La Tunisie a choisi de faire appel à la technologie et à l'expertise françaises très avancées en matière de transport, notamment ferroviaire, pour mener à bien quelques uns de ses grands projets dans ce domaine, inscrits dans le 11ème plan de développement économique et social (2007 // 2011), particulièrement la modernisation du matériel roulant et des infrastructures du métro-léger de Tunis et la construction du Réseau ferroviaire régional rapide dans le Grand Tunis (RFR), à l'image du RER français (Réseau express régional). D'importantes actions de coopération ont été convenues dans ce sens entre les deux parties au terme d'une visite officielle effectuée en Tunisie du 1er au 3 novembre 2007 par M. Dominique Bussereau , Secrétaire d'Etat français auprès du ministre de l'Ecologie, du Développement et de l'Aménagement durables, chargé des Transports.
Financement et assistance technique Selon des communiqués remis, à cette occasion, aux journalistes et les déclarations du responsable français lors d'un point de presse tenu à l'Agence Tunisienne de Communications Extérieures, à Tunis, vendredi 3 novembre, la partie tunisienne a décidé d'acquérir 9 nouvelles rames de tramway de type CITADIS de l'entreprise française ALSTOM pour le compte de la Société de Transport de Tunis (TRANSTU) qui gère, entre autres, le réseau du métro-léger de Tunis, et ce grâce à un financement français paraphé le jour même. Ces 9 rames viennent s'ajouter à un premier lot de 30 rames de même type commandées, depuis 2005, pour le renforcement et le renouvellement du matériel roulant du métro-léger de Tunis, de fabrication allemande, en vertu d'un contrat signé à cet effet, et dont la livraison a démarré en mars 2007 au rythme de 3 rames par mois, et ce grâce à un financement consenti à l'époque par le ministère français de l'économie, des finances et de l'emploi, à hauteur de 88 millions d'Euros (plus de 120 millions de dinars). Par un heureux concours de circonstances, l'une de ces rames mise en service à Tunis en septembre 2007 a été la millième du genre fabriqué par ALSTOM. Dans le même esprit, les deux parties ont convenu de faire bénéficier la Société Tunisienne nouvellement créée pour exploiter le prochain Réseau ferroviaire régional rapide du Grand Tunis (RFR), sous le nom de TRANSFER, de l'expertise de son homologue française, le Réseau Ferroviaire Français (RFR), en matière d'études et d'assistance technique. Initié par la Société Nationale des Chemins de Fer Tunisiens (SNCFT), ce grand projet futuriste doit contribuer à développer plus spécialement les services et les infrastructures du transport collectif dans le Grand Tunis, en conjuguant, dans un même plan d'ensemble, tous les modes de transport. Son coût global s'élève à près de 3 milliards de dinars (deux milliards d'Euros, environ), tandis que sa phase prioritaire (acquisition de 23 rames automotrices électriques et mise en place de l'infrastructure) en absorbera le tiers, environ. Un séminaire sur les volets du partenariat tuniso-français pour la réalisation de ce grand projet doit se tenir début 2008, dans la capitale française, Paris. L'objectif majeur est d'améliorer la qualité des prestations du transport collectif, dans le Grand Tunis, dans le cadre du respect des exigences du développement durable, ce qui a fait dire à M. Bussereau que la Tunisie et la France partagent, à cet égard, les mêmes préoccupations.
Centre de formation maritime En effet, à lui seul, le métro de Paris, géré par la RATP (Régie autonome du transport parisien), un partenaire très ancien de TRANSTU, assure annuellement le transport de plus de 10 millions de personnes. L'accord de coopération entre la RATP et TRANSTU qui date des années 1990 et toujours en vigueur, devrait être prochainement renouvelé. D'un autre côté, les délégations tunisiennes et française conduites respectivement par MM. Abderrahim Zouari, ministre du transport, et Dominique Bussereau, et comprenant des responsables de haut niveau de l'administration et des grandes entreprises de transport des deux pays, ont aussi décidé de créer, à Tunis, un Centre de formation maritime, à vocation régionale, destiné à former des officiers et des marins en vue de répondre aux besoins pressants dans ce domaine des deux pays et de toute la région méditerranéenne. La Tunisie, en particulier, a programmé la modernisation et le développement de son infrastructure portuaire et de ses moyens de transport maritime, notamment à travers la construction d'un port en eau profonde, et l'acquisition par la Compagnie tunisienne de navigation ''CTN'' d'un nouveau car-ferry, moyennant un investissement de l'ordre de 250 millions de dinars. Le développement du partenariat entre la Tunisie et la France dans le domaine de l'industrie aéronautique a été, aussi, largement, abordé par les deux délégations qui ont, notamment, insisté sur les opportunités offertes, à ce niveau, dans la fabrication de composants d'avions pour le groupe Airbus, en Tunisie et en matière de maintenance entre Tunisair Technics et Air France Industrie, ainsi qu'en matière de formation et d'échange d'expériences dans le domaine de l' aviation civile et l'exploitation technique des avions et des aéroports. A ce propos, M. Dominique Bussereau qui était accompagné, au cours de ce point de presse, de l'ambassadeur français, a mis l'accent sur les relations historiques existantes entre la Tunisie et la France , affirmant, toutefois, qu'outre ce facteur qui a sa très grande importance, la compétitivité et la qualité des produits français ont dû, certainement, entrer, aussi, pour beaucoup, dans toutes ces décisions de la Tunisie , en vue de la modernisation de ses moyens de transport.