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Bruits et chuchotements
Publié dans Le Temps le 31 - 07 - 2016


Les qanâts d'Iran, patrimoine de l'Humanité
Lors de sa 40e réunion à Istanbul, le 15 juillet 2016, le comité du patrimoine mondial de l'Unesco a inscrit onze qanâts de l'Iran sur la liste du patrimoine de l'humanité. Ces qanâts, dont la construction du plus ancien remonte à plus de 2500 ans et celle du plus récent à 200 ans, auraient bénéficié d'une technologie particulière qui les distinguerait des 33 000 autres qanâts du pays. Après avoir étudié l'ancienneté, l'architecture, la profondeur et la longueur de chacun d'entre eux, les experts de l'Unesco ont fini par les inscrire sur la liste du patrimoine mondial. Ils se trouvent dans six provinces du pays : Khorasan-e Razavi, Khorasan méridional, Yazd, Kerman, Markazi et Ispahan. La technique du qanât a été développée en Perse il y a plus de trois mille ans, puis s'est répandue vers l'est et l'ouest. Cyrus le Grand l'aurait introduite en Oman et Darius dans les oasis d'Egypte. Selon Callisthène qui a accompagné vers 335 av. J.-C. Alexandre le Grand lors de sa campagne d'Asie, les Perses avaient résolu équitablement le problème de distribution de l'eau du qanât en utilisant la clepsydre. Le qanât est une galerie souterraine creusée quasi horizontalement avec une pente douce afin que l'eau puisse s'écouler. Il est destiné à capter une nappe d'eau souterraine et à acheminer l'eau vers l'extérieur. La longueur de la galerie peut atteindre plusieurs kilomètres, voire plusieurs dizaines de kilomètres. Le qanât constitue une source d'approvisionnement fiable et stable en eau dans les régions arides et semi-arides. Le terme est d'origine akkadienne et signifie « roseau ». Il a été repris par des langues sémitiques comme l'araméen et l'arabe et des langues non sémitiques comme le grec ancien et le latin. Il est absent dans le vieux perse, mais dans le persan moderne on l'utilise couramment de même que son équivalent persan « Kâriz » ou « Kahriz » De nombreux historiens s'accordent à dire que la technique du qanât a été développée en Perse - l'Iran préislamique - il y a plus de trois mille ans, puis s'est répandue vers l'est, de l'Afghanistan jusqu'à l'Inde et la Chine, et vers l'ouest jusqu'aux pays de l'Afrique du Nord comme le Maroc, l'Algérie et la Libye. Elle a même été introduite à Palerme en Sicile lors de l'occupation mauresque. En fait, reprise des Perses, les Romains l'ont développée dans tout le Proche-Orient jusqu'en Tunisie, et les Arabes l'ont transmise jusqu'en Espagne et au Maroc. Cyrus le Grand (roi achéménide vers 559 av. J.-C. à 530 av. J.-C.) l'aurait introduite en Oman et Darius (550 av. J.-C.-486 av. J.-C.) dans les oasis d'Egypte. L'un des 11 qanâts inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO est le qanât « Qasabeh » de la ville de Gonabad dans la province du Khorasan-e Razavi au nord-est de l'Iran. Il est également connu sous le nom persan de « Kariz-e Keykhosrow. »
Le drame de Ghaza au festival d'Avignon
Le cinéma a aussi sa place dans la multitude théâtrale du festival d'Avignon. Le film palestinien « Dégradé » des frères Arab et Tarzan Nasser est une surprise qui nous arrive du monde arabe. Si certains ont vite fait de croire un jour au printemps, le lyrisme révolutionnaire prend des couleurs inattendues. Présenté à Cannes dans la catégorie «Un certain regard» en 2015, le film palestino-franco-qatari est déjà sorti en France. Et dans le cadre d'une manifestation intitulée «Territoires cinématographiques», en marge du Festival d'Avignon, « Dégradé »l a été projeté au cinéma « Utopia », alors que l'actrice principale, Hiyam Abbas, faisait une lecture sur une scène théâtrale. « Dégradé » (mot français prononcé ainsi littéralement dans le texte) fait référence à une coupe de cheveux. Le film se déroule dans un salon de coiffure qui est un véritable gynécée pendant presque toute la durée du film. Lorsque les cinéastes nous extirpent du salon, dans les toutes dernières minutes de projection, c'est pour nous ramener à une réalité pire que tout cauchemar vers un extérieur embrasé de coups de feu, de mortier, de sang et de feu.
« Dégradé » est inspiré d'un fait divers survenu en 2007. Il s'agit d'une intervention militaire du gouvernement du Hamas visant à neutraliser une famille armée influente de Ghaza qui avait volé un lion pour le montrer et rendre compte de son pouvoir... Le lion a servi de prétexte à cette intervention militaire qui s'est terminée dans un bain de sang. A partir de cette histoire tragique à Ghaza, Arab et Tarzan Nasser ont imaginé le salon de coiffure en face du lieu d'affrontement entre les militaires et la famille et dans lequel une douzaine de femmes se retrouvent coincées. Les cinéastes ont voulu représenter les femmes autrement que voilées et soumises, avec leur liberté de parole sur les choses de la vie et de l'amour, mais aussi sur leurs ressentiments face à la situation géopolitique faite de meurtrissures. La chape de plomb israélienne et la complexité des enjeux palestiniens internes ne sont qu'une toile de fond de la vie qui prend le dessus dans le chaos le plus douloureux. Dans un de leurs entretiens, Arab et Tarzan Nasser pensent que «les femmes ont un rôle à jouer plus important que les hommes dans notre société et qu'on ne leur accorde pas suffisamment de place. »


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