Généralement, en parlant de réseau de malfaiteurs, on comprend qu'il s'agit d'une bande dont les membres ont largement dépassé l'âge de maturité mais cette fois il s'agit de cinq gosses dont l'aîné n'a pas encore atteint les 15 ans. Ils ont été recrutés par un dealer qui leur distribuait des doses de cannabis pour qu'ils les revendent aux écoliers ou aux enfants de leur âge. Considérant que les rentes ne couvraient pas ce qu'il souhaitait, ce chef de bande a demandé aux gosses de braquer les élèves et les personnes de sexe féminin. Il leur a demandé de les délester de leurs téléphones portables, de leur argent et les sacs à main pour les dames. Pour la réussite de cette opération il leur a fourni des épées afin de menacer les victimes contre toute résistance. Ils ont choisi comme champ de leurs activités les cités de Séjoumi et zouhour. Une jeune fille a été attaquée par les cinq enfants, armés d'épées. Ils lui ont subtilisé son sac à main contenant tous ses papiers, un téléphone portable et I Pad. Dès qu'ils étaient partis, la jeune fille s'est rendue au commissariat de police de son quartier où elle a déposé plainte demandant la restitution de ses biens. Elle a fourni les différents signalements. Les inspecteurs de la police judiciaire de la cité ont été chargés de l'enquête. Leurs investigations et recherches ont permis dans un premier temps d'identifier les jeunes garçons. Trois d'entre eux ont été arrêtés. Ils ont été soumis à des interrogatoires précis. Ils ont ainsi donné les noms et adresses des deux autres enfants puis et surtout d'avoir révélé l'identité et l'adresse de celui qui les guidait. Après consultation et accord du Ministère public, une descente subite a été effectuée au domicile de cet individu. Il a été arrêté. La fouille de son domicile a permis aux policiers de saisir trois épées dont la longueur varie entre 70 et 80cm, 26 gélules de produit stupéfiant et plusieurs seringues destinées à des injections intraveineuses de produit subitex (produit stupéfiant) Plusieurs puces de téléphones portables. Interrogé, il a commencé par nier les faits déclarant qu'il est un simple consommateur mais quand il a été confronté avec les enfants, il a fini par se mettre à table. Il a reconnu qu'il exploitait les enfants pour des opérations de vol à l'arrachée et braquage et qu'il les utilisait également pour liquider son stock de drogue en vendant à des jeunes élèves. Les cinq enfants ont été placés dans des centres d'accueil d'enfants délinquants, ils seront jugés par une juridiction compétente. Tandis que leur chef sera jugé par une chambre criminelle.