Il est vrai qu'à l'issue des multiples appels à l'apaisement et au calme par les responsables cabistes et à leur tête le président Mahdi Ben Gharbia à leurs supporters, le calme est revenu hier matin dans la ville de Bizerte, après les évènements de violence de la veille qui se sont poursuivis tard dans la soirée, avec des affrontements acharnés entre les forces de l'ordre et une partie de supporteurs et de jeunes intrus infiltrés, suite à la décision prise par la LNFP d'écarter le CAB de la course au titre de champion de Tunisie, au profit du CA. D'ailleurs, la ville de Bizerte s'est réveillée hier sur les traces des violents affrontements qui ont fait d'énormes dégâts à quelques établissements publics dont le siège de la mairie, qui a déjà fermé ses portes, comme l'agence de l'ATB qui est complètement calcinée, d'autres banques et commerces privés ont été aussi touchés. Les rues, essentiellement l'avenue Habib Bourguiba et les rues adjacentes, sont jonchées de pierres, de barres de fer avec une présence des forces de l'armée devant des établissements publics névralgiques et des rondes de la police d'intervention pour assurer l'ordre. Seulement, malgré que le président Ben Gharbia poursuit avec ses collaborateurs les appels aux supporteurs du club au calme, tout en insistant que le comité directeur du club ne recule devant rien pour défendre les intérêts du CAB, précisant que la contestation des « Jaune et Noir » a été de tout temps entourée d'acte civil qui s'inscrit en faux contre les actes de violence qui ont enflammé la ville, malheureusement, la situation a été de nouveau, tendue dans les artères de la ville de Bizerte, principalement à l'avenue de Bourguiba. Une atmosphère chargée de peur, d'appréhensions est de nouveau perceptible sur les visages des passants : pneus en fumée, échange de flux et reflux entre des assaillants, des élèves essentiellement, et les forces de l'ordre qui n'ont pas hésité à faire usage de bombes lacrymogènes pour disperser les assaillants. Donc, de nouveau, la situation redevient intenable hier en milieu de journée après les heures d'avant hier soir pendant lesquelles le siège de la mairie à été incendié comme l'agence de l'ATB, mais à l'issue de cette escalade, l'armée nationale ainsi que les forces de l'ordre semblent en revanche avoir dominé la situation. De son côté, le comité directeur du CAB pour juguler cette difficile situation devrait tenir hier en fin d'après midi une réunion pour préciser officiellement les décisions pour les étapes à venir, essentiellement le match de dimanche prochain au stade 15 octobre à Bizerte pour le compte du troisième tour de la champions league africaine contre l'équipe égyptienne d'Al Ahly du Caire. Par ailleurs, une réunion est prévue aujourd'hui au siège du gouvernorat, entre les parties prenantes, pour préparer le match de dimanche prochain entre le CAB et Al-Ahly d'Egypte dans le cadre de la ligue des champions africaine. L'équipe cabiste va-t-elle poursuivre son aventure continentale ? C'est la question qui polarise certains puristes, pourtant très touchés par la décision de la LNFP de faire passer le CA au play-off. Seulement, malgré le climat de malaise et de forte tension qui envoute le fief des « Jaune et Noir » l'équipe cabiste qui a bénéficié lundi, juste après sa victoire à Kairouan qui l'a propulsée à la première place de la compétition avec l'EST et le CA, d'une séance de décompression, s'est replongée dans la compétition africaine et reprendra les entrainements ce mardi dans son fief avec deux séances en vue de la préparation de son match aller pour le compte du troisième tour de la champions league africaine contre l'équipe égyptienne d'Al Ahly du Caire, qui seront axées sur des entrainements intenses, outre les exercices physico-tactiques, le coach Mondher Kbaier va soumettre son groupe à différents ateliers de travail en vue d'améliorer davantage les automatismes collectifs de ses poulains, tout en essayant de préserver la fraîcheur physique et l'efficacité de son groupe.
Larbi MDAISSI
Appel à la raison et au bon sens ! La décision émanant de la Ligue Nationale du Football Professionnel a débouché sur les dérapages, inqualifiables du reste, qui ont été enregistrés à Bizerte tout au long de l'après-midi du lundi et qui se sont poursuivis le lendemain matin après une courte accalmie. Que l'on ne vienne pas nous faire croire que personne ne s'attendait à cette « révolte » des supporters bizertins. Il faut par ailleurs reconnaître que le même scénario aurait pu se produire si la même Ligue a donné raison au C.A.Bizertin. Bien sûr, il reste aux responsables de l'équipe cabiste de faire appel. A supposer à présent qu'ils obtiennent satisfaction, n'y a-t-il pas grand risque de voir le scénario vécu à Bizerte se transmettre du côté de la capitale ? Raison pour laquelle nous appelons de nouveau à aboutir à un consensus en mesure de satisfaire les deux parties à savoir l'organisation d'un un match d'appui sur terrain neutre. Accusations exigeant une enquête rapide Il faut reconnaître que les prémices des regrettables événements de lundi dernier étaient apparues dès dimanche avec cette mise en scène rocambolesque émanant d'une équipe keffoise dont les joueurs, venus sans encadrement administratif, ont quitté le stade de Radès refusant de jouer contre le Club Africain pour non paiement de leurs salaires. Ce n'est pas tout dans la mesure où un, parmi ces joueurs, n'a pas manqué d'accuser, sur les ondes d'une radio, la partie adverse d'avoir cherché à soudoyer quelques uns de ses co-équipiers pour que le match se termine avec un score éloquent. Accusation d'autant plus grave qu'elle est passible des tribunaux. Aussi est-il urgent de provoquer rapidement une enquête pour déterminer les responsabilités et prendre les sanctions appropriées. C'est le rôle des tribunaux certes mais toujours est-il que la fédération tunisienne de football doit anticiper en convoquant ce joueur et l'inviter à donner des preuves. Deux présidents condamnés à s'entendre Pour le moment, l'heure semble à l'accalmie et à la raison. Mehdi Ben Gharbia et Slim Riahi portent deux casquettes dont celle de président de clubs de renommée. Ils sont bien placés pour reconnaître que l'intérêt du pays exige qu'ils fassent des concessions. Il n'est pas normal que le Club Athlétique Bizertin gèle toutes ses activités sportives dont un match en ligue des champions et les sanctions que ne manquera pas de prendre à son encontre la Confédération Africaine ce Football. Mehdi Ben Gharbia tout comme d'autres personnalités de Bizerte ont déjà appelé les supporters du club au calme et à mettre un terme à leurs revendications. Il reste à présent à Slim Riahi de faire en sorte de convaincre son proche entourage et les supporters clubistes,qui lui vouent beaucoup de respect, à opter pour une solution qui consiste à contribuer autant que possible à ramener un zeste de calme et de sérénité dans le paysage ne notre football. En donnant son accord pour l'organisation d'un match d'appui.