«Plus de positif que de négatif» dit l'administration Le rendement de l'économie tunisienne a été bon et satisfaisant, dans l'ensemble, au cours de 2012, et les aspects positifs surpassent les cotés négatifs, d'après les données fournies à ce sujet par le ministre du développement régional et de la planification, Jamaleddine Gharbi et ses proches collaborateurs, lors d'un point de presse tenu, samedi 4 janvier 2013, au siège du ministère. Le PIB a enregistré un taux de croissance de l'ordre de 3,4%, pendant les neuf premiers mois de 2012 et il doit atteindre, comme prévu, 3,5% à la fin du bilan 2012. Les principaux indicateurs sectoriels se sont améliorés, dont l'indice de production industrielle qui a pu rattraper son recul enregistré en 2011 et s'accroitre à hauteur de 1,6%, en 2012, grâce à l'évolution de l'indice de production dans les industries mécaniques, la production du ciment (11% environ), celle du phosphate et dérivées (17% contre un recul de l'ordre de près de 70% en 2011)et de l'électricité, malgré un recul de la production pétrolière pour la deuxième année consécutive (2,2% en 2012 et 15% en 2011). Le secteur agricole a enregistré une croissance de plus de 4%, tandis que le tourisme a réalisé un taux de croissance de l'ordre de 14%. Les recettes touristiques ont augmenté de 30%, atteignant 3069 millions dinars, pendant les onze premiers mois de 2012, contre 2360 millions dinars en 2011. Déficit de la balance commerciale et hausse des prix Les cotés négatifs enregistrés ont trait au déficit de la balance commerciale, à la hausse des prix et l'inflation, au niveau de l'indice de consommation familiale. Au cours des onze premiers mois de 2012, la balance commerciale a enregistré un déficit de 10 mille 704 millions dinars, contre 7 mille 828 millions dinars en 2011.Le taux de couverture des importations par les exportations a reculé de près de cinq point, passant à 69% environ contre 75% en 2011. Les exportations ont augmenté de plus de 6%, tandis que les importations ont augmenté de 14%. S'agissant de l'inflation, les prix ont enregistré une augmentation de 5,5%, due à la hausse des prix des produits alimentaires et des boissons (7,5%), des loyers, de l'énergie domestique, outre le transport et les vêtements et chaussures (7,7%). Amélioration des IDE L'un des principaux aspects positifs enregistrés en 2012 est la croissance des Investissements directs étrangers (IDE) à hauteur de 30%. Les IDE réalisés se sont montés à 1900 millions dinars environ. Les projets sont à 92% des extensions, contre 8% de créations. Quelques 90 nouvelles entreprises à participation étrangères sont entrées en phase de production en 2012, permettant de créer 3826 nouveaux emplois, tandis que 207 projets sont en cours de réalisation et doivent permettre la création de 11 mille 658 nouveaux emplois. Avec 187 millions dinars, la France vient en tête des pays dans ce domaine, talonnée par l'Etat de Qatar avec 125 millions dinars. Bonne répartition géographique des projets L'investissement local public et privé a connu, aussi, une croissance qui a été de l'ordre de 70% dans les industries agro- alimentaires et 37% dans les diverses autres industries. La part des régions intérieures ou zones de développement régional atteint 42% , contre 45% en 2011.. Le ministre et ses collaborateurs ont passé en revue ces projets qui reflètent une distribution satisfaisante entre les régions intérieures et les régions côtières, du Sud au Nord, dont une conserverie de tomates et de harissa, à Jendouba, une usine de plastique alimentaire à Kasserine, une briqueterie à Sidi Bou Zid, une raffinerie de sucre à Sousse, l'extension d'une usine de composants électroniques à Tunis, et beaucoup d'autres projets. Le nombre des intentions d'investissements déclarés dans l'agriculture dépasse 4800. En matière d'investissements publics, le taux de réalisation a atteint 75%, ce qui est raisonnable, selon le ministre, au vu du taux généralement réalisé, en la matière, à pareille époque et qui se situe aux alentours de 80%.