Le blocage de la société Pétrolière de prospection et d'exploitation énergétique Petrofac, se poursuit. Depuis au moins une semaine Petrofac se retrouve contrainte d'arrêter sa production, sur le site Kerkennah. Grève oblige : il est impossible d'évacuer les quantités produites de condensat (produit associé au gaz). Une obligation d'arrêter la production puisque les cuves de stockage sont pleines et ne peuvent plus contenir une nouvelle quantité de ce produit. Jusqu'aujourd'hui, les pertes accusées par Petrofac s'élèvent à 3 millions de dinars. L'interruption de la production a coûté à l'Etat des pertes quotidiennes avoisinant les 200 000 dinars. Cet arrêt de la production de Petrofac, qui produit 12,5% de nos besoins en gaz l'a privée de produire des quantités avoisinant le million de m3 de gaz par jour. La société Tunisienne d'électricité et de gaz (Steg) se trouve obligée de se ravitailler en Algérie pour assurer ses besoins pour la production de l'électricité de centrale de connexion de la STEG à Aïn Turkia dans la région de Sfax. Imed Derouiche, directeur général de Petrofac a annoncé que le sit-in observé par les agents de la Société nouvelle de transport Kerkennah (SONOTRAK) est une grève sauvage qui perdure en dépit des tentatives de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT) à rompre ce sit-in. Dans le même ordre d'idées, Imed Derouiche, explique encore que cette grève sauvage spécule sur la situation actuelle qui connait un pic de production et des besoins en gaz.