Noureddine Béji a excellé au centre culturel Néapolis où il a présenté son show coutumier composé de ses meilleures chansons et de quelques unes des immortelles des grands disparus de la chanson arabe. Il a su communiquer ce soir à son public son ardeur intense et sa gaîté juvénile. Il y a mis toute son énergie en faisant participer la foule à son spectacle. Le chanteur qui ouvrit le bal en alternant les quodouds et les mouachahats, a fasciné l'assistance par sa voix imposante. Sentant qu'il tenait son public, il invita ses fans à la fête. Il a interprété avec aisance des mélodies et de vieux succès puisés du patrimoine arabe... On a eu droit à un enchaînement de mélodies envoûtantes et romantiques dans ce beau cadre du centre Néapolis où se côtoient émotion et fraîcheur. L'entrain, l'éloquence et le swing étaient toujours au premier rang. Entre la frénésie des percussions et les sonorités, son talent vocal et scénique s'exprime dans toute sa plénitude. Il nous a ravis en chantant des œuvres d'Oum Kalthoum et Abdelwaheb . Il enchanta ce soir le public de sa voix chaude, tour à tour grave et cristalline surtout lorsqu'il interpréta deux chansons de Sabah Fakhri .
En effet, il y a quelque chose d'original chez Noureddine avec ses nouveaux airs plus rythmés et gais, ses improvisations sur scène. Sa musique enchante les cœurs et rend sensible l'oreille. Dans cette élucubration musicale, les invités du centre étaient complices. Une véritable symbiose et une parfaite harmonie se sont créées tout naturellement entre Noureddine et le public surtout lorsqu'il se mit à chanter « Lil Zahi » et plusieurs morceaux d'El Hadhra. Ivresse des mots, des poèmes, des chants et des rythmes. Noureddine a fait vibrer l'assistance, c'est la recette avérée toujours gagnante de ce grand chanteur. Un spectacle beau, une soirée belle et des moments de pur plaisir inoubliables