Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Nous espérons qu'Ennahdha, le CPR et toutes les forces démocratiques prennent part au deuxième round du dialogue de l'UGTT Riadh Ben Fadhel (coordinateur général du parti)
Le Temps:Comment jugez-vous la situation politique dans le pays ? Riadh Ben Fadhel :Elle est préoccupante.voire grave. Nous pensons que la crise socio-économique est en train de toucher les intérêts vitaux des masses populaires tunisiennes y compris les couches moyennes qui n'arrivent plus à joindre les deux bouts. Malheureusement, on est en train de focaliser le débat uniquement sur les questions sociétales comme essayent de faire les islamistes et aussi certaines composantes de la grande famille démocratique tunisienne. Nous devons redonner au débat social et économique sa centralité car c'est le seul moyen que nous avons de sortir du piège identitaire que nous a coûté cher le 23 octobre 2011 avec la défaite électorale des forces démocratiques. Concrètement nous devons tout faire pour éviter le recours au référendum car nous n'avons pas de machine de guerre. Ennahdha peut tourner ce référendum en un plébiscite pour ou contre l'islam. Le peuple tunisien n'a pas de souci identitaire. Il croit aux valeurs de l'islam. Nous devrons ramener le débat sur des problématiques sociales et économiques car aller sur ce terrain identitaire est la garantie absolue, une défaire pure que celle nous connue le 23 octobre 2011 Où en est le dialogue national ? La concertation établie par le Président de la République est bloquée car elle n'a pas intégrée l'ensemble de la société civile et du monde syndical et nous dans le parti Al Qotb, nous appelons à activer dans les plus bref délais le deuxième round de la concertation nationale initiée par l'UGTT où nous espérons que dans ce deuxième round tant le CPR qu'Ennahdha y participeront pour garantir la meilleure transition démocratique, l'adoption d'une constitution consensuelle et l'assainissement du débat pour que nous puissions aller vers des élections où les citoyens voteront pour un parlement sur la base d'un programme politique, social et économique Quelle est votre position en matière de coalition avec les autres partis ? A Qotb appelle à la constitution d'un large front électoral patriotique et démocratique. Les forces démocratiques et républicaines doivent mettre en place une plate forme électorale autour de la civilité de l'Etat, de la République et ses valeurs et la justice sociale pour construire la Tunisie de demain. Il est hors de question d'exclure qui compte. La Tunisie a besoin d'un consensus sur le programme économique et social pour gagner ces élections Etes-vous pour la coalition avec Nidaa Tounes ? Dans cette coalition, nous avons la conviction que les forces du changement démocratiques et en particulier le Front populaire puissent peser de tout leur poids pour garantir le non retour à toute forme d'oppression religieuse, militaire et politique. Nos amis au sein de l'Union pour la Tunisie doivent comprendre que plus que la gauche et les forces du changement sont fortes plus la garantie de la victoire sur le despotisme est grande. Dans ces forces de changement, le Front populaire est un élément déterminant mais seul ne pourra pas être porteur du changement en Tunisie de même l'Union pour la Tunisie seul ne pourra pas être porteuse du changement. Nous sommes donc condamnés à trouver une stratégie d'alliance minimale qui partant des objectifs de la révolution, puisse garantir aux forces du changement en Tunisie de gagner les élections sinon nous allons reproduire le même scénario du 23 octobre Que pensez-vous du projet de Béji Caid Essebssi de se présenter aux élections présidentielles ? . Nidaa Tounes et Béji Caid Essebssi sont libres de leur choix. Nous avons d'autres chats à fouetter et que la question de la personnalisation du débat n'est pas dans l'intérêt des forces démocratiques Quelle est la santé du Qotb actuellement ? Al Qotb a eu son visa le 3 novembre. Nous sommes donc sur un bilan de 100 jours. Nous allons commencer à aller sur le terrain, à tirer les leçons de côté élitiste qui nous a coûté cher lors du 23 octobre et nous avons l'ambition de faire de ce parti une force démocratique rassembleur des forces démocratiques