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Promenade Flâneries en forêt
Publié dans Le Temps le 07 - 10 - 2012

Le Nord-Est tunisien, le Mateurois et les Hedhil en particulier, est très attrayant, même à la fin de l'été. Venez vous promener et pique-niquer en forêt, vous qui êtes « saturés » de soleil brûlant, de plages et de baignades. De nombreux vestiges historiques modestes et méconnus attendent les curieux.
Le Mateurois

Même le matin très tôt, de nombreux cafés agréables offrent de copieux et savoureux petits déjeuners à Mateur. Certains « petits » restaurants, de la « vieille » ville, servent de « grands » couscous, entre autres plats tunisiens.
En empruntant la route P. 11 qui mène à Béja, on constate que les sols lourds et fertiles de la « cuvette » de Mateur ainsi que la forte humidité hivernale, supérieure à 500 mm/an en moyenne favorisent les cultures céréalières et les plantations de fourrage dont les chaumes jaunis tapissent la campagne maintenant.
L'existence ancienne de grandes exploitations agricoles « modernes » et très mécanisées, s'explique non seulement par la fertilité des sols mais aussi par une occupation « coloniale » importante. L'élevage ovin traditionnel, développé encore par les agriculteurs d'origine italienne, dès la fin du XIXème siècle, a engendré la production d'excellents fromages. L'élevage bovin s'est bien développé récemment grâce à l'introduction d'animaux sélectionnés.
Au bout d'une dizaine de kilomètres, on arrive au pied des « buttes » verdoyantes sur lesquelles s'appuie le barrage sur l'Oued Joumine construit en 1983. En son temps, il avait « choqué » beaucoup d'écologistes, qui avaient vu diminuer notablement l'alimentation, en eau douce, du lac Ichkeul. Le dilemme avait été résumé en une phrase : « A qui destiner l'eau douce, aux canards sauvages ou aux Tunisiens ? ». Au-dessus du barrage, une superbe maison coloniale a été complètement vandalisée. Quel dommage !

Paysage des Hedhil

Dès le barrage sur l'Oued Joumine dépassé, le paysage change. De petites fermes parsèment cette région vallonnée. Les crêtes arrondies et les vallées relativement étroites donnent à la région des Hedhil un aspect montagnard souligné par le blanc de nombreuses crêtes calcaires dénudées. Les flancs de collines et les plateaux sont couverts de petits champs : la polyculture vivrière domine. L'élevage extensif d'ovins et de bovins prospère parallèlement aux cultures de fourrage, de fèves et de féveroles qui entrent dans le cadre de l'assolement céréalier.
La population est principalement rurale. L'agriculture occupe plus de 50 % de la population active. La croissance démographique est assez faible bien que l'exode rural ait ralenti. Le niveau de vie s'est bien amélioré, depuis quelques années, surtout grâce à l'électrification, les adductions d'eau et le développement du réseau routier.
Au fur et à mesure qu'on avance, le paysage illustre une leçon de géographie en même temps qu'un cours d'histoire antique. N'est-ce pas en ces lieux que se trouvait une « poche numide » qui contredisait l'existence d'une frontière carthaginoise beaucoup plus à l'Ouest. Ne faudrait-il pas chercher par ici, le mont Bellum, situé entre Cirta (El Kef) et Hyppo (Bizerte) sur lequel s'était réfugié Massinissa fuyant les troupes de son rival Syphax ?
Les Hedhil sont un « paradis » où la Nature « sauvage » a été préservée. Au printemps, les fleurs abondent jusqu'au bord des routes. Le camaïeu vert des champs disparaît parfois sous le rouge sang des coquelicots, l'or des ravenelles, le bleu franc des bourraches et le blanc des camomilles.
En automne, la campagne, desséchée par la chaleur de l'été, est plus austère. De nombreux champs labourés attendent, avec impatience, les pluies automnales. Les cigognes sont parties mais les petits rapaces : milans, faucons crécerelles et buses survolent les champs.
Les chasseurs se garderont de vous dire qu'on trouve des bécasses et des sangliers dans les bois, des perdrix et des lièvres dans les broussailles des collines.
Les promeneurs apprécieront le calme des campagnes, la « fluidité » de la circulation routière et l'absence de bourgs à traverser même si cela présente l'inconvénient de devoir ne pas oublier, avant de partir, de vérifier le plein de carburant et celui du panier à pique-nique.

Sidi n'Sir

Chemin faisant, on arrive à un hameau : les bâtiments d'une petite gare sont encore entretenus. Quelques maisons entourent une école primaire ; des hangars modernes révèlent une entreprise industrielle : « Marwa ». Une petite route grimpe vers des crêtes dénudées, et, au carrefour, se dresse un monument commémoratif. Il rappelle aux passants deux épisodes sanglants de la Campagne de Tunisie 1942-43.

Les sepultures Antiques

Juste avant le monument commémoratif, une autre petite route s'éloigne vers le Nord et sa faufile entre les deux « dents » de près de 500 mètres de haut, du Jebel El Hara.
Des chasseurs acharnés et des marcheurs impénitents les escaladent, l'une après l'autre, par des sentiers de chèvres.
Passé ce col, la route goudronnée mène au pied des collines du Jebel Tiour Ellil dont les bois de pins ont en partie brûlé, hélas, il y a quelques années.
Puis, on découvre les « portes » des haouanet creusées dans une petite falaise. Comment les officiers géomètres français qui ont cartographié la Tunisie et les rédacteurs du fascicule n° 2 « Bizerte » de l'Atlas préhistorique de la Tunisie ne les ont-ils pas répertoriés ? Il faut vite aller les voir et expliquer aux agriculteurs qui ont construit leur ferme à quelques centaines de mètres en avant de la falaise dans laquelle les tombeaux ont été creusés, que même si la pierre à bâtir est facile à extraire à cet endroit, ces tombeaux font partie du Patrimoine tunisien.

Les Promenades

Le long de la petite route qui continue vers le bourg de Joumine, à moins d'un kilomètre des sépultures, une grande piste carrossable s'engage, à l'Est, à droite, dans les forêts du Jebel Tiour Ellil. On l'emprunte et on laisse là son véhicule. On peut marcher, en forêt ou en bordure des bois, des journées entières, sans risquer de se perdre. On domine les champs cultivés des Henchir Ennemra et El Hara jusqu'aux forêts du Jebel Antra à 3-4 kilomètres vers le Nord-Est.
De l'autre côté de la route, à l'Ouest, les pentes boisées du Jebel Bou Touil mènent au marabout consacré à Sidi Bou Touil construit au sommet du mont, à moins d'un kilomètre.
Au Sud-Ouest, les broussailles du Jebel Grembil, fréquentées par de nombreux chasseurs, peuvent être atteintes au bout de 2 à 3 kilomètres d'une grande piste. Au printemps, les broussailles épineuses protègent des dents des moutons et des chèvres de belles orchidées sauvages entre autres fleurs des champs.
Un peu plus loin, le bourg de Joumine, lové sur un piton, mérite une visite et l'on peut, en voiture, continuer plus loin vers le bourg de Bazina et ressortir au village de Aouana sur la route Mateur-Sedjenane ou, encore plus loin, aller jusqu'à Nefza en passant au pied de Jebel Tabouna : la Tunisie « profonde ». On peut aussi, aller, vers le Sud, jusqu'au village berbère perché de Tahent et revenir à Mateur ou à Tébourba.
Allez-y voir : de belles promenades en perspective !


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