Du côté du Bardo, on s'en souvient bien, les changements réclamés à cor et cri (mais pas à l'unanimité) avaient finalement eu lieu. Sous le charme de nouveaux slogans sémantiques du management, de nouvelles têtes, pleines de fougue entrepreneuriale, se sont accaparé les rênes du club. Force est de constater, deux mois après, qu'au niveau de la gestion générale, aucune innovation, ou, optimisation n'est à remarquer. En réalité, toutes ces promesses arborées, de développement du dialogue, de recrutement de nouveaux supporters, de fédération de ce qui reste de la gent stadiste autour d'un même objectif, ont vite rejoint, semble-t-il, le cimetière des lettres non suivies d'effet. Voilà, le Stade Tunisien est actuellement en train de pédaler dans la semoule comme on dit communément. Unilatéralisme décisionnel, gestion improvisée, absence de feuille de route, défaut d'objectif clair, manque de transparence, sont monnaie courante. Ces tares ont déjà poussé un vice président à se retirer sur la pointe des pieds, parce que jamais associé dans les décisions, et, si l'on persiste dans cette voie de l'ignorance de la collégialité, à l'origine de la réussite de ce directoire lors de l'AGE, ne vous étonnez pas de voir d'autres emprunter le même chemin, celui de la renonciation entendons-nous. Effectif chétif Laissons de côté cette problématique managériale, et, plongeons un tantinet dans ce qui se passe sur le pré, le terrain. Le compte à rebours a déjà commencé, et, le programme de préparation pour le match d'ouverture a été ficelé depuis la fin du deuxième stage bloqué… Bien des questions taraudent les esprits : que valent les joueurs de l'effectif stadiste? Peuvent-ils rivaliser avec ceux des clubs (aujourd'hui) plus huppés? Pour avoir une réponse plausible à ces paramètres il faut en principe se baser sur les résultats obtenus au cours des matches dits de préparation, et là, les adeptes de la vérité vous diront que le club du Bardo, risque de beaucoup souffrir lors du prochain exercice. Patrick Liewig, sacrifié pour des futilités, est arrivé à dégager un noyau dur au sein de son équipe qui a su tant bien que mal se forger un corps. Mais en voyant les joueurs retenus par le staff technique actuel, et, décortiquant leur style sur le terrain, on se pose bien des questions. On a beaucoup épilogué des jeunes pousses issues du vivier, on constate amèrement que seuls Ben Ammar, et, Dridi tirent leur épingle du jeu. On ne sait pas par quel concours de circonstance on continue de faire confiance à des fistons qui n'ont, dans des clubs qui se respectent, aucune chance d'arracher une place dans le haut niveau. Sans nous attarder encore plus sur ces interrogations (il n'est pas de nôtre rôle de fouiner dans la conscience des gens), il est plus que jamais clair que la formation stadiste n'est assemblée qu'aux deux tiers. Dans un bon jour, la défense, et, la ligne intermédiaire peuvent tenir la route, mais l'attaque est inexistante. Trop peu pour, même, espérer occuper une place dans le ventre mou du classement. Staff nouveau Cette nouvelle équipe dirigeante qui vient d'être mise en place, a cru bon accorder sa confiance à un nouveau staff technique. Il aurait été plus logique d'opter pour des coaches d'expérience pour faire en parallèle les conseillers, car la jeunesse (seule) risque d'être insuffisante dans la gestion générale de l'effectif de l'équipe première. Tout en souhaitant bon vent à celui-ci dans sa délicate mission, des énigmes sont forcément à élucider. Quand on voit certains joueurs faire ce que bon leur semble au cours d'un match, on se demande si le staff est capable dans un avenir très proche, d'imposer plus de discipline, et, d'exiger plus de rigueur de ses joueurs. Saura-t-il prendre en main, et, contrôler des joueurs faibles mentalement, sans motivation, et, sévir si c'est nécessaire? Saura-t-il épurer des vestiaires, par moments, infectes? Saura-t-il avoir la carapace dure face à certaines pressions, et, aligner dans tous les cas les joueurs les plus méritants, les plus performants? Même si tout ne dépend pas que de lui, saura-t-il construire une équipe capable de nager dans des eaux sereines, et, mettre en place un projet à moyen terme?... Que nous sachions, le Stade Tunisien, est un club de football, et, non un ‘club med'. Des fois, nous avons l'impression que le soleil ne luit pas kif-kif pour tous les joueurs. Les principes du mérite, de concurrence, de la performance, et, de la valeur sont bafoués. MAE
Faouzi Zehani (1er vice-président) : «La 4ème ou la 5ème place, dans nos cordes» Si vous nous parlez de vos ambitions ? Il est vrai qu'il y en a plusieurs; je vais essayer de les condenser, et, vous en révéler les prioritaires. Notre première ambition se situe au plan structurel, et, organisationnel. Optimiser l'infrastructure sur place, et, monter un véritable centre de formation des jeunes, qui sont, et restent l'avenir du club. Notre deuxième objectif est sportif donc soumis à un aléa plus important. Je souhaite personnellement participer à la renaissance de notre club. Beaucoup de travail nous attend encore. Nous devons être réalistes : si on demande au staff de terminer parmi les trois premiers, ce n'est ni crédible, ni réaliste. Se hisser juste après nos rivaux historiques est dans nos cordes. On ne peut pas vendre du rêve à court terme à nos supporters. Mais sans avoir à traiter certains dossiers au moindre détail, la priorité des priorités reste le renouvellement de certains contrats de joueurs. Nous sommes optimistes, et, si tout se passe bien les dossiers qui tiennent à cœur tous les stadistes, seront solutionnés dans les jours qui viennent. Pardon, mais est-ce que vous en avez les moyens? On ne peut effacer des mémoires les orages vécus… Vous devez viser les problèmes financiers qui ont asphyxié, passé un temps notre club. Sachez que nous sommes en train de tout faire pour respecter les engagements du club. Ensemble, nous avons un plan solide, une vision claire de l'état des choses. Je vous fiche mon billet, que l'ambiance au club est excellente. Le courant comme on dit communément passe bien entre tout le monde. Les discours que nous avons tenus aux joueurs, sont convaincant, et, je dis, et confirme encore une fois, que tous nos engagements seront respectés. L'ambiance est donc bonne ? Je le confirme; les joueurs sont solidaires, les deux stages bloqués que nous avions organisés n'ont fait que souder encore plus les liens entre eux. Je pense qu'avec la conjugaison de tous les efforts, bureau, staffs, et joueurs, nous ferons une saison meilleure que la précédente. Nous sommes tous optimistes.