Le début de saison du CSHL n'est pas des plus reluisants, c'est un fait. Une victoire et cinq défaites de rang en dépit du départ de Akacha et de l'avènement de Habib Mejri à la tête du groupe. Les carences offensives, l'indigence de la ligne d'attaque ne peuvent être corrigées du jour au lendemain et Mejri ne dispose point d'une baguette magique pour remédier à ces lacunes. De plus, le moral des joueurs est au plus bas et ils sont désormais habités par la crainte de décevoir et évoluent la peur au ventre malgré toute la sollicitude dont ils ont été entourés ces derniers jours. Mais la défaite contre le CAB a envenimé la situation et le public local a avec force sa colère à l'endroit de Mongi Bhar. Il a repris exactement les mêmes propos orduriers, que nous avons stigmatisés par ailleurs hier, proférés contre le président local par la cohorte bizertine. Rappelons que les rapports Bhar-supporters cabistes ne sont point un modèle du genre depuis le match aller à Hammam-Lif de l'exercice écoulé et de la tempête soulevée à l'époque par les propos tendancieux de Mokhtar Tlili se rapportant à l'arbitrage du « Djerbien » Ben Yacoub... Contrainte selon les règlements en vigueur à mettre la main dans la poche pour avoir accès au stade, la galerie nordiste a déversé injustement son courroux sur Bhar.
Coup de théâtre de Bhar Dépité par la colère des supporters locaux et par leurs réactions blasphématoires à son égard, M. Mongi Bhar a décidé de rendre le tablier et de présenter sa démission aux autorités concernées le lendemain du match. Il nous a déclaré par ailleurs ce qui suit : « Ma décision de m'en aller est irrévocable. J'ai consenti des sacrifices énormes pour venir en aide à mon club de toujours où j'ai bataillé pratiquement toujours seul pour assurer le bon fonctionnement du club. En dépit des ressources fort limitées, mes joueurs sont régulièrement payés. Ma famille, ma santé ont pris un coup suite à mon acharnement à la tache ; c'est un devoir et je ne m'en suis jamais plaint. Mais quand ma dignité et mon honneur viennent à être bafoués, traînés dans la boue ; je dis stop, terminus tout le monde descend ! Je m'en vais l'esprit serein d'avoir tout donné à mon club en dépit des aléas que mon successeur, auquel je souhaite bonne chance, ne tardera guère à mesurer l'ampleur.
De mal en pis ! La situation déjà fort précaire du CSHL n'a nullement besoin à l'heure qu'il est de cette nouvelle affaire qui ne ferait que perturber davantage un groupe totalement déboussolé doutant de tout et de rien et miné par la peur. Ce n'est sûrement pas la meilleure manière de préparer la prochaine échéance à domicile, l'ASM !