Les Goulettois étaient au bord du gouffre à fin de la saison dernière, à deux doigts de la descente aux enfers. Prosternés sur la pelouse d'El Menzeh, ils ont sans aucun doute vécu des moments terribles dans l'attente du résultat final de la rencontre qui opposait Jendouba Sport au C.S.S. La délivrance est enfin venue de la défaite des protégés de Moncef Chergui qui scellait le maintien des gars de Kais Yakoubi. Nouvelle saison qui apporte son lot d'ambitions et un coach tout aussi jeune que celui partant, Lotfi Jabara. Départ tonitruant et une victoire d'entrée contre les Marsois. Les trois points récoltés d'emblée ont de quoi rassuré après les sueurs froides de la dernière journée. Dans ses déclarations Lotfi Jabara n'a pas cessé de glorifier ses joueurs les qualifiant de courageux et si la qualité technique et les solutions de rechange ne sont pas monnaie courante, il fallait compenser par un mental solide et beaucoup de solidarité. Mais les résultats n'étaient pas des plus réguliers et la première victoire fut vite suivie d'une défaite contre l'E.S.S puis réparée par un match gagné à Bizerte. Le déplacement à Gafsa n'était pas tout aussi heureux et c'est les locaux qui en profitaient pour confirmer leur excellente santé de début de saison. C'est au tour du C.A de subir la réaction d'orgueil des Goulettois déterminés à ne pas se laisser intimider. La parité clôturait leur confrontation. Mais le match d'après enregistrait le total effondrement des banlieusards qui se faisaient malmener par une formation sfaxienne en pleine confiance. Une lourde défaite 4/0 et encore l'obligation de relever la tête et d'aller de l'avant. L'assurance de Jabara commençait à faiblir et ses déclarations à la presse devenaient amères, son visage de plus en plus fermé. Il était clair qu'un changement se tramait précipité par la défaite à Béja par le score de 2/1.
Le retour de Kais Yakoubi Le divorce à l'amiable entre Kais Yakoubi et l'U.S.M tombait à pic pour les dirigeants Goulettois qui ne manquaient pas l'occasion de quémander son retour au bercail. Notons que ce dernier a entamé sa carrière d'entraîneur en prenant en main les catégories jeunes de l'E.O.G.K et ce pendant 6 ans. Mission qui n'est pas des plus aisée compte tenu du manque de deniers. Le club ne possède pas non plus de terrain pour s'entraîner ni un public pour l'encourager et assurer de petites entrées d'argent. Tous les ingrédients de la réussite sont totalement absents et l'appellation de professionnel ne sied point aux conditions de travail à la disposition de l'équipe. Pourtant les coéquipiers de Hamouda Maâmri, véritable dynamo des protégés de Kais Yakoubi continuait à faire trembler plus d'un et après la victoire contestée contre Zarzis venait celle méritée face à un Stade Tunisien submergé. Ils clôturaient la phase aller par une prestation des plus respectables contre un gros calibre et l'équipe qui revenait en forme l'E.S.T. Malgré la défaite les Goulettois ne déméritaient pas et abordaient la trêve par un moral au beau fixe.
Eviter le peloton de bas du tableau Etant éliminé de la coupe de Tunisie, la bande de Kais Yakoubi n'a pas eu peur d'aller affronter le froid de Ain Drahem pour un stage de mini préparation à la phase retour du championnat. Le coach Goulettois pense déjà à l'avenir et a fait signer deux joueurs espoirs, Raouf Hajaji et Hamouda Hamdi. Il a profité de ce regroupement pour intégrer trois joueurs issus des juniors. Deux étrangers s'entraînent aussi avec l'effectif ; l'Ivoirien Abdoul qui n'a que 20 ans et un Camerounais de 23 ans, Didier. Walid Gharja, l'arrière gauche Mahdois a lui aussi rejoint ce beau monde. Malgré les moyens précaires, Kais Yakoubi est en train de développer une belle ambiance au sein du groupe. Il veut éviter aux siens de revivre les souffrances de la saison écoulée et pour réaliser cet objectif, ils doivent s'éloigner du bas du tableau et renforcer leur capital points. Pour le moment les Goulettois sont 8ème avec 14 points, 4 victoires, 7défaites et deux nuls. Peuvent ils faire mieux en phase retour ? Ceci n'est pas impossible si on considère la rage et le cran avec lequel ils se défendent.