« Deux remarques d'une importance capitale à faire avant d'aborder l'analyse de ces deux chocs. Tout d'abord un grand bravo aux publics du stade oplympique de Radès et du Taïeb Mhiri de Sfax. Quoique leurs couleurs défaites à la maison, et en dépit de l'énormité de la déception et de l'amertume, aucun dépassement enregistré, aucune entorse à l'éthique. Les inconditionnels mortifiés ont quitté les travées sans le moindre problème, le moindre coup d'éclat. De bonne augure pour la suite et un prémisse très solide pour le retour des spectateurs des deux bords incessamment et non seulement les autochtones. En second lieu, le tirage de cette première journée du play-off nous offrait deux plateaux alléchants mettant aux prises les mastodontes de notre compétition. S'agissant de la première ronde donc dénuée des calculs habituels , les responsables de la programmation auraient eu le nez creux en désignant les deux matches à des heures différentes : 15h-17h permettant aux férus du footaball sevrés du beau jeu et des confrontations épiques de se régaler et de se pâmer des deux chocs des titans. « .CSS-EST (2-3) « L'Espérance a vendu la peau de l'ours » « Match réaliste voire cynique de l'Espérance avec une victoire amplement méritée ramenée du très difficile terrain du Mhiri. Elle a réduit les espaces avec un positionnement juste de ses joueurs et un bloc défensif bas tablant sur les contres et la vélocité des Blaïli, Jouini, Akaïchi, Afful. Les balles stratégiques rondement exécutées ont été fatales aux locaux. A la reprise, les deux buts rapidement inscrits par Blaïli et Akaïchi ont libéré complètement les « sang et or ». Prenant la victoire pour argent comptant, l'affaire à fini par gamberger dans leur tête et ils se sont mis à jouer à l'économie en levant le pied histoire d'en garder sous la pédale pour le derby du dimanche contre le CA. En un mot, mentalement ils se sont comme qui dirait déconnectés du match en se propulsant déjà vers Radès. Suffisant pour que les sudistes, touchés dans leur amour propre et n'ayant plus rien à perdre de se lancer corps et âme dans la bataille. Ils parvinrent à réduire la marque dangereusement en scorant à deux reprises. Sentant le danger, l'Espérance se réveilla de sa léthargie, serra les dents et déroula tranquillement jusqu'à la fin.Très bon départ pour les « sang et or » qui frappent d'emblée un grand coup sur la table à l'endroit de la ronde. Car battre l'une des meilleures écuries de la place et à Sfax même n'est pas une mince affaire et peu ou prou de clubs réussiront à refaire ce coup dans l'avenir. Les locaux ont paru un tantinet émoussés par la fatigue du safari africain. Mais le fait d'être revenus dans le match va les booster et rehausser leur moral. Grosse réaction attendue dimanche de leur part à l'olympique de Sousse. « .CA-ESS (0-2) « Dur dur pour les Clubistes « Personnellement j'ai assisté au meilleur match de la saison par le truchement de l'enregistrement vidéo. Une première mi-temps riche en renversements de situations avec des attaques de part et d'autre à outrance mais seuls les buts ont manqué. A la reprise, les étoilés ouvrirent très rapidement le score sur pénalty par Mosaâb Sassi. Ils prirent alors le match à leur compte avec une domination notable et une main mise sur les débats. Hamed Namouchi enfonça le clou en doublant la marque comme à la parade. Le tournant du match Les Clubistes tunisois auraient pu refaire surface et sortir la tête de l'eau si d'aventure Hamza Agrebi avait victorieusement transformé le pénalty qu'il avait tiré très haut la-bas dans les airs surtout avec l'expulsion de l'axial Ramy Bedui. Car à (2-1) et en supériorité numérique, un autre match aurait eu lieu avec une physionomie toute autre. Par la suite, même après l'expulsion de Mossaâb Sassi et avec un adversaire évoluant à neuf, le CA n'a pu trouver la faille et réduire même le score. Il faut dire que les clubistes n'avaient pas disputé un match officiel depuis la nuit des temps. Même le match de la dernière ronde contre l'OK n'eut pas lieu par forfait des keffois. Donc les tunisois ont paru à court de compétition, pas en jambes, manquant terriblement de rythme et de temps de jeu « réel » dans les rotules. Les matches amicaux contre des clubs de seconde zone avec des scores pléthoriques n'équivalent en aucun cas 90 bonnes minutes d'intense jeu officiel. A l'inverse des trois autres postulants tenus sous pression du fait de leurs participations africaines. »