Les soldes d'hiver pour cette année 2016 démarreront samedi 30 janvier et se poursuivront jusqu'au 15 mars, a déclaré le directeur général de l'Institut national de la consommation, Tarek Ben Jazia, lors d'un point de presse tenu, hier, au siège de l'Institut avec la participation de représentants des commerçants, des organisations de défense du consommateur ainsi que des cadres des services administratifs concernés. Les intervenants ont été d'avis que les soldes ont perdu beaucoup de leur éclat et ont besoin d'améliorations afin de se hisser au niveau des soldes pratiqués dans les pays européens et retrouver leur aura auprès des commerçants et des citoyens. D'après le directeur de la concurrence au ministère du Commerce, Mohamed El Aifa, le nombre des commerçants qui se sont inscrits pour participer aux soldes de cette année a atteint jusqu'à cette date 250 commerçants seulement mais l'inscription se poursuit, tandis que le nombre définitif ne dépassera pas le nombre enregistré au cours des soldes d'hiver de l'année dernière, soit environ 1850 commerçants. Le président de la chambre nationale de prêt- à- porter, Mohsen Ben Sassi, et le président de la chambre nationale des enseignes, Chokri Jarraya, ont lancé aux commerçants un appel pour une participation plus importante à cette manifestation devenue une tradition ancrée et un événement commercial que plusieurs consommateurs attendent afin d'en tirer profit, de manière à animer les activités commerciales et surmonter le marasme dans certains secteurs importants comme le prêt-à-porter et le cuir et les chaussures. Dans ce contexte il a été annoncé qu'un projet de loi amendant la loi actuelle relative à l'organisation des soldes est en cours de préparation et vise, entre autres améliorations, à instituer une date fixe pour cette manifestation, en hiver comme en été. Produits démodés Le président de l'Organisation de défense du consommateur, Slim Sâadallah, a indiqué que son organisation a proposé, dans le cadre des améliorations des soldes, d'étendre le champ des produits couverts par les soldes de façon à englober les produits ayant été acquis par le commerçant, un mois avant les soldes, au lieu de trois mois, comme le stipule la loi actuelle, afin que les soldes offrent aux consommateurs l'occasion d'acheter des produits à la mode et nouvellement manufacturés, car, a-t-il dit, les citoyens et les consommateurs se plaignent souvent que les produits couverts par les soldes sont des produits invendus et démodés. Effectivement, selon la loi actuelle, les soldes couvrent ces produits en particulier de manière à permettre au commerçant de les vendre grâce aux soldes et à la baisse des prix. Les représentants des organisations de défense du consommateur et les journalistes présents ont insisté sur l'importance que revêt l'observation des règles de la transparence, notant que les consommateurs veulent avoir affaire à des soldes réels et non fictifs et signalant la tendance de certains établissements commerciaux à sélectionner une clientèle en particulier pour profiter de leurs offres en utilisant les téléphones portables, ce qui est contraire au principe de l'égalité des chances pour tous. Mais Chokri Jarraya a dit que les infractions de la part des commerçants sont minimes, et ne dépassent pas un sur mille, alors que le nombre des infractions relevées par les agents du contrôle économique, au cours des soldes d'hiver de l'année dernière, avaient atteint 320. Cependant les responsables de l'administration ont déclaré que le but, dans l'étape actuelle, est de rétablir la confiance dans la manifestation, loin de la logique du contrôle, en attendant les améliorations devant y être apportées grâce à la nouvelle loi.