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Être ou disparaître
Publié dans Le Temps le 03 - 03 - 2015

Le partenariat interafricain ne doit pas être un concept vide de sens. L'Afrique a beaucoup de potentiel et de capacités. Pour les optimiser, il faut rechercher des gisements de complémentarité. Plusieurs décideurs économiques et experts africains et français étaient au rendez-vous, animés de l'ambition d'agir de concert afin de promouvoir l'investissement, développer les échanges et insuffler toute la dynamique requise à la coopération Sud-Sud au cours du forum de coopération interafricaine : bâtissons l'avenir, organisé récemment par Médias Press à Tunis. Cette troisième édition a révélé qu'il y a une forte volonté chez les participants à travailler en synergie pour mobiliser les acquis qu'ils ont accumulés sous forme de potentialités productives, d'instruments institutionnels, de compétences techniques, de savoir et de savoir-faire comme en témoignent les participants
Kamel BOUAOUINA
Belhassen Ben Sallem, Président de Média Press organisateur du forum)
«L'Afrique est l'avenir de la planète»
Ce forum offre une plate-forme à plusieurs parties prenantes pour débattre, discuter et adopter des stratégies concrètes pour le développement de l'Afrique. Nous restons et serons toujours , fermement fidèles à nos convictions et attachés à nos aspirations pour une Afrique plus unie que jamais et résolument, orientée vers un avenir commun des Etats africains, un avenir que nous sommes appelés à bâtir ensemble en mettant en place les structures et mécanismes nécessaires qui impliquent aussi bien les gouvernements et organismes étatiques, la société civile, la femme et la jeunesse africaine. Nous sommes donc tous décideurs, entrepreneurs et artisans d'une coopération interafricaine pluridisciplinaire qui pourrait bien déboucher et pourquoi pas sur la création des Etats d'Afrique. L'Afrique est l'avenir de la planète. C'est donc, notre point fort. Faisons en sorte pour le capitaliser à la faveur d'une coopération franche, efficace et fructueuse à tous les niveaux et à plus d'un titre.
Dounia Ben Mohamed (Africa News Agency)
« La transformation de l'Afrique dit-elle reposera d'abord sur les épaules et les compétences des Africains eux-mêmes »
Journaliste professionnelle depuis plus d'une dizaine d'années, Dounia Ben Mohamed, co-dirige l'Africa News Agency (ANA). Une agence de presse dont la vocation est d'accompagner les médias spécialisés et généralistes à traiter l'actualité d'un continent en pleine mutation. « Il y a une forte volonté chez nous africains à travailler en synergie pour mobiliser les acquis que nous avons accumulés sous forme de potentialités productives, d'instruments institutionnels, de compétences techniques, de savoir et de savoir-faire.
L'Afrique, continent d'opportunité, doit nécessairement réussir sa mue. Cette question est vitale pour notre avenir commun. La question que pose le forum se résume tout simplement pour les Africains à "Être ou ne pas Être", à "Agir plutôt que Réagir", à "Anticiper plutôt que Subir".» Et d'assurer : « La réussite de la transformation de l'Afrique dit-elle reposera d'abord sur les épaules et les compétences des Africains eux-mêmes. Nous devrons donner une belle image de ce continent et nous positionner plus car nous sommes absents. Le continent africain va changer rapidement au cours des prochaines décennies. C'est pour cela que nous devrons nous investir dans les secteurs porteurs et innovants. N'oublions pas cette jeunesse montante et cette société civile capables de faire avancer ce continent
Pierre de Gaetan Njikam (adjoint au maire de la ville de Bordeaux)
« La croissance à deux chiffres de certains pays d'Afrique laisse rêveur nombre d'entrepreneurs »
La diaspora africaine a un rôle fondamental par rapport aux transferts de fonds en direction du Continent, la communication des savoirs, des connaissances, ainsi que dans la mise en place d'un développement solidaire. Nous devrons engager des partenariats innovants et mutuellement bénéfiques pour Bordeaux et pour l'Afrique, des projets concrets, impliquant un accompagnement des actions portées par des jeunes qu'ils soient étudiants ou entrepreneurs. L'Afrique intéresse tout le monde. La croissance à deux chiffres de certains pays d'Afrique laisse rêveur nombre d'entrepreneurs. Il faut pour cela que les chefs d'entreprises changent leur regard sur un continent trop souvent perçu comme instable, peu fiable, trop risqué. L'Afrique est un espace de croissance. Il ne peut pas se développer seul. Nous devrons tous nous mobiliser pour que ce développement soit partagé, soutenu et durable
Narjess Dridi (directrice générale des Affaires politiques, économiques et de la Coopération pour l'Afrique et l'Union Africaine)
« La volonté politique devrait décliner en une diplomatie économique active»
L'Afrique demeure convoitée pour ses ressources (biodiversité, forêt, hydrocarbures, mines) et pour un marché qui de 900 millions de personnes doit atteindre 2 milliards en 2050. Elle est concernée par la crise sans avoir les moyens de résilience et les politiques de relance des pays industriels et émergents. Elle semble crouler sous les problèmes : guerres, crises politiques et sociales, maladies, exodes. Mais ceci n'empêche pas que ce continent a tous les atouts pour se développer et promouvoir des partenariats économiques entre ses pays, en matière d'énergie, de la valorisation des ressources agricoles et la sécurité alimentaire et d'infrastructure. Les pays africains doivent trouver des points de convergence pour les échanges commerciaux et la promotion des ressources naturelles, afin d'assurer une intégration économique durable. Le futur de l'économie mondiale se jouera en Afrique. La Tunisie s'est employée à raffermir ses relations de coopération avec les pays africains. Elle voue un grand intérêt à ce continent. Il faudrait mettre en place une approche stratégique pour booster cette coopération et s'y positionner plus. C'est la volonté politique qui devrait décliner en une diplomatie économique active.
M. Rezig Oueslati, directeur général adjoint de l'Office national du thermalisme et de l'hydrothérapie (ONTH)
« L'expertise tunisienne dans les domaines du thermalisme et de l'hydrothérapie est de plus en plus sollicitée par des pays africains."
Le secteur thermal et la thalassothérapie connaissent depuis des années une évolution notable qui ne cesse de consolider la place privilégiée de la Tunisie à l'échelle internationale. Aujourd'hui, de nombreux projets en cours d'élaboration et d'autres, en phase d'étude, promettent de booster davantage un créneau certifié rentable. Le paysage du thermalisme et de l'hydrothérapie compte pas moins de trois villes thermales situées à Gabès, Nabeul et Tozeur, douze stations thermales et sept bains thermaux, implantés dans les régionsLa plateforme thermale fera d'ici là l'objet de nombreux projets. L'idée étant de créer 10 nouvelles stations et 7 bains régionaux.La Tunisie s'impose comme la deuxième destination après la France pour s'offrir une cure iodée. Le produit tunisien très prisé par la clientèle européenne ne cesse de s'améliorer avec la mise à niveau de nos centres et la mise en application du label de qualité ISO 17680 , une norme tunisienne devenue internationale et adoptée dans 24 pays .La compétence des équipes médicales, les délais de prise en charge, la compétitivité des prix, les équipements de pointe, la proximité de la Tunisie du marché européen sont autant d'atouts qui motivent les africains à venir en Tunisie à la quête d'un bien-être au meilleur rapport qualité/prix. A cela s'ajoute une arsenal des textes juridiques et règlementaires organisant le secteur faisant de la Tunisie le seul pays dans le monde ayant une stratégie avant-gardiste pour le secteur visant à faire de notre pays un pôle d'exportation des services liés à la santé. L'expertise tunisienne dans les domaines du thermalisme et de l'hydrothérapie est de plus en plus sollicitée par des pays africains. Nous essayerons aussi d'encadrer les étudiants africains, soutenir les investisseurs et apporter notre assistance technique
Khalil Kammoun, Directeur général de la coopération bilatérale au ministère du Développement, de l'Investissement et de la Coopération Internationale
« Un nouveau programme de coopération sud-sud sera annoncé au mois de novembre prochain»
La coopération tuniso-africaine ne cesse de se développer. L'Afrique dispose en abondance de richesses, d'expertises et de potentialités qui nous permettent de promouvoir un partenariat solide et gagnant notamment dans le secteur médical, l'éducation et l'ingénierie, secteurs dans lesquels, les compétences tunisiennes sont, selon lui, reconnues à l'échelle régionale "en Afrique" et dans le monde. Et là nous devrons encourager les sociétés internationales à s'installer en Afrique, Les banques tunisiennes pourront se délocaliser et mettre à la disposition des hommes d'affaires et exportateurs tunisiens des lignes de crédits. Un nouveau programme de coopération sud-sud sera annoncé au mois de novembre prochain et devra comporter "des actions ponctuelles d'envergure contrairement aux actions disparates précédentes. Un comité de réflexion issu du conseil d'administration de l'Agence tunisienne de coopération technique (ATCT) se penche actuellement sur la collecte des demandes des pays africains. Des partenaires de la Tunisie comme le Japon, la France et l'Allemagne ont formulé le souhait de renforcer le rôle de la Tunisie dans l'exécution de la coopération triangulaire ou Sud Sud. Les bailleurs de fonds et les partenaires de la Tunisie qui font confiance en l'expertise tunisienne vont mettre à la disposition du pays des enveloppes sous forme de dons pour exécuter d'importants projets dans certains pays africains.
Tarak Mami (directeur de radio France Maghreb)
« L'Europe a besoin de l'Afrique comme l'Afrique a besoin de l'Europe »
Nous, en Afrique nous n'avons jamais baissé les bras. C'est ce qui fait notre force. La misère sur notre continent n'empêche jamais les couleurs et les mots de s'exprimer sur notre avenir. Cette coopération Nord-Sud sera le meilleur gage pour relever les défis qui nous sont communs et pour transformer les atouts qui sont les nôtres en réelles opportunités de croissance et de développement. Ce partenariat doit s'adapter aux changements politiques, économiques et sociaux qui se déroulent sur les deux continents. Le rôle de la société civile est primordial. Il est fondamental que la société civile des deux continents soit associée à la réforme de la stratégie mais trouveaussi au sein de celle-ci une place et un rôle qui lui permet d'avoir une incidence réelle sur les orientations qu'elle prendra. L'Europe a besoin de l'Afrique comme l'Afrique a besoin de l'Europe. Le wagon européen doit raccrocher la locomotive africaine. Nous pourrons arriver ensemble à bâtir de bonnes relations. La pente est dure mais on va la monter.


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