Lors du point de presse d'avant-hier vendredi tenu par les responsables du Club Africain Imed Riahi que l'on a revu après quelques mois d'absence a voulu mettre en évidence le comportement des supporters jugé exemplaire surtout quand il a applaudi ses joueurs après des résultats en deçà des attentes. Ce fut le cas après la défaite concédée face à l'Etoile et le match nul obtenu devant le CSS à Radès Imed Riahi a insisté pour nous dire que les médias n'ont pas trop parlé et mentionné le comportement des inconditionnels du Club Africain après ces deux matches et que nous aurions du le faire plus d'une fois. En quelque sorte, nous aurions du en parler quotidiennement sur les colonnes des journaux et lors des plateaux télévisés consacrés au sport jusqu'à la fin de la saison. Le membre du bureau directeur du Club Africain a tous les droits du monde de voir les choses à sa manière, mais il n'a pas le droit de nous dicter le contenu de nos articles et des émissions sportives. Et pour la gouverne de Imed Riahi, nous avons plus d'une fois relevé le comportement exemplaire du public clubiste. Nous l'avons également fait quand il a hué les siens après la qualification difficile obtenue devant les Algériens l'ASO Chelef. Et si nous apostrophons aujourd'hui Imed Riahi, ça n'a rien de personnel, mais il est temps de faire comprendre aux responsables de toutes les associations sportives qu'ils n'ont pas à nous dicter quoi que ce soit et que les journalistes restent les seuls maîtres de leurs plumes. Mémoire courte ! Lors de ce même point de presse, on a également un peu trop focalisé sur l'attitude de certains autres responsables des grosses cylindrées du championnat. On reproche à l'Etoile et à l'Espérance cette facilité avec laquelle on parle de se retirer du championnat ou de ne plus faire confiance au bureau fédéral de la FTF. Dans ce cas, nous ne pouvons que partager l'avis des responsables clubistes tout en leur rappelant qu'ils ont eu le même comportement et la même attitude lors de l'exercice écoulé, quand tout allait de travers et s'ils n'ont pas récidivé cette année, ce n'est pas parce qu'ils ont appris et acquis beaucoup d'expérience comme nous l'a si bien dit Imed Riahi, mais parce qu'ils sont tout simplement en tête et à une victoire du sacre... Un modèle du genre ! Lors de son intervention le porte-parole des « Rouge et Blanc » Rachid Zmerli a axé son intervention sur certains aspects qui caractérisent le nouveau Club Africain et que les autres clubs n'ont pas. Le responsable de la commission presse a parlé de structures propres au Club Africain, de la répartition des tâches autour des 22 membres du bureau, du budget alloué pour la bonne marche du club, de la qualité des responsables en prenant comme exemple le directeur sportif Montassar Louhichi qui est détenteur d'un 3ème degré tout en rappelant que plusieurs techniciens tunisiens ne l'ont pas encore eu. Il a également mis l'accent sur l'apport du public tout en rappelant que Slim Riahi s'était donné un délai de trois ans pour remporter des titres et qu'il est au rendez-vous après les sacres en basketball et en handball. Il y a du vrai dans tout ce qui a été dit par Rachid Zmerli et par Imed Riahi et Nabil Sebaï. Il aurait toutefois été plus sage d'en parler juste après la dernière journée du championnat pour donner plus d'ampleur à ces propos évidemment en cas de victoire devant l'Espérance de Zarzis. A éviter quand même ! Le match face à l'Espérance de Zarzis est pour bientôt et il décidera du sort de l'équipe senior du club Africain et de toute l'association. Les médias focalisent sur cette dernière journée et sur ce match en particulier. On trouve curieux le divorce entre Skander Kasri et cette sympathique formation de Zarzis qui vient de réaliser son meilleur parcours depuis que ce club existe. Certains n'ont pas manqué de reprocher au président clubiste sa récente visite à cette ville et c'est Nabil Sebaï qui s'est chargé de rappeler que Slim Riahi est un homme politique et que de par ses fonctions, il doit se déplacer. Il s'est retrouvé à Zarzis, comme il s'est retrouvé également à Dhehiba, à El Hamma, à El Ksour et bien d'autres régions pour aider concrètement ces régions. Ce n'est pas ce qui nous intéresse le plus. On se contentera de dire que nous ne doutons pas de la probité du premier responsable du club de Bab-Jedid, mais nous aurions aimé le voir reporter cette visite à Zarzis pour après le match. C'est le seul moyen de tuer dans l'œuf toute intention de mettre en doute l'intégrité et l'honnêteté des uns et des autres...