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L'homme pour qui la politique doit se conformer aux principes de la morale
Publié dans Le Temps le 04 - 06 - 2014

Aujourd'hui, commémoration du décès de Ayatollah Rouhallah Khomeiny. Un homme dont la vie a coïncidé avec un pan important de l'histoire du monde islamique. Un homme comme sorti du fin fond de l'Histoire avec son mode vestimentaire pour le moins non usuel. Sauf que là cet homme a mené une vie austère ayant donné tout son sens à la Révolution islamique de 1979. Ayatollah Rouhollah Khomeiny est un homme qui a ébranlé les règles de fonctionnement d'un monde qui vit dans un simulacre de démocratie et justifie l'inégalité et l'injustice laquelle ne contrôle plus ses vitesses. Un homme dont le message de l'Islam le vrai qu'il a porté à l'attention du monde allait mettre en péril les intérêts d'un système mondial de la pensée unique. Un système qui dissimule mal la réalité à ceux qui la recherchent. Car c'est bien d'enjeux de pouvoirs et de manipulations ignobles qu'il est question et qui font des adeptes de la moralité des coupables en puissance. La politique dirait-on est sale. Khomeiny soutient le contraire de cet axiome, lui qui croit dur comme fer que le système de valeurs islamique est le moteur de la croissance de la société, et que la politique se doit de se conformer aux principes de la morale dont elle est le prolongement.
Cela fait des décennies que des théoriciens entre politologues sociologues, etc s'essayent à chercher quelle forme et quel contenu donner à la morale dans son sens le plus large (au-delà des règles de bonne conduite). Pour ceux qui soutiennent qu'il est nécessaire de faire la part des choses entre les principes de la morale et les exigences de la politique, il est question de ne pas déroger à la règle du réalisme politique. Cette dernière n'est autre qu'une manière qui fait de la politique un terrain de lutte où l'on est appelé à avoir et à conserver le pouvoir en se débarrassant des scrupules moraux. Simone de Beauvoir dans ‘'Critique de la sagesse populaire : l'idéalisme moral et le réalisme politique'' avance :« L'on sait bien que, en dehors des contes de la morale racontés aux petits enfants, les bonnes manières ne payent pas. L'autorité réelle réside dans l'emploi de la force et les scrupules moraux sont les signes indiquant l'inefficacité des plans. » Nicholas de Machiavel dans « Le prince » conseille au gouvernant de faire fi de toute moralité s'il veut consolider le pouvoir. « Quiconque désire demeurer pur et sans reproche à tout instant est voué à un avenir incertain au milieu de toutes ces impuretés. Partant, le prince qui ne voudrait pas perdre sa situation de prince doit se servir des méthodes immorales toutes les fois que la situation l'exige. »
Le réalisme politique est sans doute de mise de nos jours et est même défendu par ceux qui le pratiquent. Rached Ghannouchi dans une interview accordée dernièrement au journal « Le Temps » a confié que si Ennahdha a pu jusque-là, tirer son épingle du jeu c'est grâce à « son réalisme politique » sic.
Pour revenir à la morale et son rapport avec la politique il y a lieu de remarquer que jusque-là, il n'a jamais été question d'établir un système moral praticable.
Pour Khomeiny, il était question de renouer avec un système moral auquel a appelé le Coran et dont les préceptes ont été préservés suite au décès du Prophète par des Imams infaillibles, de la descendance d'Ali et Fatima Zahra.
Un Islam qui retrouve tout son sens dans la science et dans la gestion de l'Homme par la vertu. Un Islam qui unit et qui ébranle les fondements de la dictature capitaliste qui au fil des temps a pu asseoir l'idéologie du profit et jeté les bases d'une économie totalitaire au service des riches.
1979, l'attachement des populations à Khomeiny, et l'attrait pour le chiisme imamite tenait du fait que l'islamisme est capable de proposer des formes réussies d'idéaux qu'incarne le système de valeurs islamique (justice, anti-impérialisme, etc). Pendant ces temps les adeptes de Khomeiny étaient dits ‘'Khouenji''. Et gare à celui qui se revendique de cet islamisme des causes justes.
Aujourd'hui les choses ont certes changé et les Tunisiens ont l'occasion historique de connaître le méconnaissable. Et pour le cas de Khomeiny il suffit d'interpeller les livres de l'histoire et d'interroger la vérité à travers des écrits de sources fiables et non pas se limiter de rapporter ce qu'écrivent ses pourfendeurs pour l'appréhender.
Il y a lieu d'observer que dans la sociologie des nouveaux convertis parmi les Tunisiens, l'on retrouvera des intellectuels rationnels dont la fascination pour le chiisme imamite des Ahl El Bayt révèle d'un côté un effritement du modèle sunnite et d'un autre la découverte d'un modèle de l'Islam idéal comme on l'aime renouant avec la science et répondant à une quête de sens fondée sur une religiosité mystique.


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