Tunis Le Temps: La dame qui était chez elle, bien tranquille, en compagnie de sa fillette, était loin d'imaginer qu'un intrus allait envahir brusquement les lieux, pour les ligoter dans le but de cambrioler la maison à sa guise. En effet, après un tour d'horizon dans toute la maison , il se dirigea vers la chambre à coucher, où il découvrit, en ouvrant le placard, une boite à bijoux, où il y en avait pour une valeur de dix mille dinars. C'était pour lui une aubaine, dont il se contenta, et prit le chemin de la sortie sans chercher ailleurs. Le mari qui rentra à la maison quelques minutes après, fut ahuri de voir son épouse et sa fille ligotées. Il s'empressa de les délivrer, puis les accompagna au poste de police en vue d'y déposer une plainte contre l'agresseur. Grâce aux signalements de l'agresseur, donnés par les victimes, les agents de la brigade sont parvenus à l'arrêter. Il ne put nier l'évidence de sa culpabilité, les empreintes relevées sur les lieux s'étant avérées conformes aux siennes. Il déclara par ailleurs qu'il avait écoulé plusieurs pièces , en les vendant à un tiers. Celui-ci arrêté à son tour, déclara qu'il en ignorait l'origine frauduleuse. Les deux accusés, ont comparu dernièrement devant la chambre criminelle de Tunis, pour répondre des crimes de vol qualifié, violation de domicile et complicité . Le complice, se présentant en état de liberté, précisa au tribunal, que l'auteur principal, lui avait fait croire que les bijoux en question appartenaient à sa mère qui ayant l'intention d'aller en pèlerinage, avait besoin d'argent, et était de ce fait dans l'obligation de les vendre. L'avocat de la défense, requit les circonstances atténuantes pour l'auteur principal, tandis qu'il plaida l'acquittement pour le complice, ignorant l'origine frauduleuse des bijoux et avait de ce fait de bonne foi, croyant rendre service à l'auteur principal ainsi qu'à la mère de celui-ci, qui voulait partir en pèlerinage. Evidemment, l'auteur principal l'aurait mené en bateau. Ce n'était pas pour convaincre le tribunal, qui déclara les deux accusés coupables des faits incriminés. Il condamna l'auteur principal à 6 ans, et son complice à 3 ans d'emprisonnement.