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Une Afrique sans amour
«Paradis Amour» de l'Autrichien Ulrich Seidl
Publié dans Le Temps le 09 - 01 - 2013

C'est le premier volet d'une trilogie sur l'envie viscérale de bonheur qui sort ce mercredi 9 janvier sur les écrans en France. Paradis Amour, de l'Autrichien Ulrich Seidl, décrypte une réalité cynique avec des images crues et frontales : des jeunes Kényans qui se prostituent pour soutirer de l'argent à des vieilles Européennes.
Le paradis se trouve d'abord à bord d'auto-tamponneuses. Des trisomiques et handicapés s'y amusent avec une joie infinie et des rires fous sur une fête foraine quelque part en Autriche. Une travailleuse sociale les surveille. Elle va rentrer ensuite dans son immeuble gris et son appartement neutre et ordonné pour faire les valises et placer sa fille. Enfin seule, elle peut partir en vacances.
« Hakuna Matata »
Destination Kenya. L'entrée dans le paradis se fait par la porte « Amour ». Dans le bus, avant leur arrivée, un guide répète avec les touristes les mots clés de leur séjour : « Hakuna Matata », « Pas de problème ». Dans le hall d'entrée de l'hôtel, des Africaines alignées, habillées en costumes traditionnels, entonnent des chants folkloriques. A la plage, l'apartheid touristique détermine que la place des Blanches est sur les transats. De l'autre côté, debout, séparés par un fil, attendent des Noirs pour offrir leurs « services ». Entre les deux parties patrouille un agent de sécurité. On se croirait à l'exposition internationale de 1936 à Paris, avec des zoos humains peuplés de « sauvages », mais on est bien au 21e siècle dans une zone touristique en Afrique.
Ce sont des Autrichiennes sans mauvaise conscience du passé colonial qui se transforment, le temps d'un séjour, en sugar mamas qui entretiennent des beachboys kényans. Ulrich Seidl suit Teresa, une femme quinquagénaire et bien enveloppée, dans sa quête d'un paradis exotique au Kenya. A son arrivée, la première chose qu'elle fait, est de désinfecter le lavabo et les lunettes de toilette. A part cela, elle croit très fort au rêve, au prix d'un billet d'avion.
La caméra se braque sans pitié sur les sugar mamas. Très vite surgit la pensée profonde de leur désir : renifler « la peau d'un nègre », admirer leurs « belles dents », leur apprendre « les manières » et l'« amour »... Même le secret qui restait en Europe inavouable, sort enfin sans gêne : être désirée avec la graisse qui se cumule et les seins qui tombent. « L'amour ne finit jamais en Afrique », rassure Gabriel sa sugar mama. Mais quelques jours plus tard, les masques tombent. Il n'y a plus de doute sur le mobile seul et unique : l'argent.
Margarethe Tiesel interprète avec un grand naturel et sans limite dans les facettes du jeu la descente infernale de la touriste autrichienne. De la quinquagénaire inhibée et complexée jusqu'à la sugar mama sans scrupule qui paye pour être satisfaite et qui est uniquement satisfaite quand elle paye. Avec son casting, Ulrich Seidl défraye volontairement la chronique. Ses comédiens sont aussi dans la vie des beachboys véritables : Gabriel Nguma Mwarua (Gabriel) se vante d'avoir déjà eu des relations sexuelles avec trois sugar mamas. Carlos Mkutano (Salama) a habité quatre ans en Allemagne avec une sugar mama, Peter Kuzungu (Munga), le beachboy coiffé rasta est en plus bigame, marié avec une Africaine et une Allemande. (MFI)


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