Hier, la mission d'observation électorale relevant de l'Union Européenne (MOE/UE) a donné une déclaration préliminaire sur le déroulement des élections présidentielles du 23 novembre 2014. La Chef de la MOE/UE en Tunisie, Mme Neyts-Uyttebroek ainsi que le Président de la délégation d'observation électorale du Parlement Européen, M. Michael Gahler ont présenté le rapport préliminaire portant sur le 1er tour des élections présidentielles. Il est à rappeler que la délégation du Parlement européen s'est jointe à la mission d'observation. Ainsi, le nombre des observateurs relevant de l'UE s'élève à 93 observateurs qui se sont déployés sur 27 circonscriptions dans le but d'analyser et de veiller au bon déroulement du processus électoral. Ambiance sereine et démocratique Lors de son discours d'ouverture, la Chef de la MOE/UE en Tunisie, Mme Neyts-Uyttebroek a tenu à saluer de nouveau le peuple tunisien ainsi que la tenue des premières élections présidentielles pluralistes et transparentes qui ont prouvé une fois de plus «l'attachement des Tunisiens aux valeurs démocratiques». Sur le plan organisationnel, la Chef de la MOE/UE a annoncé que les observateurs, déjà présents aux législatives du 26 octobre 2014, se sont rendus compte des efforts supplémentaires de l'ISIE qui a fait montre de «neutralité, indépendance, imp artialité et de compétence». Ils ont, notamment, remarqué les améliorations que l'ISIE a apporté sur le scrutin du 23 novembre par rapport à celui du 26 octobre en termes d'organisations, de renforcement de la formation et de perfectionnement technique. De son côté, le Président de la délégation d'observation électorale du Parlement Européen, M. Michael Gahler a conclu «l'achèvement de ces élections marquera une étape très importante pour entrer dans la phase d'institutions pérennes et de consolidation de la démocratie en Tunisie.» Processus électoral meilleur que celui des législatives Dans leur rapport préliminaire, la MOE/UE a noté, à travers ses observateurs que la journée du scrutin s'est passé très calmement. Le déroulement du vote ainsi que l'opération du dépouillement dans la quasi-totalité bureaux de vote (584 observés par la MOE/UE) s'est faite dans le respect et la transparence totale. «La journée électorale a été bien organisée et l'agrégation des résultats dans les bureaux centraux a été plus fluide que lors des élections législatives.». Sur ce point-là, la MOE/UE salue les nouvelles mesures adoptées par l'ISIE. «Le dépouillement s'est achevé plus rapidement que les législatives mais toujours dans la transparence.» La mission a noté que la campagne électorale «s'est déroulée dans une ambiance calme et pluraliste» où l'exercice du libre arbitre et la liberté d'expression étaient assurés. De leur côté, les candidats à la présidentielle ont fait preuve de professionnalisme en respectant les règles de la campagne électorale mis à part quelques infractions mineures observées par la MOE/UE mais qui ne mettent pas en péril le processus électoral. La couverture de la campagne par les médias publics et privés était généralement équitable. Les candidats ont pu s'exprimer librement et avec un pourcentage de visibilité égale à celui des autres. L'information est passée dans la presse tunisienne de manière assez équitable. La MOE/UE explique cela par le nombre des candidats moins forts que les listes des législatives, ce qui a permis plus de clarté et de visibilité du message pour l'opinion publique. Les observateurs de l'UE n'ont pas oublié de citer la contribution de la HAICA dans ce travail respectueux de la déontologie du métier et des standards internationaux. Quant à la société civile, elle a été, selon la MOE/UE un des piliers intrinsèque au succès du 1er tour de la présidentielle. «La société civile tunisienne a considérablement renforcé son implication dans le processus électoral» au point que le nombre des accréditations accordées a dépassé les 250 mille observateurs nationaux, soit 80% par rapport aux législatives.