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Alliances politiques... mésalliances économiques !
Publié dans Le Temps le 29 - 01 - 2015

A quoi sert-il de continuer à recevoir les chefs de partis politiques opposés idéologiquement et surtout économiquement pour les « entendre » et leur signifier après qu'ils ne feront pas partie du gouvernement ! De deux choses l'une, ou bien on décide de gouverner selon les orientations données par les électeurs et sanctionnées par le nombre de sièges au Parlement, ou alors, prendre le taureau par les cornes et faire un gouvernement « d'entente » ou « d'union nationale » pour impliquer tout le monde, pour le meilleur et pour le pire.
D'abord, un premier problème : comment interpréter la volonté populaire « majoritaire » au lendemain des élections législatives et présidentielles. Le « peuple nidaïste », a-t-il exprimé un « niet » contre la participation de la Nahdha, finalement, plus proche de lui quant aux choix économiques libéraux, ou a-t-il tempérer la chose en acceptant la Nahdha comme partenaire politique, économique et social mais avec un « contrôle » stricte au niveau des valeurs véhiculées par l'Islam politique et qui visent sur le moyen et long terme à modifier tout le modèle culturel et identitaire de la Tunisie.
La Kasbah vaudrait bien une « messe » en intégrant la Nahdha dans une équation de paix sociale et identitaire et surtout de stabilité assurée par une majorité plus que confortable au Bardo avec plus de 150 sièges. C'est un peu le vœu de beaucoup de Nidaïstes fatigués et éreintés par les humeurs de la gauche plurielle et de ses extrêmes qui posent des conditions inacceptables et irréalisables au niveau économique et social avec une forte « illusion » collectiviste des années 1960, et la remise à niveau de l'Etat providence, l'Etat entrepreneur, l'Etat agriculteur, l'Etat commerçant, l'Etat banquier, etc...
Bref, la République des « fonctionnaires » !
Quand le Front Populaire martèle qu'il ne votera la confiance au gouvernement, que sur la base des choix économiques, c'est une manière de dire que seul le secteur étatique et l'intervention de l'Etat résoudra les problèmes de la Tunisie actuelle et future, ce que l'ensemble des Nidaïstes, des Nahdhaouis, des gens de Afek Tounès et de l'UPL sans parler de beaucoup d'indépendants, dont les Ben Gharbia et compagnie, refusent.
L'Etat pour le clan « libéral » très élargi et très présent doit jouer un rôle d'arbitre et de promoteur dans les régions et les secteurs encore déficitaires. C'est à lui d'engager les grands travaux d'infrastructure et d'encourager les investissements, par ce qui est désormais désigné mondialement : la « discrimination positive », à savoir donner des avantages fiscaux et autres, à tous ceux qui veulent développer dans les régions déficitaires.
Mais, on ne doit pas revenir au modèle « stalinien » des années soixante, qui a été abandonné depuis belle lurette par les Etats communistes eux-mêmes et à leur avant-garde la Chine populaire et la Russie.
Par conséquent, il faut faire très attention parce qu'il y a confusion. On confond les choix politiques avec les choix économiques. Pour Nida Tounès, le Front Populaire est l'ami proche politiquement parce qu'il défend un modèle culturel et identitaire inspiré de la rationalisation de la religion et de la sociale démocratie moderne en général. Mais, il est à des années lumières de distance sur le plan économique, tant que le Front Populaire n'est pas allé plus loin vers le « centre » pour accepter le rôle moteur du secteur privé, la liberté d'entreprendre, et les lois de la concurrence et du marché, le tout évidemment corrigé (et non contrôle SVP) par l'intervention de l'Etat si nécessaire, pour éviter les abus et les inégalités entre les individus, les catégories sociales et les régions.
Finalement, les Nidaïstes à qui on a promis « électoralement » de ne pas s'allier avec la Nahdha se doivent de distinguer le politique de l'économique !
Pour le politique, ils doivent tenir à la rationalisation de la religion et à la modernisation et faire en sorte que la Nahdha y adhère, tout en prenant les précautions pour immuniser l'éducation nationale et les affaires religieuses contre toute interférence de l'Islam politique radical et extrémiste.
Pour l'économie, il y a lieu de penser que les programmes de Nida Tounès, d'Ennahdha, de l'UPL et de Afek sont absolument complémentaires.
Or, jusqu'à présent on a joué sur les alliances politiques et de « personnes » tout en occultant l'aspect économique et social qui sera déterminant pour la sortie de crise du pays.
Au fait, la Nahdha fait-elle encore si peur !
Certains Nidaïstes le pensent, mais, par réaction épidermique à la gestion de la Troïka du modèle culturel et identitaire du temps où elle était au pouvoir et qui a conduit au relâchement général, la décomposition de l'Etat, de la sécurité et de l'économie « nationale » totalement envahie par le « parallèle » et le commerce anarchique.
Mais, attention sur le long terme et avec l'évolution moderniste de la Nahdha, les « alliances » doivent aussi évoluer.
En Allemagne, c'est la « démocratie chrétienne » qui tient la corde et dirige le renouveau de la croissance allemande.
Alors, pourquoi doit-on continuer à avoir peur de « x », de « y » sur des idées et des gestions anciennes. N'est-il pas venu le temps de tourner les pages !
Le monde bouge, l'idéologie marxiste elle-même évolue, alors pourquoi pas l'Islam politique !
Peut être qu'à force de chercher à « l'isoler » on finira par le remettre en valeur, et le radicaliser et là attachez vos ceintures, ce ne sera pas de la tarte !
Finalement, ce qui se passe au Parlement est très rassurant. On a l'air de cohabiter positivement et dans le bon sens. On a déjà adopté le règlement intérieur et tout baigne !
Et puis qui de par le monde a respecté à la lettre des « promesses électorales » dictées par le combat politique pour gagner !
M.Obama à ce jour n'a pas fermé Guantanamo, il est sur tous les fronts de guerre, de la terre, alors qu'il a promis de ramener les G'IS at home ! De Gaulle, après la 2ème guerre mondiale, s'est allié à l'ancien ennemi, l'Allemagne avec Adenauer pour créer l'Europe unifiée.
Tout est question d'évolution et d'exigences.
L'exigence, aujourd'hui, pour la Tunisie c'est la paix sociale, la paix identitaire, et le développement économique surtout régional. L'étape « Troïka » est révolue. N'en faisons pas une « ghoula » !
« Libérons nous de la « Troïka » et regardons devant, la main tendue et le cœur apaisé ! Les « Nahdhaouis » sont nos frères et nous devons les aider à évoluer comme les démocrates chrétiens en Europe et en Occident.
Ne les poussons pas à revenir en arrière ! Attention, Karadhaoui veille au grain et ne demande que ça !
K.G


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