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Le grand retour des communes
Gouvernance locale et démocratie participative
Publié dans Le Temps le 31 - 01 - 2013

Une bonne gouvernance locale apparaît, de plus en plus, comme un outil indispensable en faveur du développement à la base et de la lutte contre la pauvreté des populations. Le concept de ‘bonne gouvernance' a maintes fois été débattu et analysé par les organismes de coopération internationale, les experts en développement, les bailleurs de fonds, etc.
Pour l'ONU, une bonne gouvernance est indissociable des notions de droits de l'Homme et de démocratie. Une bonne gouvernance vise ainsi « la croissance et le développement humain durable ». Ses caractéristiques sont : la transparence, la responsabilité, l'obligation de rendre compte, la participation et la prise en compte des besoins de la population. Le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) ne distingue pas la bonne gouvernance de la gouvernance démocratique, dont l'objectif est identique : améliorer la participation des populations et la transparence des autorités. Cette gouvernance a pour objectif de renforcer les pouvoirs des acteurs locaux pour assurer un meilleur équilibre des politiques de développement sur l'ensemble du territoire ; de favoriser une démocratie de proximité en impliquant les citoyens dans la gestion des affaires locales, de privilégier l'échelon local pour tenir compte des besoins de la population et améliorer leur niveau de vie .Ce « retour au local » a ainsi instauré un nouveau système de gouvernance ancré sur un contexte local, répondant à des problèmes locaux et appropriés par des acteurs locaux. Le territoire devient ainsi une émanation d'acteurs publics et privés dont les actions de coordination forment une action publique. Cette gouvernance locale suppose un brassage d'acteurs, ancrés d'un part dans la société civile et d'autre part dans les appareils de gestion publique. Elle implique donc un partage du pouvoir dans le processus décisionnel et la reconnaissance d'une multiplicité de parties prenantes dans la construction d'un développement durable et dans la lutte contre la pauvreté. Cette gouvernance suppose le renforcement des capacités des ressources humaines. Les acteurs locaux doivent bénéficier d'une formation à la gestion publique et concertée. Ils doivent maîtriser, assimiler et s'approprier les questions porteuses de développement, via des concertations publiques. La participation d'une population informée est gage de réussite dans un système de gouvernance.
C'est dans ce cadre que Kolna Tounes présidé par Emna Menif a organisé du 25 au 27 janvier avec le soutien de la Fondation Hanns Seidel – Maghreb un séminaire de formation sur la gouvernance locale à Hammamet. Ce deuxième atelier organisé après Tozeur a été axé sur la : « Gouvernance locale et démocratie participative ».Ces trois journées ont été animées par Mustapha Ben Letaïef, professeur de Droit à la Faculté de Droit à Tunis et Lotfi Tarchoun, Doyen de la Faculté de Droit de Sousse et Fayçal Jadlaoui, élu indépendant de l'Assemblée Nationale Constituante, membre du groupe Ettakatol et Rapporteur de la Commission chargée des "Pouvoirs Locaux et Régionaux"
Le rôle de la société civile
La société civile ne cesse de contribuer à consolider la démocratie locale comme en témoignent les interventions d'Imene Souissi, Chiheb Ben Fradj et Dr Salem Sahli. L'acquisition d'un esprit démocratique est un processus à renouveler à chaque génération successive. C'est aux jeunes gens précisément qu'il faut montrer clairement quels sont les liens et interactions politiques. Ce n'est qu'à cette condition que l'on éveillera en eux l'envie de s'engager personnellement et d'assumer des responsabilités. Pour placer l'intention sous un court dénominateur commun: la démocratie a besoin de l'éducation politique.De nos jours, la société civile démocrate et citoyenne a un double rôle de soutien mais aussi de régulateur. Cette société civile a un rôle important à jouer dans l'enracinement de la démocratie locale et l'amélioration de la gouvernance . Elle est appelée à s'impliquer dans cette transition démocratique et à réfléchir pour apporter sa contribution à la consolidation de l'Etat de droit. Elle a une grande responsabilité politique. Elle doit être présente dans la sphère politique. C'est pourquoi il faudrait impliquer les jeunes a précisé M. Jurgen Theres délégué régional Maghreb à la Fondation Hanns Sedel nous a précisé que sa Fondation s'engage pour le développement de l'Etat de droit dans les pays du Maghreb.
Cette action avec Kolna Tounes dit-il vise à informer les jeunes et les sensibiliser à la consolidation de la démocratie locale. Comment les former à la gouvernance locale et les préparer à la gestion de la localité ? Comment les initier à la démocratie participative et les former à la communication sur la démocratie participative pour l'intégrer à la vie publique à l'avenir ?La commune occupe une place de choix dans la cité et sans décentralisation réelle, cette transition démocratique ne peut réussir. C'est pour quoi il faut inciter et motiver les jeunes à cette cause. On ne peut pas démocratiser une société à l'échelle centrale sans la participation des citoyens. L'école de la démocratie c'est la commune. Pour réussir cette démocratie locale, il faudrait un transfert des compétences et des moyens et un établissement de l'Etat des droits. La Tunisie qui est administrativement très développée pourra instaurer ce système. Il suffit d'appliquer cette démarche à tous les niveaux. Certes la société civile joue un grand rôle dans cette consolidation de la démocratie. Elle doit s'engager au niveau communal. Les jeunes sont appelées à jouer un rôle fondamental dans la construction de la société civile en tant que: contrepoids organisés face aux organes de l'Etat, espaces de participation démocratique transformés en partis politiques. Démocratie et société civile forment un couple indissociable. Bref cette société civile en Tunisie doit véhiculer un nouveau langage et une nouvelle manière de penser. Elle peut influencer le discours politique mais elle ne doit pas rester isolée. Au contraire son apport dans cette transition démocratique locale est important voire décisif pour l'édification de la démocratie de demain. Le dialogue entre les différentes composantes de la société civile est indispensable ; un dialogue participatif, ouvert, tolérant, confiant capable de fonder des consensus forts, prenant en compte les intérêts de chacun, à condition qu'ils soient compatibles avec la morale et l'éthique.


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