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C'est primordial pour éviter les catastrophes
Publié dans Le Temps le 29 - 04 - 2016

Le compromis comme pratique et procédé de gouvernement et d'organisation sociale permettant, ne serait-ce que momentanément, de résorber les conflits et les différences de nature politique, culturelle, ethnique, linguistique, a été choisi par un collectif de partenaires tunisiens et belges pour servir de thème de réflexion à un colloque tuniso-belge de deux jours dont les travaux ont débuté, hier jeudi matin 28 avril et se poursuivent aujourd'hui à Tunis, et ce sous l'intitulé « l'art de gouverner par compromis : vers une construction politique et sociale de figures de compromis ».
Les partenaires sont du côté belge « La revue nouvelle » et l'Association des démocrates tunisiens au Benelux et du côté tunisien, le Forum Al Jahedh et le Centre arabe des études et de recherches en politique (Carep).
Alors que le système politique et l'organisation sociale en Belgique sont fondés, depuis très longtemps, sur le compromis , en raison du pluralisme politique, culturel, communautaire et linguistique qui caractérise la Belgique et la société belge, la Tunisie possède aussi une bonne expérience, dans ce domaine, illustrée par la méthode de la politique des étapes appliquée par le leader Habib Bourguiba, durant la lutte de libération nationale et la construction de l'Etat tunisien moderne, ou encore par l'adoption de la méthode du dialogue national et du consensus après la révolution pour résorber les conflits et les tiraillements politiques entre partis et forces politiques et sociales, notamment lors de la rédaction de la nouvelle constitution tunisienne et la formation des coalitions gouvernementales.
Cependant, comme un spécialiste tunisien mondialement connu en matière de compromis, Mohamed Nachi, nous l'a dit, à cette occasion, les Tunisiens ont appliqué avec un succès remarquable le procédé du compromis, ou du consensus, pour réussir la transition démocratique, en l'absence de la moindre référence théorique nationale en la matière, alors qu'il y a une littérature très vaste et des essais innombrables sur le compromis, notamment en Europe.
Aussi, ce colloque peut être considéré comme le premier du genre puisqu'il vise à instaurer la première réflexion en Tunisie sur cette méthode du compromis, ses avantages et ses limites, à la lumière de l'expérience belge qui est pionnière dans ce domaine.
D'ailleurs, ceci a été aussi l'avis du directeur du Centre arabe des études et de recherches en politique, Mehdi Mabrouk, qui nous a indiqué, dans une déclaration, que ce colloque tuniso – belge est, en effet, « une initiative associative tendant à engager un débat et un échange de vues sur le compromis en tant qu'art de gouverner , en collaboration avec des partenaires belges bien positionnés pour ceci, à savoir l'équipe rédactionnelle de ‘La revue Nouvelle', revue prestigieuse, et à la pointe de tous les combats en faveur du progrès , sur la scène belge depuis 1948.
« Le sujet, a-t-il dit, est d'une actualité importante aussi bien pour la société que pour les élites politiques et académiques. Penser et repenser le compromis demeure capital, surtout pour notre pays, la Tunisie, afin d'éviter les catastrophes qui ont accompagné le printemps arabe dans d'autres pays n'ayant pas su adopter cette méthode comme a su le faire la Tunisie, grâce aux compromis et aux consensus.
Les acteurs politiques tunisiens ont pu surmonter leurs divergences en consentant des arrangements à travers des concessions mutuelles pour l'intérêt national... Et dans ce contexte, le modèle belge peut encore nous inspirer beaucoup afin d'enrichir la nôtre, car l'expérience belge est pionnière et des plus riches au monde en matière d'application du compromis pour gouverner et organiser un pays et une société dans un contexte de pluralisme à tous les niveaux ».
A cet égard, le spécialiste Mohamed Nachi, professeur à l'Université de Liège, en Belgique, nous a indiqué qu'il existe une différence de degré entre le compromis et le consensus, en ce que le consensus est le résultat d'une délibération et d'échanges de points de vue, ajoutant qu'il y a certaines questions qu'on ne peut pas régler par le consensus, comme le port du voile, ou l'avortement, et de manière générale les questions et les valeurs d'ordre culturel, qui exigent le compromis.
En effet, le compromis est un accord qui a le mérite de s'appuyer sur des concessions mutuelles, il s'agit d'un accord qui suppose des concessions mutuelles en fonction du contexte, de sorte qu'il y a des compromis justes et autres qui sont faussés.
Il a signalé qu'il avait déjà organisé une conférence sur le compromis en Tunisie en 2010 et qu'il compte en organiser une autre l'automne prochain sur le concept du compromis dans la pensée arabe et tunisienne, comme la méthode bourguibienne de la politique des étapes que Bourguiba lui-même avait définie comme étant un compromis sur les moyens à utiliser pour atteindre les objectifs et non pas un compromis sur les principes et les objectifs.
Participent notamment a ce colloque tuniso-belge sur l'art de gouverner par le compromis, l'équipe rédactionnelle de la revue belge « La Revue Nouvelle » ayant à sa tête le directeur Louis Lemaigre, la présidente de l'Association des démocrates tunisiens au Benelux, Zeineb Ben Achour, et le président du Forum Al Jahedh, Mehrez Drissi, ainsi que d'autres conférenciers dont le professeur Mohamed Nachi.


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