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Atermoiements de l'administration dans l'application des accords
Enseignement Hassine Boujarra, secrétaire général de la Fédération Générale de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique:
Publié dans Le Temps le 19 - 09 - 2012

Après les secrétaires généraux des syndicats du primaire et du secondaire, place au secrétaire général de la Fédération Générale de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Hassine Boujarra, pour nous révéler les vérités non plus cachées, puisque les problèmes de l'enseignement ne relèvent plus du secret.
Mais confirmés par lui, ils prennent une allure officielle et ne seraient, de ce fait, ni contestables, ni contestés. Il ne pourrait pas en être autrement lorsque la situation empire à la base comme nous l'ont attesté nos deux premiers interlocuteurs, les difficultés sévères que connaît l'université n'en sont que le corollaire. Alors cédons-lui la parole et écoutons ce qu'il va nous apprendre à propos de cette rentrée universitaire tant attendue pour ce qu'elle a de particulier de par la légitimité de la direction politique et la conjoncture révolutionnaire.

Parmi les demandes formulées par les professeurs la Fédération Générale de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, il y en a celles qui ont été acceptées par le ministère, mais leur mise en application reste bloquée jusqu'à ce jour, et il y en a d'autres aussi qui n'ont pas connu la même fortune et nous œuvrons dur pour convaincre le ministère, par tous les moyens, de leur acceptation. Donc, en général, il y a une démarche en direction de l'application de ces exigences, à titre d'exemple, je cite la demande de réforme du système universitaire à propos de laquelle nous avons manifesté notre refus catégorique qu'elle soit liée à la seule volonté de l'autorité de tutelle et exigé la formation d'un comité représentant toutes les parties agissantes dans l'arène universitaire et en particulier et principalement les présidents des structures pédagogiques comme les conseils scientifiques et les conseils des universités ainsi que la Fédération Générale comme cadre syndical. Mais cette exigence, qui a été accepté par le second ministère, c'est-à-dire depuis le ministère Chaâbouni avec lequel on a passé une convention en date du 5 Octobre 2011, n'est pas encore actualisée, et à ce jour on n'a organisé qu'une seule réunion et cela vous montre le rythme très lent ou plutôt l'atermoiement dans la mise en œuvre des accords dont nous souffrons énormément. Il ya aussi la question des mutations, qui est devenue ces dix dernières années très vitale pour les professeurs de l'enseignement supérieur qui y voyaient un vrai tourment en raison de ce que l'autorité de tutelle appelait décentralisation et ce que nous appelons l'explosion de l'université tunisienne, et ce problème ne peut être résolu que dans la transparence, ce qui nécessite la formation d'un comité représentant le syndicat, les structures pédagogiques élues ainsi que le ministère afin que la question ne demeure pas son apanage et celui de ses employés. A cet égard, il y a aussi un retard dans l'application de cette exigence approuvée par le ministre actuel, le 20 Avril, vu qu'à l'époque nous avons annulé une grève. Quant à la troisième question relative à la situation matérielle des enseignants, je peux vous dire qu'il n'y a pas de progrès dans ce registre, il est question de la compensation des tâches supplémentaires encourues par les enseignants dans le cadre du système «LMD», l'ancien ministre ainsi que l'actuel l'ont signée, et nous avons travaillé dans la commission des revendications matérielles dont les travaux, qui ont pris fin le 30 Juillet de l'année en cours, n'ont pas abouti à un accord. Et puis, vint l'accord entre la délégation du gouvernement et celle de l'UGTT à propos de l'augmentation générale de 70 dinars dont on était exclus prétextant que, pour les professeurs universitaires et les médecins, on prévoit une augmentation beaucoup plus importante, et je note, ici, qu'il ya une différence assez sensible entre les paramètres proposés par le syndicat et ceux fournis par le ministère. Dans l'ensemble, on peut dire qu'il ya du progrès au niveau des négociations, mais nous ne sommes pas arrivés à résoudre tous les problèmes en suspens.

La question du «niqab» est purement pédagogique et la politique ne devrait pas y intervenir

Quelle est votre position vis-à-vis des décisions du ministre sur le «niqab» et le retour du vigile à l'université?

Tout d'abord, ce que le ministre a soutenu dans la conférence de presse concernant le « niqab » et autorisant à celles qui le portent l'entrée à l'université à condition de décliner leur identité en découvrant leurs visages constitue un retrait par rapport à ce qui s'est passé l'année précédente. De notre côté, nous avons demandé au ministère de l'enseignement supérieur de démentir cette nouvelles diffusée par les médias et il a signé l'accord avec nous sur cette base et annoncé son engagement à autoriser aux organismes scientifiques et pédagogiques élus de trancher en la matière et de recourir à ses décisions, étant donné qu'ils sont les seuls qui pourraient permettre l'accès ou empêcher qui ils veulent conformément à leur règlement intérieur, parce que la question concerne l'organisation des cours et des examens, mais jusqu'à présent nous n'avons pas entendu de démenti. En tout cas, nous suivrons ce dossier et nous sommes attachés à l'accord conclu l'année dernière que nous considérons comme un strict minimum, et nous rappelons que le ministère est appelé à adopter la position des enseignants et à prendre leur défense. Nous exigeons la découverte permanente du visage et refusons catégoriquement le dévoilement seulement devant des femmes, car on n'a pas des hommes et des femmes, mais des professeurs indépendamment de leur identité sexuelle. J'espère que ce signe de la part du ministre ne sera pas compris comme une convocation écrite pour les parties «salafistes» de reprendre leurs « habitudes» et leurs «spectacles» de l'année dernière. Qu'ils sachent tous que toutes les structures pédagogiques et syndicales seront à l'affût contre toute violation des libertés académiques et démocratiques dans l'université tunisienne.

Création d'un organe de sécurité qui soit sous le commandement des doyens et recteurs

En ce qui concerne la question de la sécurité, je me souviens qu'il ya un accord commun entre les structures pédagogiques élus, le syndicat et le ministère qui stipule qu'il n'y aura pas de retour des vigiles à l'université, parce que nous avons toujours estimé que cette sécurité appartenait à la police politique et qu'elle exerçait ses activités dans ce cadre et ne défendait ni l'université, les universitaires, ni les étudiants. Sur cette base, nous croyons que toute personne qui viole la loi et porte atteinte à l'un des acteurs de l'université devrait être placée sous la coupe de la loi et donc jugée, et à cet égard, je rappelle qu'il ya les plaintes déposées par l'université contre des éléments « salafistes » qui ne sont pas poursuivies par la justice jusqu'au jour d'aujourd'hui, tandis qu'on y a fait comparaître le doyen de la Faculté de la Manouba, un geste très misérable, où, pour la première fois dans les annales de l'université tunisienne que cela arrive sous prétexte qu'il a violenté deux étudiantes en « niqab », alors que tout le monde sait et en particulier le Ministère de l'Enseignement Supérieur et les forces de l'ordre que c'étaient les « Salafistes » qui agressaient les autres et que l'agent de sécurité lui-même ne pouvait pas attaquer ne serait-ce qu'un seul membre d'entre eux, que dire alors d'un universitaire avancé dans l'âge ! Et les mesures prises par le procureur de la République du tribunal de la Manouba ne contenaient aucun respect des dispositions légales adoptées dans le système judiciaire. Ceci d'une part, d'autre part, nous voyons qu'on devrait fournir des gardes aux institutions universitaires et aux recteurs, ce sont ces gardes, qui devraient être sous le commandement de ces deniers ou des doyens et non pas sous le ministre de l'Intérieur, qui seront autorisés à permettre aux étrangers d'entrer à l'université comme c'est le cas que dans les universités de tous les pays du monde et comme c'est le cas aussi pour les institutions économiques et autres en Tunisie et ailleurs. Toutefois, lorsqu'ils organisent des attaques contre les enseignants et les étudiants ou ce qu'ils appellent leurs conquêtes, dans ce cas, ce sont les forces de l'ordre qui ont l'obligation d'assurer la sécurité et la défense de l'institution universitaire, des universitaires et des étudiants, et il n'est plus question de rester dans la situation dans laquelle nous étions auparavant qui était presque une politique de collusion entre des éléments qui agressaient ces derniers et les cadres supérieurs du ministère de l'Intérieur.


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