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Tunisie : Potence & Potentat autour de la légitimité de l'ANC !
Publié dans Tunisie Numérique le 20 - 07 - 2013

Après les envolées de Habib Ellouze requérant l'amputation des jambes et des bras des acteurs de tout mouvement social de contestation, après les menaces de Mohamed Abbou de leur dresser des potences sur la place public, après l'appel au meurtre et l'incitation à la violence et à la haine que Sahbi Atig a braillées en public et en direct, assenant que quiconque oserait s'insurger contre la légitimité sera piétiné, lynché par la foule et saigné à blanc, ne voilà-t-il pas que le chef de l'Etat, censé être le président de tous les tunisiens et non le porte-parole et le porte-drapeau d'une frange bien pointée, sur fond de magouille politique et de collusion partisane, n'a pas résisté au plaisir, malsain et ténébreux, de mettre son grain de sel et de se fendre d'un sourcilleux pamphlet promettant de trainer en justice et d'écrouer tout citoyen tunisien « coupable » d'appeler à la dissolution de l'ANC et à la chute du gouvernement de la « Troïka ». Des propos insidieux et fourbes qui pourtant tombent bien sous le coup de la loi. Malheureusement, la justice, en Tunisie, est borgne, manchot et boiteuse.
Par ailleurs, Ne pas oublier qu'il y a juste quelques semaines, notre Tartour National a déjà dégainé et tiré sur le tas en mettant en garde ses adversaires politiques contre toute velléité de remettre en cause le pouvoir tricéphale en place, sans quoi ils seront voués, sans pitié, à la vindicte populaire puis à l'échafaud. Voix et pantin de son maitre, Moncef Marzouki n'éprouve aucun gène à vassaliser la fonction et s'offrir en valet de service tant qu'il puisse continuer d'arpenter les couloirs de Carthage et de dévorer, à pleines dents, les deniers publics. On piaffe de rire à écouter la présidence pérorer que le chef de l'Etat ne craint aucun mouvement de révolte. Et il a raison de ne rien craindre, puisqu'il semble avoir la vue brouillé, il est normal qu'il ne voie rien venir !
Il est quand même fort édifiant de constater avec quelle facilité les victimes naguère de l'oppression et de l'arbitraire s'habillent aujourd'hui en bourreau, usent, sans concession ni vergogne, de termes meurtriers dignes d'un préposé à la guillotine, brandissent l'alternative d'un bain de sang, agitent le sabre de la décapitation ou la corde de pendaison. Un répertoire morbide où derrière chaque mot, derrière chaque geste, le désir de tuer, de broyer les os, de mutiler les articulations crépite de toute sa cruauté. Un discours hideux à plus d'un titre.
Sinon, Moncef Marzouki n'est-il pas celui-là même qui, durant les années de braise, sous la dictature mauve déchue, incitait les tunisiens à emprunter la voie de la désobéissance civile ? Autres temps, autres mœurs, dirait-on. D'aucuns estiment aujourd'hui que le pays et le peuple sont aujourd'hui sous le joug d'une dictature naissante et qu'à ce titre ils sont en plein droit de réclamer, voire même d'œuvrer, à faire tomber l'ANC et les institutions dont elles étaient issues. Autrement, on est en plein délit d'opinion, en plein déni de liberté et en plein procès d'intention.
En outre, jusqu'ici il n'y a eu que des professions de foi, des déclarations d'intention. Sur le terrain, aucun mouvement d'insurrection ou de sédition pour faire chuter l'ANC ou pour revendiquer un gouvernement de salut national. Jusqu'ici les rues n'ont pas bruit d'un quelconque mouvement de rébellion ou de désobéissance civile. Pourquoi alors anticiper sur des intentions et donner l'ordre au parquet d'ouvrir une enquête contre tout citoyen tunisien qui appelle à la chute du régime ?! En Tunisie, le ministère public possède un pouvoir divin, elle agit comme Dieu dans la mesure où seul Dieu juge les intentions, la justice, par contre ne juge que les actes, ce que la justice nationale ne fait guère, étant l'otage de la raison d'Etat, de l'omerta et de l'intérêt politique et partisan.
Dans leur panique de voir le scénario égyptien transposé en Tunisie, affolés face à la montée de la grogne populaire et au risque d'insurrection civile, les illustres et non moins obscurs ignares de la Troïka ont choisi de corser leurs discours et d'instrumentaliser la justice pour intimider, braver et menacer les citoyens tunisiens désobéissants. La sombre machination traduit bien un cri d'effroi, un signe d'agitation, d'un pouvoir aux abois, en perte de vitesse, de crédibilité et d'audience. Il s'accroche à la légitimité électorale, tombée caduque depuis belle lurette, telle une dernière feuille de vigne, un cache misère.


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