Surpris par une défaite à domicile lors de la journée précédente face au ST, les sudistes du SG n'avaient pas d'autres choix que de réagir le match d'après même s'il s'agit du dauphin, l'ESS à domicile. Et ce qui a été imaginé, s'est finalement produit mercredi au stade Olympique de Sousse. En effet, dira le coach du SG, Mourad Okbi « Grande équipe l'ESS a ses mécanismes de fonctionnement tant sur le plan collectif qu'individuel. Dés lors nous n'avons qu'une seule option à jouer c'est de se défendre en tentant de surprendre l'adversaire à travers les espaces concédés ». Telle fut la physionomie du match. Acculés à se défendre les Sudistes le match durant, les Sudistes ont profité d'une seule action pour toucher la transversale de Belbouli, c'est assez du reste pour donner les sueurs froides aux joueurs adverses qui ont pêché par maladresse et inefficacité offensive. Choix judicieux et pari gagné pour Okbi qui a tout simplement opté pour le réalisme. Un point qui vaudra son pesant d'or lors du décompte final. Si l'équipe de la « Staïda » a brillé par son réalisme, celle d'en face, l'Etoile, en revanche, n'a pas été à la hauteur des attentes de son public. En effet, point besoin de revenir sur les détails de cette mauvaise prestation depuis le début de l'actuelle saison, sinon pour dire que la défaillance de l'équipe sahélienne était à la fois sur le plan collectif et individuel. Ce qui a provoqué la colère de l'entraineur après le coup de sifflet final dans les vestiaires, où le coach n'a pas été tendre avec les siens. Cependant, si les joueurs n'ont pas rempli leur mission comme il se doit force est d'admettre que le « mal » est déceler également du côté du staff technique. En effet, comment peut-on expliquer certains choix tactiques pour un match à Sousse, venant juste après le classique de dimanche dernier ? D'abord, sur le plan défensif, certaines carences furent relevées lors du classico (le but d'égalisation inscrit par Khenissi en est la preuve) sans que l'on ait procédé à leur correction. Fébrilité axiale et couloir gauche très mal en point avec un Ghazi en deçà de ses moyens. N'était-il plus adéquat de parer à cela en pensant soit au replacement de Tej soit à faire confiance aux jeunes comme Jemmali ? Ensuite, comment pour un match à domicile se permettre le luxe de densifier un entrejeu qui n'a pas lieu d'être avec autant de joueurs à vocation défensive (Brigui, Tej, Said, et Kom). De ce choix, l'équipe a pâti par sa lenteur, les joueurs se marchaient sur les pieds. Conséquence ? A Sousse voir des doublures inopérantes (Tej-Ghazi d'un côté et Brigui-Naggez de l'autre) relève du « sportivement étonnant » car au lieu de favoriser la dynamique du jeu , cela a finit par bloquer les couloirs (au cours du match, Said, un demi a été relevé par un attaquant, Souda). Enfin, et là c'est assurément un point d'orgue à mettre au crédit du staff technique, pourquoi avoir entamé la partie avec un seul attaquant Bounedjah sachant que l'on aura nécessairement recours à presque quatre d'une manière tardive en fin de match (Moussa, Souda, Lahmar et Bounedjah) ? Mieux encore on a relevé Ghazi, un défenseur par un attaquant Moussa. C'est dire toute la difficulté pour l'équipe de retrouver à la fois repères et certitudes. Bref, le résultat est là, l'Etoile n'est plus à trois points du CA, mais à cinq, pire encore la bande à Benzarti est désormais menacée par la poursuite engagée par les Clubistes du sud CSS et les Espérantistes. Benzarti est tenu de revoir sa copie tant qu'il est temps.