L'activité de plaisance peine encore à se frayer un chemin, en dépit des opportunités et forces dont disposent notre pays. Il faudrait non seulement capitaliser sur la croissance exponentielle du nombre de bateaux et la saturation des infrastructures dans les destinations principales de navigation (Côte d'Azur, Italie, Baléares) mais également développer toute la région du nord de la Tunisie pour en faire une destination de référence pour la Plaisance basée sur un service de qualité, compétitif et surtout attractif. C'est dans ce cadre que s'inscrit le plan de mise en valeur et de réhabilitation du port de plaisance de Sidi Bou Saïd qui tend à lui conférer une nouvelle configuration qui sied à son emplacement et de sa notoriété au sein du Bassin Méditerranéen. La stratégie de la Société des Loisirs Touristiques, chargée de la gestion pour le compte de l'Office National du Tourisme Tunisien (ONTT) de l'hôtel "Sidi Dhrif" et du port de plaisance de "Sidi Bou Saïd" se traduit aujourd'hui par des mutations profondes, non seulement dans l'infrastructure portuaire, mais également dans la gestion de son exploitation. L'objectif est de prendre des mesures pour améliorer l'efficacité des métiers portuaires dans ce port. Mme Sarra Titaye, PDG de la société de loisirs touristiques SLT relevant du ministère du Tourisme, qui gère le port a précisé que « ce plan de réhabilitation devrait commencer par une opération de dragage, action qui doit être menée tous les six ans et qui a nécessité un investissement d'un million de dinars. C'est l'armée tunisienne qui se chargera de cette mission et qui dure 3 mois pour élaguer quelque 20.000 m3 de sable. Le dragage est une opération cyclique et naturelle du à l'ensablement qui consiste à extraire les matériaux situés sur le fond d'un plan d'eau. L'objectif est de réaliser des travaux de génie portuaire (creusement de bassins ou de chenaux), et d'entretenir les chenaux fluviaux ou maritimes empruntés par les navires. D'autre part, le port de Sidi Bou Saïd fait l'objet d'une étude en cours menée par le bureau d'études international MARITEC portant sur la réhabilitation des ouvrages et la protection du Port et dont les conclusions de la première phase seront connues en début Juillet 2014. Le port qui s'étend sur plus de deux hectares et demi accueillait en 2010 entre 500 et 600 bateaux. En 2013, il n'en a reçu que 220. Aujourd'hui, 30% du port demeure inexploitable et 60% de la capacité d'exploitation des bateaux sont bloqués. L'action est à l'urgence et l'étude actuellement en cours vise à faire du Port de Sidi Bou Saïd un projet pilote pour la création d'un nouveau label pour les ports de plaisance tunisiens. Le projet vise à faire accompagner le développement du port par des commerces, des structures d'animation ou encore un hôtel de charme »