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Le citoyen appelé à se prendre en charge
Recrudescence de la violence et effritement du tissu social
Publié dans Le Temps le 01 - 11 - 2012

La campagne «que devons-nous faire» essaie d'y apporter des éléments de réponse

Le Parti Socialiste (PS) a lancé, hier, une campagne « Que devons- nous faire ?... », pour changer la situation actuelle.
L'examen de la situation générale dans le pays telle qu'analysée par le PS, révèle que « les choses évoluent dangereusement vers plus de tensions qui peuvent entraîner le pays progressivement dans un cercle infernal où domineront les actes terroristes, hors-la-loi qui ne peuvent être que néfastes pour le pays et les citoyens ».
C'est en ces termes, distillant un message lourd de conséquences graves que Mohamed Kilani, secrétaire général du Parti Socialiste a entamé une conférence de presse très suivie, organisée hier au siège du parti à Tunis. Que ce soit sur le plan politique ou économique les difficultés du pays ne font que s'accumuler. La cherté de la vie en est une première expression. « Les citoyens n'arrivent pas à subvenir comme il se doit aux besoins de leurs familles », dit-il. La situation sécuritaire est aussi inquiétante. « Le citoyen ne se sent plus en sécurité. Il est exposé aux dangers dans sa vie quotidienne, ses intérêts et ses biens, chaque jour encore plus au point où on peut perdre sa vie pour ses idées politiques ». Mohamed Kilani cite le cas de Lotfi Naguedh « qui a été assassiné pour ses idées politiques. Je ne peux être en paix dit-il en me souvenant des larmes des enfants du défunt. La colline où habite sa famille était pleine de monde, le jour de son enterrement. C'est que les Tunisiens rejettent la violence et le vandalisme. Ils refusent la brutalité ». Toutefois, les Tunisiens n'arrivent pas à stopper cette hémorragie de violence. A la cité Ettadhamen, quelqu'un a été arrêté en flagrant délit. Certains ont essayé de le soustraire aux forces de l'ordre en utilisant des sabres... Où est le citoyen ? Les forces politiques prennent des positions. Un front civil est en constitution. Il est consacré à la lutte contre la violence, contre les atteintes aux libertés et pour la paix civile. Les élites et la classe moyenne sont présentes dans les manifestations. Mohamed Kilani, pense qu'il faut aller plus loin. « Le citoyen est invité à participer directement pour agir sur la situation. Il doit se prendre en charge », dit-il.
Pour la réussite de sa campagne le parti socialiste, a élaboré un programme d'urgence. Ce programme contient des éléments précis qui peuvent intéresser le citoyen. « Notre programme est orienté, non seulement vers les élites, mais surtout vers les citoyens. Nous appelons le citoyen à être un partenaire à part entière et qu'il ne campe pas dans une position négativiste », précise le secrétaire général. Il considère que c'est un premier pas pour fonder la société de la citoyenneté.
Les grandes lignes du programme proposé aux débats qui seront organisés, ont été exposées par Farhat Raddaoui. « Ce programme fait acte de réponse aux soucis qui taraudent le citoyen, avec des mesures urgentes qui n'attendent pas et d'autres proposées au dialogue », dit-il, en ajoutant que les catégories sociales qui avaient engagé leur lutte depuis le soulèvement du bassin minier n'ont pas vu leurs revendications satisfaites. Les catégories populaires rêvaient de voir leurs problèmes résolus après le 14 janvier. Il faut élaborer une stratégie de lutte contre la pauvreté avec une dimension de solidarité et des mesures effectives en faveur de l'emploi. « Là l'Etat doit jouer un rôle de locomotive pour battre en brèche les obstacles et ouvrir de nouveaux horizons. L'économie du pays ne saurait être efficace qu'avec une vision rationnelle et un modèle de développement autre que celui déjà en œuvre. Ce modèle avait généré les disparités et les inégalités qui avaient été à l'origine de la Révolution. Un nouveau modèle est nécessaire où l'Etat prennent les choses en mains et la société civile participe au développement du pays. L'investissement privé doit avoir un cadre légal adéquat, en rationalisant la politique financière ».
Dans le domaine financier, le dialogue s'impose. Les potentialités des régions ne sont pas exploitées à bon escient. La consommation doit être maîtrisée. Un dialogue de fond doit être engagé sur les différents dossiers qui intéressent la vie du citoyen, comme l'éducation, qui doit garantir la promotion sociale. L'enseignement nécessite un débat à l'échelle nationale. Le dirigeant du PS recommande d'investir dans l'économie du Savoir. « C'est un créneau porteur et riche en opportunités », dit-il. Ces mesures demandent un autre climat politique. « L'équipe gouvernante assume une responsabilité principale, car au lieu et place au dialogue, elle a opté pour ses intérêts partisans ». Le PS appelle à un gouvernement concis dans sa composition, car le pays a besoin de promptitude dans les prises de décision, un gouvernement qui gère les affaires courantes. L'étape transitoire doit être gérée autrement. L'Assemblée Nationale Constituante doit fixer la date d'achèvement de l'élaboration de la Constitution et annoncer la composition des différentes instances. «Le cadre légal de ces instances doit être mis en place avant d'annoncer les noms de ceux qui vont les diriger », rappelle Farhat Raddaoui.
Il pense que la désignation préalable des responsables consacre la confusion parti au pouvoir et Etat. Concernant la Justice transitionnelle, il précise qu'elle ne doit pas être l'affaire du gouvernement. Celui-ci peut s'en servir pour des desseins suspects, comme la vengeance, le chantage, l'exclusion de compétiteurs politiques et entrainer de nouvelles injustices. Il considère qu'une équipe de spécialistes et d'indépendants doit prendre en main la justice transitionnelle.
Farhat Raddaoui, affirme que l'équipe dirigeante est en train de punir les régions qui s'étaient soulevées contre la dictature tout en rejetant l'instrumentalisation politique de la situation des blessés de la Révolution.
Samia Haouechi, rappellera que Fethi Tlili, militant du PS est à son 157ème jour d'emprisonnement. La liberté d'expression est bafouée. « Les adversaires politiques sont harcelés. Fethi Tili est victime d'une machination parce qu'il avait participé à la manifestation du 25 mai à Sakiet Sidi Youssef, contre l'injustice en matière de développement », dit-elle. Elle évoque le cas de Slimène Zaïri à Kairouan, victime de menaces de la part d'Ansar Achariâa qu'on retrouve dans le comité de protection de la Révolution de la ville. Il avait été déjà violenté.
Des réunions et des débats publics seront organisés avec différentes associations de la société civile et des citoyens dans différentes régions du pays. « Le citoyen sera appelé à jouer un rôle central dans la prise en charge de sa destinée », conclue Mohamed Kilani.


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