point qu'ils n'arrivaient plus à se séparer. Ils n'hésitaient pas de temps en temps à s'isoler du monde pour donner libre cours à leurs désirs réciproques de goûter aux sources du plaisir. Les rapports devenaient assez fréquents. Puis la jeune fille a remarqué un recul de la part de son compagnon. Il s'absentait, il lui fixait des rendez-vous sans tenir sa promesse. Ce qui a fini par convaincre la fille qu'elle devait arrêter toute relation avec le jeune homme, tourner la page et vivre dans l'espoir de trouver un autre prétendant. Une dernière rencontre de mise au point. La victime s'est adressée à l'inculpé pour l'informer de sa décision de mettre un terme à leur union. Elle croyait se libérer définitivement, mais c'était sans connaître les vraies intentions du jeune homme qui, sans lui laisser le temps de réagir, lui a fait savoir qu'elle ne pourrait pas le quitter. Elle est obligée de lui verser à chaque fois la somme de 600 Dinars, sans quoi il publierait des photos enregistrées sur son téléphone mobile prises dans des moments intimes montrant des situations indécentes. A chaque fois il l'obligeait à lui verser de l'argent. Elle n'en pouvait plus. Elle a pris son courage à deux mains et s'est adressée au poste de police pour déclarer qu'elle faisait l'objet de chantage et de menaces et a déposé plainte pour poursuivre pénalement son maître chanteur. Au bout de quelques jours, les auxiliaires de la justice sont arrivés à arrêter le coupable. Il a commencé d'abord par nier les faits qui lui étaient reprochés mais devant la preuve irréfutable des photos de la jeune fille enregistrées sur son portable, il n'a pu que reconnaître les faits. Il a été traduit en état d'arrestation devant la 4ème chambre criminelle du tribunal de 1ère instance de Tunis. Il a essayé de se disculper au début mais le juge lui a rappelé que ce n'est pas à son avantage de vouloir se dérober aux responsabilités de son acte car le tribunal a été saisi des preuves. Son avocat a demandé au juge de se limiter au minimum de peine. L'affaire a été mise en délibéré.