Le Temps-Agences- Des tirs des forces de sécurité birmanes ont fait au moins cinq morts, dont des moines, hier à Rangoon, selon des journalistes et des militants birmans en exil en Thaïlande. Ce bilan n'a pu être confirmé dans l'immédiat de source indépendante. Des témoins à Rangoun ont déclaré à l'Associated Press avoir vu deux femmes et un jeune homme blessés par balles, sans pouvoir fournir plus de précisions. La junte birmane a de son côté reconnu qu'un civil a été tué, faisant par ailleurs état de trois blessés. Selon "The Irrawady", un journal publié en Thaïlande par des journalistes birmans en exil, trois moines ont été blessés par les forces birmanes et sont décédés par la suite. D'après le journal, qui cite des témoins, deux autres manifestants ont été tués antérieurement. La Ligue nationale pour la démocratie libérée, une organisation de militants politiques en exil en Thaïlande, a de son côté fait état de trois morts parmi les moines et 17 blessés. A Washington, Zin Linn, membre du gouvernement birman en exil, autoproclamé, a déclaré qu'au moins cinq moines bouddhistes ont été tués hier, citant des "gens sur le terrain". Le bilan pourrait être plus élevé, a-t-il dit. La junte birmane a lancé hier la répression, après une semaine de manifestations contre le gouvernement. Les forces de sécurité ont procédé à des arrestations massives hier à Rangoon, emmenant des moines bouddhistes dans des camions militaires, et fait usage de tirs d'intimidation, matraques et gaz lacrymogènes pour disperser la foule qui manifestait malgré une interdiction de rassemblement.