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L'architecture métisse des mosquées historiques de la ville de Gabès
Publié dans Le Temps le 08 - 05 - 2016

La symbiose de l'architecture orientale a doté l'humanité d'une variété d'ornementations cristallisant l'art islamique dans toute sa splendeur, cet art a pris ses formes typiques qui ont embelli récemment les mosquées de la ville de Gabès.
Les travaux de réaménagement et de réorganisation de la grande mosquée de « Jara » ne sont pas achevés jusqu'à nos jours, la mosquée subit actuellement des changements qui visent à mettre en évidence une architecture surprenante présentant les plus modernes techniques d'ornementation afin de confiner ce lieu spirituel en un espace culturel représentant la région de Gabès.
Les travaux de réaménagement, de décoration et d'ornementations s'effectuant aussi dans les mosquées historiques de Gabès, comme le cas de la grande mosquée de « Menzel », et la mosquée « Ezemzmia », une autre grande mosquée est bâtie récemment et qui marque la nouvelle cité du campus universitaire, c'est la mosquée « Elhouda », dont l'architecture reflète les matériaux et les techniques modernes de construction, on note aussi plusieurs projets de nouvelles mosquées modernes en cours d'exécution.
Par contre, les mosquées de Matmata présentent un style simple, qui ne comporte ni arabesque ni ornements, dont la plupart sont des mosquées rudimentaires qui sont blanchies par la chaux naturelle, la mosquée est semblable au marabout et qui désigne un point visible dans un paysage naturel.
La ville de Gabès a accentué son islamisation et s'arabise de plus en plus depuis l'indépendance dont la première période marque la réaffirmation de l'islam, la mosquée, le lieu spirituel dont l'architecture transmet les fondements et les représentants de la religion a connu une amélioration continue malgré les contraintes politiques et idéologiques.
Le projet contemporain de l'édification ou de réaménagement d'une mosquée, signifie pour les architectes une tâche bien définie liée intimement au développement de la culture industrielle, ce projet se concrétise pour donner forme et un sens en s'affrontant avec des instruments spécifiques à l'époque actuelle.
Les architectes concepteurs des mosquées s'adaptent empiriquement à la transformation du marché, et ils agissent au même temps selon la conscience culturelle qui possède une valeur spécifique, qui reflète l'identité religieuse et sociale, « l'architecture en tant que telle est un art constructiviste comme cependant l'œuvre d'art et singulièrement l'œuvre architecturale est aussi une réalité sociale ».
Pour les architectes, la conscience d'appartenir à un lieu ou un contexte dans lequel il doit agir apparait en effet une nécessité, le sentiment de l'appartenance, la religion et la culture interdisent que la conception du projet soit conçue comme un travail abstrait, qui est déterminé par des règles objectives, la conscience pour la concrétisation d'un projet signifie avant tout pour le concepteur l'expérience d'être dans le temps actuel et non pas contre le temps, la modification de l'existant signifie en effet la modification physique d'un lieu et la modification de la pratique temporelle vécue dans ce lieu.
Les modifications apportées à l'architecture patrimoniale ne doit pas penser seulement aux aspects économiques et industriels d'un projet, elle doit mettre en valeur les traces des préexistences que les objets de l'intervention de modification, la mosquée « Ezemezmia » à « Menzel », témoigne de la présence de cette qualité particulière qui permet de revaloriser les aspects antérieurs, en acceptant les modifications de la restauration et de la réhabilitation accomplies comme évidentes et nécessaires.
Cette mosquée servait pendant la période coloniale d'un lieu d'hébergement, elle a subi une intervention de modification d'une rare sensibilité qui est basée sur des gestes minimes de correction pour l'adaptation à une nouvelle fonction, après l'indépendance, cette mosquée a repris sa fonction initiale, elle a subi par la suite une valorisation spatiale par l'emploi des matériaux majestueux en gardant l'aspect antique.
Cet exemple illustre de façon évidente la théorie de la permanence des signes historiques, les monuments du passé permettent la transmission le sens de la permanence historique, la récupération physique des ruines de l'architecture religieuse permet de garder la mémoire collective et construire une architecture hybride qui désigne un métissage entre fragments du passé et la nouvelle architecture, un mélange entre différents langages et civilisations.
Quelques mosquées historiques dans la ville de Gabès ont subi pendant plusieurs années un processus de réhabilitation avec un esprit de continuité, le développement respecte la structure initiale, entraine le maintien de l'essence d'un passé qui peut continuer à exister à travers sa modification, cette architecture religieuse a également une double valeur l'objet d'usage et le patrimoine.
D'autres mosquées évoluent au rythme des structures socio-économiques dont le langage architectural ne s'entend plus par référence à un style connu, elles intègrent des éléments nouveaux en organisant l'espace autrement, comme le cas de la grande mosquée de « Jara », la mutation de l'architecture de la mosquée entraine un changement radical de la configuration de l'espace ainsi que son ornementation, la restauration des mosquées principales de la région de Gabès, doit obéir aux règles spécifiques qui s'inspirent nécessairement du souci de maintenir l'équilibre, le style et l'image culturelle du monument.
La restauration désigne alors un processus de rénovation et de réappropriation matérielle et symbolique.


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