L'otage tunisien de la station d'In Amenas (Algérie) de retour chez lui L'unique tunisien parmi les otages de la station de traitement de gaz d'In Amenas en Algérie, Rachid Naïli, est rentré à Tataouine. Evoquant les derniers instants qu'il a vécus, parmi 500 à 600 otages, durant les journées du mercredi et du jeudi derniers, il a indiqué que c'était des «moments très durs», ajoutant qu'il a vécu 48 heures sous des tirs nourris avec utilisation de diverses armes et munitions». L'otage tunisien libéré a, en outre, indiqué que «les agresseurs avaient visé, surtout, les étrangers européens dans la station, ajoutant que «des violents affrontements s'étaient déroulés entre les agresseurs et l'armée algérienne». Rachid Naïli a affirmé que les militaires algériens l'avaient bien traité, lorsqu'ils avaient appris qu'il est de nationalité tunisienne, et que l'ambassadeur de Tunisie en Algérie et le consul dans la ville algérienne de Tébessa l'avaient contacté dès son arrivée dans la ville d'In Amenas, après avoir «échappé à une mort certaine. Il a, en outre, indiqué que le chef du gouvernement provisoire, Hamadi Jebali, l'avait contacté, ainsi que les membres de sa famille, pour prendre de ses nouvelles. Rachid Naïli était parmi les otages qui avaient été libérés par les forces armées algériennes, vendredi dernier. Un groupe armé avait pris en otage mercredi entre 500 et 600 personnes sur le site gazier de Tiguentourine à 40 km d'In Amenas.
Les meurtriers d'un membre de «Jamaat Daawa waTabligh» arrêtés à Sousse Les meurtriers d'un membre de «Jamaat Daawa wa Tabligh» (groupe pour la prédication), assassiné le 19 décembre dernier à Sousse, ont été arrêtés, indique un communiqué du ministère de l'Intérieur. «Le principal suspect et l'un de ses complices, accusés d'avoir poignardé à mort, moyennant un objet tranchant, la victime Faouzi Mhamdi, le 19 décembre à la Médina de Sousse, ont été arrêtés. Les recherches se poursuivent pour arrêter un troisième suspect en état de fuite», précise le communiqué. Faouzi Mhamdi appartenait au clan «Al-Mostanqissa» de «Jamaat Daawa wa Tabligh», alors que les deux suspects, qui ont été placés en détention, appartiennent au clan «Al-Nosra» du groupe. Les deux suspects arrêtés ont avoué le crime auquel a participé un 3e membre du clan, indiquant que les motifs sont des différends d'ordre organisationnel au sein du groupe, qui remontent à 2003. Ce crime est le 2e du genre à avoir ciblé un membre de «Jammat Daawa wa Tabligh» en 2012, après le meurtre non encore élucidé du prédicateur Lotfi Kallel, en mars dernier à Tunis.
Jugement en référé ordonnant la restitution de l'espace Khaldounia aux associations qui l'occupaient Le tribunal de première instance de Tunis a statué hier, en référé, dans l'affaire de l'espace Khaldounia, ordonnant sa restitution aux associations qui l'occupaient avant sa saisie par le cheikh de la Mosquée Zitouna Houcine Laabidi. «Les plaignants ont présenté à la Cour des copies légales du titre foncier de l'espace, propriété de l'Etat» a indiqué à l'agence TAP Me Mohsen Hamdi, avocat des associations installées dans l'espace Khaldounia (sis au 65 Souk El Attarine, Tunis), et qui ont été renvoyées par l'imam de la Mosquée Zitouna, le 2 janvier. La Municipalité, qui a été mandatée par l'Etat pour gérer l'espace, a conclu un accord de partenariat avec les associations d'études internationales et de patrimoine,dont certaines sont installées dans les lieux depuis 1982, a encore expliqué l'avocat. L'équipe de défense, composée des avocats Fathi Lakhzouri, Salem Ajouane, Habib Ben Zayed et Mohsen Hamdi, a également présenté des témoignages et des procès verbaux établissant l'entrée par effraction dans l'espace Khaldounia, sa fermeture et l'apposition de cadenas sur sa porte extérieure, a encore expliqué M. Hamdi. Une copie du texte du jugement en référé est parvenue à l'agence TAP, ordonnant de «rétablir la situation antérieure» et au prévenu de «restituer l'objet de la saisie». La Khaldounia est la première école moderne de Tunisie, fondée en 1896 à Tunis en référence au philosophe, historien, diplomate et sociologue Ibn Khaldoun. Elle constitue aujourd'hui une bibliothèque bilingue abritant plusieurs milliers de volumes et de manuscrits rares.