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Réserve Nationale Naturelle du Jebel Saddine Un «Coin perdu»
Promenade dominicale
Publié dans Le Temps le 06 - 01 - 2013

Quand la ville avec la circulation automobile bruyante, puante et les embouteillages quotidiens, les hôtels de la côte parfaitement connus ainsi que les « maisons de campane » des amis ne présentent plus aucun intérêt, pourquoi ne pas aller découvrir un lieu discret, pittoresque et méconnu : la Réserve Nationale Naturelle du Jebel Saddine.
Un peu de géographie
La Réserve Nationale du Jebel Saddine, protégée depuis une dizaine d'années déjà, est située le long de la Route Nationale N° 5 à mi-chemin entre El Kef et Sakiet Sidi Youssef.
Elle est enchâssée dans un environnement splendide. Au Nord, se dresse la barre boisée du Jebel Ouergha au pied de laquelle les arcades blondes des thermes de Hammam Mellèg abritent encore les curistes. A l'Est, El Kef dévale les pentes de l'immense synclinal perché du Jebel Dyr. Plus bas l'échine du Jebel Houd est reliée par des collines boisées à la cime dentelée du Jebel Slata. La gigantesque lame rocheuse de la Kalaat Esnan émerge l'horizon. Tout près, la crête du Gharn El Afaya porte les vestiges d'un fortin berbère, tandis que les Jebels Haraba et Lajbed balisent la frontière.
Les 2600 hectares de la Réserve Naturelle sont bordés à l'Ouest par les méandres de l'Oued Mellèg. Ils s'étendent du Nord au Sud sur trois collines, de 600 mètres d'altitude environ, les Jebel Tarabia, Gassaa et Saddine.
Orientés presque Est-Ouest, ils sont perpendiculaires aux vents froids et humides. Ils forment donc des barrières qui déterminent des microclimats différents.
Une flore méditerranéenne bien diversifiée
La superficie restreinte de la Réserve de Saddine propose des échantillons très représentatifs de la biodiversité régionale étagés sur les pentes des collines en fonction de la nature des sols et de l'orientation des versants qui déterminent l'ensoleillement et la pluviométrie.
Au Nord, croît le haut maquis planté de l'arbre roi du Haut Tell : le pin d'Alep, associé au genévrier de Phénicie et parfois à de rares genévriers oxycèdres. L'olivier sauvage abrite un sous bois de lentisques, de romarin et de bruyère.
A partir de la ligne de crête du Jebel Gassaa, le moyen et le bas maquis tapissent les pentes. Le microclimat se fait de plus en plus chaud, sec et ensoleillé. Alors, la flore riche et variée est constituée principalement d'oliviers sauvages, de lentisques, de genets épineux aux fleurs dorées, d'euphorbes et de clématites grimpantes.
Dans le Sud de la réserve, la garigue se dégrade et des espèces résistantes à la sécheresse telles que l'alpha et le jujubier apparaissent.
Sur les bords des cours d'eau permanents : les Oued Mellèg et K'hol, se développe une flore typique formée de lauriers, de tamaris, de joncs et de phragmites parsemés de plantes herbacées aux fleurettes bariolées et de belles orchidées.
Une faune très variée
Dans ces biotopes très différents, vit une faune très variée. Le dernier des grands prédateurs typiques : la hyène rayée cohabite avec le chacal doré, le chat sauvage, la mangouste, la genette et de nombreux sangliers.
La réintroduction de la gazelle de Cuvier et du mouflon à manchette a été prévue. Nous souhaitons qu'on envisage aussi, celle du Lynx Caracal qui vivait dans la région jusqu'au milieu du XXème siècle.
L'aigle royal niche dans le Jebel Guessaa et chasse les lièvres et les perdrix abondants. Le circaète Jean Le Blanc, presque aussi grand, pourchasse les reptiles dont seize espèces sont présentes sur la réserve. Le vautour percnoptère élève ses petits dans les falaises de la berge du Mellèg. L'aigle botté et les milans capturent les rongeurs, les pigeons et les tourterelles.
Le rouge-queue de Moussier, un très beau petit oiseau a été choisi comme « totem » de la Réserve. Guêpier au plumage bariolé, Rollier d'un bleu profond, Loriot doré et noir, Pinson, Serin, Verdier, Chouette, Martinet et bien d'autres oiseaux animent les bois et les garrigues. Libellules aux ailes de gaze colorée, papillons, sauterelles et scarabées essaient d'échapper aux « mantes religieuses » et aux grands lézards verts dont la fuite étincelle au soleil.
On pourrait aussi penser à réintroduire un oiseau typique : la pintade (meleagris numida : une numide !) que les fusils de chasse modernes ont hélas éradiquée.
Se divertir, s'informer, se promener
Nous avons écrit que tout était prêt et attendait le visiteur.
Dès l'entrée, une grande aire de jeu peut accueillir les jeunes. Des tables et des bancs, construits de façon à être ombragés, permettront aux adultes de se reposer, lire ou pique-niquer agréablement. Une aire de repos a été prévue à proximité de l'Oued K'hol au terme d'une belle promenade.
Nous suggérons que les gardiens, ou quelqu'un d'autres aient le droit de vendre aux visiteurs des bouteilles d'eau minérale ou des boites de boisson. Fermées hermétiquement, elles ne présenteraient aucun risque sanitaire. Si elles pouvaient être fraîches ... à l'arrivée d'une randonnée se serait un vrai plaisir ! Qui accompagnera les visiteurs et leur fournira des explications ?
L'écomusée a été aménagé avec beaucoup de soins et d'intelligence en cinq espaces thématiques. Dans le hall central, les visiteurs peuvent admirer les animaux et les paysages, et une carte du ciel peinte au plafond. Ils sont invités à sentir différentes plantes aromatiques et à toucher des échantillons de minéraux ou de troncs d'arbres. Dans la salle des contrastes, ils prennent conscience de différences existant entre les paysages et les températures d'été et d'hiver dans le Haut Tell. Une salle présente la vie quotidienne durant la très lointaine préhistoire. Des cartes précises présentent la répartition de la végétation et une borne interactive informe en détail des caractéristiques de la réserve.
Les randonneurs ont été choyés. Trois circuits ont été aménagés au Nord de la réserve entre la route et la vallée de l'Oued K'hol.
Le circuit N° 1, long d'un kilomètre, est très facile et peut durer une heure. Il traverse une forêt de pins d'Alep. Dans le sous-bois de genévriers de Phénicie, de thym et de romarin, on peut voir l'Echium suffriticosum : une plante typique de la réserve qu'on ne voit que sur ce circuit.
Le circuit N° 2, de deux kilomètres de long, passe par le futur enclos d'acclimatation des animaux et escalade le Jebel Tarabia. Il permet de rencontrer le rouge-queue de Moussier et parfois le bec croisé des sapins, très rare. Cette promenade mène jusqu'au bord de l'Oued K'hol et à la deuxième aire de repos.
Le circuit N° 3, de cinq kilomètres de long, peut durer une demi-journée. Il permet de faire un grand « tour », de longer, voire de traverser, l'Oued K'hol, d'observer les principales curiosités géologiques et botaniques de la Réserve. On peut aussi apercevoir souvent les animaux qui viennent boire. Des points d'observation pourraient être aménagés le long des circuits.
Plus personne n'ignore que d'excellents hôtels et de très bons restaurants sont ouverts au Kef qui dispose de beaucoup d'atouts pour réussir sa percée dans les domaines de l'écotourisme et du tourisme culturel.


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