Les crédits du Fonds monétaire international sont accordés au compte-goutte, mais, il faudra, par la suite, les rembourser tout-de-go, avec des directives contraignantes, pour la dévaluation du dinar, l'appauvrissement des classes sociales et tant d'autres recommandations qui grèvent l'économie du pays. Les services du FMI et les autorités tunisiennes, qui se sont rencontrés du 11 au 16 avril, en marge des Assemblées de Printemps du FMI, sont parvenus à un accord concernant la cinquième revue du programme de réformes économiques appuyé par un accord au titre de la facilité élargie de crédit, a annoncé le FMI sur son site. Le chef de mission pour la Tunisie, Bjorn Rother, a souligné que »ceci amènera le total des déboursements dans le cadre du MEdC à environ 1,6 milliards de dollars (4,82 milliards de dinars) et contribuera à débloquer des financements supplémentaires de la part des autres partenaires de la Tunisie ». Il a aussi précisé que « les services du FMI ont eu des échanges porteurs avec les autorités tunisiennes à propos des politiques économiques qu'elles doivent engager pour stabiliser et réformer l'économie dans les mois qui viennent, tout en tenant compte d'une situation socio-économique tendue et d'un environnement régional difficile », comme si le FMI prend en considération ces facteurs. « Ils se sont ainsi parvenues à un accord sur les mesures de politique et de réforme économiques pour faire en sorte que l'objectif de déficit budgétaire de 3,9 % du PIB (hors dons) pour 2019 soit atteint, en tant que condition fondamentale pour contenir une dette et des besoins de financement tous deux élevés », a-t-il fait savoir. Tout cet endettement n'est pas de bon augure et, comme d'habitude, le FMI n'intervient que pour conduire les pays qu'il enfonce dans l'endettement, vers le désastre. Faouzi Snoussi