Les Métlaouiens étaient à une toute petite poignée de minutes, neuf plus exactement, pour réussir la gageure de tenir en échec les terribles sudistes en verve dans leurs murs. Mais finalement, ils durent rompre à deux reprises sous les coups de sape de la bande à Chiheb Ellili emmenée de main de maitre par ce diable jeunot de 18 ans se dénommant Saad Bguir. Parler d'une canicule torride pour expliquer cette déconvenue ne tient pas la route du fait que les conditions climatiques prévalant à Gabès sont similaires à ce qu'endurent au quotidien les métlaouiens à la maison. Mental à soigner et physique à peaufiner Chokri Khatoui a encore beaucoup de pain sur la planche pour doter les siens des armes idoines de nature à leur permettre de tenir le choc, maintenir la cadence et rivaliser avec les grands. Psychologiquement, les gars du bassin minier donnent l'impression de se chercher et d'errer encore avec des repères pas définitivement établis. Il est vrai que le passage au palier supérieur nécessite des arguments et atouts autrement plus solides à faire prévaloir. Physiquement et faute à l'éloignement de Métlaoui du fief des autres écuries de la place, les matches amicaux contre les grosses cylindrées furent rarissimes d'où l'incapacité pour l'heure des miniers de préserver dans la constance de l'effort 90' durant avec régularité et surtout efficience. Un apprentissage laborieux du haut niveau mais de courte durée selon les vœux de toute la région. Car avec l'enchainement des matches officiels, nous sommes intimement persuadés que ces tares finiront par disparaître avec amélioration inéluctable de la manière et des résultats.