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La BCT clarifie les choses
Gel du remboursement de la dette extérieure de la Tunisie
Publié dans Le Temps le 26 - 03 - 2013

Le taux d'endettement total de l'Etat devrait atteindre environ 46,8% du PIB en 2013
Le service de la dette globale pour toute l'année 2013 s'élèverait à 3.448 MDT
pour représenter 8,2% des recettes courantes prévues contre 4.075 MDT et 10,5% en 2012
Les appels pour le gel du remboursement de la dette extérieure de la Tunisie ne s'arrêtent pas, sous prétexte que ces dettes n'ont profité que pour un ancien régime dictatorial.
Plus encore, on commence surtout à avancer des chiffres- surréalistes- concernant le taux de l'endettement. Certains qui se prennent pour des experts en la matière situent le taux de l'endettement au-delà de 100%. Du populisme ou encore de la surenchère politique ? Quoi qu'il en soit, nul ne peut ignorer que le taux d'endettement du pays a connu une augmentation ces deux dernières années. Ce recours à l'endettement extérieur se justifie côté officiel, par un manque des ressources de l'Etat face aux défis auxquels le gouvernement de Jebali était confronté. Il en est de même pour ce nouveau gouvernement qui continue les négociations avec le Fonds Monétaire International (FMI) pour l'octroie d'un crédit stand-by d'une valeur de 2,5 milliards de dinars. Selon des sources proches du dossier, le résultat de ces négociations sera transmis au Conseil d'Administration du FMI d'ici la fin de ce mois. La réponse du FMI est à priori favorable pour l'octroie de ce crédit stand-by.
En réaction aux commentaires des politiciens et même des économistes, la Banque Centrale de Tunisie (BCT), vient de publier des chiffres relatifs à la dette extérieure de la Tunisie. Des chiffres qui indiquent que le service de la dette globale pour toute l'année 2013 s'élèverait à 3.448 MDT pour représenter 8,2% des recettes courantes prévues contre 4.075 MDT et 10,5% en 2012. Ce taux demeure selon les commentaires de la BCT à un niveau soutenable. Toujours, selon la BCT, le service de la dette devrait connaître un allégement en l'absence de remboursements, au cours de cette période, du principal d'autres emprunts obligataires, d'ici 2017 (, date d'échéance du placement privé qatari conclu en 2012 pour un montant de 500 MUSD). On avance également que le service de la dette rapporté aux recettes courantes devrait se maintenir à un niveau inférieur à 10%.
Pour l'année en cours, les statistiques de la BCT laissent dégager une légère baisse du taux d'endettement extérieur à moyen et long termes prévu pour l'année 2013, par rapport à l'année dernière, soit 39,7% du Revenu National Disponible Brut, contre 39,8% en 2012. Pour l'année en cours, l'endettement extérieur du pays devrait atteindre 22 440 millions de dinars, soit 28,5% du Revenu National Disponible Brut. Il devrait aussi représenter 71,9% de l'endettement extérieur global estimé à 31.196 MDT. Pour cette même année (2013), les prévisions de la BCT indiquent que le taux d'endettement total de l'Etat qui englobe la dette extérieure et intérieure, devrait atteindre environ 46,8% du PIB contre 46,1% à la fin de l'année 2012. A moyen terme ce taux devrait se maintenir en dessous de 50%.
Zied DABBAR

3 questions à Moez Laabidi, Professeur Universitaire et Expert en finance internationale
« Pour un petit pays à économie ouverte, privé de ressources naturelles, la seul solution pour briser le cercle vicieux de l'endettement, est de retrouver un taux de croissance largement sup au taux d'intérêt de l'emprunt »
Le Temps : quelles sont les conséquences du gel du remboursement de la dette extérieure du pays ?
Moez Laabidi : de prime abord, je tiens à préciser que si cette décision émane du pays, elle devient financièrement coûteuse. Car, le gel du remboursement de la dette extérieure du pays, va fort probablement aboutir à la dégradation de la note de la Tunisie. Le coût de l'emprunt devient par conséquent plus élevé. La Tunisie pourrait également risquer une exclusion et il est ainsi probable qu'elle ne trouve pas de bailleurs de fonds. Pis encore, cette décision, est économiquement contre productive, car elle aura un effet d'annonce négatif sur les investissements directs étrangers (IDE). Les investisseurs peuvent bouder la Tunisie qui devient un pays à risque. Les investisseurs peuvent penser que la Tunisie pourrait prendre des décisions pour leur interdire de rapatrier leurs bénéfices ou même nationaliser leurs investissements.
Mais, les pays qui ont annulé le paiement de leurs dettes ont-ils subi ces risques ?
La Tunisie n'est pas comparable à l'Argentine et l'Equateur (les deux pays qui ont pris la décision de geler le paiement de leurs dettes). L'Equateur est un pays pétrolier qui dispose d'une rente pétrolière et qui peut satisfaire ses besoins en devises en augmentant sa production de pétrole. La Tunisie ne dispose pas de ressources pétrolières et il est ainsi impossible de la comparer à l'Equateur.
L'Argentine est le deuxième exportateur de Soja et il est le premier fournisseur de l'Europe en cette denrée. Et malgré ces ressources naturelles, l'Argentine a connu une crise politique à cause de cette décision. Il faut juste se rappeler qu'à partir de décembre 2001 (date de prise de cette décision) à janvier 2012, l'Argentine a connu une crise politique qui s'est traduite par l'arrivée au pouvoir de 4 présidents en dix ans. Plus encore, ce pays a connu la circulation de 20 types de monnaies locales à cause de la perte de confiance en sa monnaie nationale. La Tunisie ne pourra pas supporter cette incertitude politique. Raison pour laquelle, je dirai bien que pour un petit pays a économie ouverte privé de ressources naturelles, la seul solution pour briser le cercle vicieux de l'endettement c'est de retrouver un taux de croissance largement sup au taux d'intérêt de l'emprunt.
Et la solution dans tout cela ?
La société civile tunisienne pourrait jouer un rôle assez important. Elle pourrait à travers ces réseaux de société civile de nos créanciers exercer une pression auprès des gouvernements des pays bailleurs de fonds pour supprimer ou geler le remboursement de la dette. Cela n'est évident que pour les dettes qui proviennent de la coopération bilatérale.


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