Le genou est une articulation complexe, à la fois mobile, souple, solide et résistante. Il supporte le poids du corps et lui permet de multiples activités sportives. Comprendre le fonctionnement du genou, connaître ses défaillances, réaliser les énormes progrès dans le traitement des différentes pathologies, telles sont les ambitions des journées d'hiver de chirurgie orthopédique et traumatologique, organisées récemment à Hammamet par la société tunisienne de chirurgie orthopédique et traumatologique. Cette rencontre a comporté des interventions sur les maladies du genou, les techniques de pose des prothèses et les maladies des sportifs, notamment, la déchirure des ligaments croisés. De même, l'accent a été mis sur les techniques de la microchirurgie utilisées en Tunisie. Les intervenants ont souligné l'excellent niveau atteint par les spécialistes tunisiens à l'échelle nationale et mondiale grâce à leur adhésion au dispositif des réseaux mondiaux liés aux banques de données et à l'échange d'expertises et d'expériences, ce qui leur a permis de contribuer activement à l'impulsion du secteur de la médecine et de maîtriser les nouvelles techniques en matière de chirurgie et de soins. Selon les chiffres, outre les citoyens locaux et ceux des pays maghrébins voisins (notamment Libyens et Algériens), ce sont les Britanniques qui choissent la destination Tunisie pour des séjours médicaux et bénéficier de ce genre de soins, à moindre coût qu'en grande Bretagne. En effet, et face aux délais d'attente extrêmement longs pour se faire opérer en Grande-Bretagne, les citoyens anglais ont été autorisés à se soigner à l'étranger depuis juillet 2001. Selon des journaux britanniques, quelque 3 000 patients britanniques ont visité, depuis, la Tunisie , pour se faire opérer. Des patients d'une moyenne d'âge de 50 ans, qui viennent se faire soigner pour des maladies qui ne mettent pas leur vie en danger comme les cataractes, les hernies et la pose de prothèses au genou. meilleur marché que dans leur pays et de qualité irréprochable.
L'ostéotomie dans le traitement de l'arthrose du genou Les interventions chirurgicales visent à corriger une déformation ou plutôt une desaxation du membre inférieur en redressant le tibia ou, plus rarement, le fémur. Elles consistent en une section de l'os, un redressement puis le maintien de cette correction. C'est donc une fracture contrôlée, dont l'évolution correspond au temps de consolidation osseuse obtenue par la survenue d'une cal osseuse. Parmi les techniques célèbres dans le traitement des maladies de genou et développé en Tunisie figure l'ostéotomie. Elle a pour but de traiter certaines arthroses localisées sur une partie du genou, ou plutôt un compartiment (interne ou externe) du genou. L'ostéotomie corrige, également, l'alignement du membre inférieur et permet de rééquilibrer les pressions au niveau du genou en les diminuant au niveau du compartiment arthrosique pour les reporter sur l'autre compartiment. En l'absence de ce traitement, ces arthroses localisées à un compartiment (interne ou externe) du genou, risquent de s'aggraver inexorablement. les arthroses sont un phénomène d'usure du cartilage qui peut toucher la partie interne de l'articulation du genou (arthrose fémuro-tibiale interne, la plus fréquente) ou la partie externe (arthrose fémuro-tibiale externe, plus rare). L'ostéotomie du genou permet souvent de bien soulager les douleurs et d'arrêter ou de ralentir l'aggravation de l'arthrose, mais elle ne fait pas repousser le cartilage déjà usé. Il existe à long terme un risque de reprise de l'évolution de l'arthrose. Mais du temps aura été gagné avant de mettre en place une prothèse.
La prothèse du genou Moins utilisée que celle de l'articulation de la hanche, la prothèse du genou, s'impose de plus en plus dans le cadre du traitement de l'arthrose du genou au stade "terminal". La prothèse du genou n'est pas une charnière qui prend la place de l'articulation, mais elle vise à remplacer uniquement le cartilage, là où il est usé (c'est l'arthrose), tout en conservant le mieux possible l'anatomie du genou, et en particulier ses ligaments : c'est pourquoi il n'y a pas une seule, mais plusieurs prothèses qui s'adaptent aux différentes lésions (et surtout leurs localisations) rencontrées au niveau du genou. Les prothèses prennent plusieurs formes, à savoir les prothèses unicompartimentales (demi prothèses), les prothèses totales à glissement (en particulier les prothèses à plateau mobile) et les prothèses charnières, plus volumineuses, remplacent complètement l'articulation du genou. Le résultat des prothèses, jugé sur la disparition des douleurs et sur la marche, n'a cessé de s'améliorer. Les suites immédiates sont assez rapides, avec absence d'immobilisation et possibilité de reprise précoce de la marche avec appui (en quelques jours). L'articulation du genou est la plus grosse articulation du corps. Elle assure mobilité et stabilité chez les bipèdes. Les genoux sont souvent malmenés par les sportifs et les athlètes de haut niveau, qui sollicitent de manière répétée ces articulations et les soumettent aux coups et aux contacts. Les statistiques parlent d'elles-mêmes : le tiers des blessures sportives en Tunisie, le football en particulier, concernent les genoux. Dans les pays étrangers, c'est le ski, par ailleurs qui apporte plus de 50% des lésions au niveau du genou.
Prévention : Porter des chaussures appropriées Parmi les recommandations générales incontournables pour éviter ce genre de maladies et de fractures au niveau du genou, il est conseillé d'éviter d'augmenter brusquement l'intensité dans la pratique d'une activité professionnelle ou d'un sport exigeants pour les genoux. En y allant progressivement, on laisse au corps le temps de s'adapter et l'on renforce les muscles tout en assouplissant les tendons des genoux, d'avoir recours aux services d'un entraîneur compétent afin de s'assurer que l'on se sert des bonnes techniques ou que l'on adopte une démarche et des postures adéquates, de porter des chaussures appropriées au sport pratiqué et si nécessaire, de corriger un vice de structure (pronation exagérée des pieds ou autre) en portant des prothèses plantaires.