Ils ont parié sur le contraire ? Ils ne tueront pas l'espoir dans l'œuf. Et la Tunisie ne sera jamais transformée en terre de « djihad » ! Aujourd'hui, plus qu'hier... Nous le devons bien à nos martyrs... A tous ceux qui sont tombés, depuis la révolution du 14 janvier 2011, pour que le pays reste debout. Aux touristes en vadrouille au Musée du Bardo, nos amis de l'autre rive, venus découvrir notre culture, notre civilisation, trois fois millénaire, et dont le sang tâche aujourd'hui, une page, que l'on ne tournera pas de sitôt, de notre Histoire, parce que c'est une page que l'on aurait aimé voir écrite autrement. Avec du soleil et de la joie. De la vie en somme... Nous n'avons pas l'habitude d'accueillir nos invités avec des balles. En tant qu'hôtes de notre pays, ils avaient droit à tous les égards. Pourquoi avoir lâchement ouvert le feu sur des innocents, dont le seul crime a été de se trouver là, à cet endroit précis, à ce moment précis, les sacrifiant, avec une mauvaise foi extraordinaire, sur l'autel de la plus crasse des ignorances, juste dans l'objectif de semer la terreur dans la patrie de Saint Augustin et d'Ibn-Khaldoun, et de mettre le pays à genoux, afin que les mécréants que nous sommes, rendions enfin les armes, pour qu'ils puissent y établir leur Califat de pacotille ? Tout simplement parce que la seule logique qui prédomine chez ces semeurs de la mort, la seule qui vaille, c'est justement de semer la mort dans leur sillage... Où qu'ils soient. Croyant ainsi gagner la bataille. Oubliant que la vie est plus forte que la mort. Oubliant, ici en l'occurrence, que la Tunisie -c'est une question de terreau-, abhorre la violence, et par conséquent, n'acceptera jamais de pactiser avec tous ceux, dont la religion est la haine de cet Autre, qui ne lui ressemble pas, et qu'elle se battra jusqu'au bout pour que ce genre de tragédie ne se reproduise pas. De préférence jamais ! Plus jamais ça ! Le terrorisme, est-il besoin de le rappeler ?, n'a pas de tampon estampillé sur son passeport. Pour autant, est-il si impossible d'en endiguer le périmètre ? Certes pas. Le crime n'est jamais parfait. Et l'arroseur, toujours arrosé au final. Retour à l'envoyeur. C'est une question de temps. De solidarité entre les Hommes de bonne foi. Entre les nations aussi. Au fait, la Tunisie, ce n'est pas fini...