Faouzi Benzarti : «Avant même le départ pour le Caire, le staff technique s'est employé à prévenir les joueurs contre tout excès de confiance et sur la nécessité d'oublier le résultat de l'aller. Hélas ! Le joueur tunisien demeure sous cet angle fragile mentalement et immature. L'absence de réaction après les trois buts du Zamalek dénote du reste du total relâchement mental de mes joueurs qui n'ont pas retenu le message. Heureusement, la qualification ne nous a pas échappé ». C'est en ces termes que Faouzi Benzarti , le coach de l'ESS a analysé la « très mauvaise prestation » de son équipe face au Zamalek en demi-finale-retour de la coupe de la CAF. A l'évidence, l'Etoile certes s'est qualifiée pour la 12ième fois de son histoire à une finale d'une compétition africaine, mais il faut bien admettre guère de la plus belle manière tant attendue par son public. Pourtant, une semaine plutôt les étoilés ont gratifié le public d'un spectacle de premier ordre à telle enseigne qu'elle a inscrit un nouveau record africain ( Jamais une demi-finale d'une compétition africaine n'est achevée sur un score lourd de cinq buts). C'est dire si le public étoilé n'a reconnu les siens samedi soir au Caire. Le capitaine-gardien de l'équipe en personne Aymen Mathlouthi, en assume personnellement et collectivement la responsabilité du résultat du match. Mais que s'est-t-il passé réellement en une semaine de temps entre Sousse et Le Caire? Un match à ne pas oublier avant d'en tirer les leçons Pour le coach étoilé « quand les joueurs ne prennent pas acte des recommandations faites lors de la préparation du match, il est bien simple qu'après sur le terrain tout part de travers. Manquant de rigueur, faisant abstraction de la discipline tactique, les joueurs n'ont fait qu'à leur tête. Tant sur le plan défensif qu'offensif, ils ont tout simplement fait le contraire de ce qui leur a été demandé. Je dirais que l'esprit était ailleurs ». Quelles en sont les causes ? Les causes d'une défaillance collective et individuelle Là, l'entraineur étoilé ne mâche plus ses mots « En dépit d'une préparation minutieusement menée et un encadrement tant psychologique que mental de haut niveau, les joueurs une fois sur la pelouse étaient méconnaissables. La cause ? Elle réside dans une espèce de défaillance mentale du joueur tunisien en général. C'est que l'on est vite enivré par le succès et partant on du mal à relativiser les choses pour éviter la démesure et l'excès. Mes joueurs ne font pas l'exception pour éviter ce genre de piège et passer outre cet écueil » Et Benzarti de poursuivre « de fait, au lieu de prendre acte d'une précoce infériorité numérique (5') de l'adversaire, c'est tout le contraire qui s'est produit »... « en d'autre termes, ils ont interprété négativement cet incident du match. A l'inverse, incidemment ce sont les locaux, super motivés déjà, qui ont réagi positivement en ouvrant le score cinq minutes plus tard (11') sur une faute individuelle ( de Brigui) ». La suite on la connait. Oui mais on s'est toujours demandé comment ce relâchement ait pu toucher pratiquement tout le groupe (exception peut-être de Bounedjah du reste esseulé) ? Un relâchement total La réponse vient toujours de Benzarti qui « considère que si le collectif et même l'individuel de l'ESS n' a pas du tout fonctionné, c'est que l'excès de confiance et son pendant la fébrilité mentale ont eu tout leur effet ». De poursuivre « Ma consigne avant le match était d'attaquer autant que faire se peut sur la base des contres en exploitant les espaces , et il y en avait, et de se défendre avec anticipation et vigilance tant les individualités adverses étaient techniques pour passer aisément les rideaux défensifs de l'ESS. Une fois de plus nous avons été surpris par le comportement équivoque de mes joueurs, lesquels n'ont ni attaqué et encore moins su se défendre ». L'explication ? « Trois buts sur trois cadeaux offerts à l'adversaire sans aucune réaction ni entre chaque but et encore moins après sauf quand l'équipe s'est trouvée à égalité numérique après l'expulsion de Tej et encore la pression est devenue telle que nous ne pouvons faire autrement ». Mais peut-on penser également que le choix tactique pourrait être en cause ? Car on a l'impression parfois que l'entrejeu densifié à l'occasion avec pas moins de cinq éléments Ben Amor, Trabelsi, Lahmar, Brigui, et Msekni ) se marchaient un peu sur les pieds ? Sans hésitation le coach étoilé précise « Oui mais la tactique choisie avait pour but de profiter au mieux de l'apport défensif de l'entrejeu en phase de repli et inévitablement en phase de transition offensive tirer partie de la propension à l'attaque des Msekni , Brigui et autre Lahmar, sur le terrain les choses ont évolué autrement ce qui précipité notre défaillance collective et même individuelle ». Une belle affiche «ESS-Orlando Pirates» Quels enseignements à tirer de cette demi-finale avant la finale ? Pour Benzarti « Il va sans dire que nous n'allons pas passer sans en tirer les leçons qui s'imposent » De fait « et avant la finale qui nous opposera aux Sud-Africains d'Orlando Pirates, nous allons devoir nous préparer comme il se doit pour parvenir à notre objectif, à savoir ramener la coupe à Sousse ». Pour le coach étoilé, le prochain adversaire sud-africain de l'ESS n'est guère aisé à manœuvrer, le gabarit athlétique et les qualités techniques du joueur d'Orlando Pirates sont à prendre en compte dans la préparation » Benzarti finit par lâcher « on aura tout le temps pour assurer une préparation digne d'une finale de coupe continentale ». Sadok SLIMANE Programme de la finale Finale aller 20 ou 21 ou 22 novembre : Orlando Pirates - Etoile du Sahel Finale retour 27 ou 28 ou 29 novembre : Etoile du Sahel - Orlando Pirates