Pour le Stade Tunisien, les dimanches se suivent et se ressemblent, et c'est à se demander qu'est-ce qu'il y a lieu de faire pour celui-ci retrouve le chemin de la victoire. Avant-hier il avait laissé filer trois points alors que tout lui tendait les bras. Les fans du club du Bardo ont commencé à s'habituer à ce genre de résultats (nul et défaite). Après les débats de la dernière ronde les rues sportives de la localité se sont posé bien des questions. A qui incombe la faute si celui-ci n'arrive plus à décoller, alors que toutes les conditions étaient réunies? La prestation d'avant-hier dégage ce qui n'est pour le moment qu'une première impression, les acteurs stadistes jouaient avec le frein à main tiré. Ils n'étaient jamais arrivés à imprégner un rythme hégémonique aux débats. La gestion mentale n'était pas au rendez vous. Ils avaient plus pensé à l'enjeu qu'au jeu. Ils avaient peur de perdre un match important contre un rival supposé, du moins ces jours-ci, plus faible. Un semblant de réveil a été enregistré dans le dernier quart d'heure de la rencontre, mais c'était trop en retard pour forcer un destin déjà tracé. Le staff technique doit beaucoup insister sur ce volet, celui mental. Pour que l'équipe retrouve sa verve des deux premiers matchs, il faut qu'elle se fasse d'abord plaisir en jouant. Cette peur de décevoir (qui a généré ce manque de confiance), doit être canalisée et transformée en quelque chose de constructif, positivée pour faire bref. Cette pression retirée des épaules des joueurs, le Stade Tunisien pourra récupérer le sourire. En fait, il n'y a pas que cela qui met les bâtons dans les roues stadistes. La gestion des ressources humaines de la part du staff technique procure aussi des grains à moudre. En principe quand on investit un bon pactole sur un joueur, ce n'est pas pour le flanquer au banc des remplaçants. On ne cherche pas à taxer qui que ce soit de mauvaise gestion, mais Ben Salem est un cas. Mettre le paquet sur ce joueur et ne lui accorder que quelques bribes n'a pas de sens. Ne pas lui accorder plus de confiance, plus de temps de jeu, serait une erreur. Continuer d'ignorer Mohamed Ben Ammar n'avancerait à rien quand on a une attaque aussi fragile. Nous avons comme l'impression que ce garçon incisif continue d'être boudé pour des raisons qui ne sont pas claires. Si le Stade Tunisien veut relever la tête, le côté mental doit être plus soigné, et des décisions plus justes doivent être prises par le staff technique. Pour le moment personne n'a cette impression. Ne pas oublier non plus le rôle de l'administration du club, car sans quelques renforts au niveau de la défense surtout, bonjour les dégâts.