Succès, ventes, prix littéraires... Essais ou romans, ils ont déjoué tous les pronostics. Tour d'horizon des tops et des flops de la saison. Joël Dicker: le plus inattendu 28 juin 2012, Bernard de Fallois est content. Il vient de signer le contrat pour le second roman de Joël Dicker, La Vérité sur l'affaire Harry Quebert, qu'il va co-éditer avec L'Age d'homme. Un an tout juste après la mort accidentelle de son ami Vladimir Dimitrijevic, le fondateur de ladite maison d'édition suisse. Et cinq mois à peine après avoir coédité le premier roman du jeune homme de Genève, Les Derniers Jours de nos pères, sous l'aimable insistance de Lydwine Helly, la représentante en France de l'éditeur de Lausanne. En ce 28 juin, donc, Bernard de Fallois, 86 ans, sourit. Il sent qu'il peut faire quelque chose de ce roman "qui a du souffle". Avec son compère Jean-Claude Fasquelle, membre de son conseil d'administration au titre de Grasset, il active ses réseaux, fait lire le pavé à quelques personnes d'influence (Marc Fumaroli, Françoise Chandernagor, Dominique Schnapper)... Mais il ne sait pas que six mois plus tard, le 11 décembre, il recevra en grande pompe, à l'hôtel Lutetia, les médias français et nombre des agents des 32 futurs éditeurs étrangers du héros de la rentrée, grand prix du roman de l'Académie française, prix Goncourt des lycéens, meilleur roman français du magazine Lire. C'est qu'entre-temps tout s'est emballé. Apparition, le 4 septembre, sur la première liste du Goncourt, rafale d'articles positifs (Le Point, Le JDD, L'Express, Elle, Le Figaro littéraire, Télérama...), enchères monstres à Francfort (230 000 euros en Allemagne, 100 000 en Espagne...) et tournée triomphale en France du chouchou des lycéennes, dûment chaperonné par sa compagne. Résultat: alors que les premiers articles mitigés pointent aujourd'hui, La Vérité... s'écoule à quelque 240 000 exemplaires (1), avant même le dernier rush sur les cadeaux de Noël.
Le succès des adaptations littéraires au cinéma Eternelle source d'inspiration pour les cinéastes, la littérature envahit de plus en plus le cinéma. Les arts majeurs ne cessent de s'unir pour le bonheur de tous. Retour sur les plus grands succès adaptés de romans ou de BD. Les films tirés de romans français s'imposent Ne vous fiez pas aux apparences, en France il ne faut pas forcément s'appeller Le Seigneur des Anneaux ou Harry Potter pour grimper en haut du box-office. Depuis le début des années 2000, les adaptations de romans français se sont imposées comme de véritables succès en salles. En 2012, celle des aventures du Marsupilami par Alain Chabat a comptabilisé 5,3 millions d'entrées et celles d'Astérix et Obélix chez les Bretons 3,7 millions. Auparavant, le film de Jean-Pierre Jeunet, Un Long Dimanche de fiançailles, tiré du roman de Sébastien Japrisot, avait conquis près de cinq millions de spectateurs, Da Vinci Code plus de 4 millions, Les Rivières pourpres plus de 3 millions et l'adaptation du roman d'Anna Gavalda, Ensemble, c'est tout, plus de 2 millions. Sans parler des adaptations réalisées directement par leur auteur, comme Podium de Yann Moix (3,5 millions de spectateurs), L'Amour dure trois ans de Frédéric Beigbeder, La Délicatesse de David Foenkinos ou encore Une Exécution ordinaire de Marc Dugain.