La lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme est devenue une préoccupation mondiale, avec la montée de l'intégrisme islamiste et l'argent que ses partisans sont en train de récolter grâce au banditisme et aux financements occultes. Certaines entreprises financières tunisiennes commencent à se mettre au niveau des standards internationaux. La société « GAT assurance » et sa filiale « Gat VIE », ainsi que l'Union internationale des banques (UIB), viennent d'obtenir les premiers certificats de conformité au standard « AML 30000 » dédiés à la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme. Ces certificats ont été accordés par l'organisme de certification » Maghreb Corporate « , au cours d'une cérémonie tenue, hier à Tunis, en présence de représentants du gouvernement, de l'Union Européenne et du marché financier, ainsi que des experts comptables. AML, lancé en septembre 2018 à la bourse de Paris, a officiellement pris l'appellation AML 30000 (anti-money laundering -index 30000), devenant le standard unique dans lala lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme. Samir Brahimi, expert en blanchiment d'argent et secrétaire général du CIPED (Centre international de prospective et d'études sur le développement) a souligné que « C'est un référentiel constitué d'une série de critères qui permettent d'évaluer la conformité et l'effectivité des dispositifs de lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme, en vue d'une éventuelle certification « , a indiqué le responsable. Il a expliqué que la norme s'adresse aux banques, aux établissements financiers, compagnies d'assurance et de réassurance, sociétés opérant sur le marché boursier, les professions de droit (avocats) et du chiffre (experts comptables), agents immobiliers, établissements de jeux de hasard et les marchands de métaux. L'intérêt de la certification est de promouvoir l'adhésion volontaire à ce dispositif qui a pour principal objectif de lutter contre les délits de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme. L'experts a mis l'accent sur l'importance des exigences adoptées dans le cadre de ce dispositif qui cible la mise en place de politiques, de programmes et des procédures de contrôle qui aident à prévenir, détecter et déclarer les soupçons de blanchiment d'argent. Faycal Derbal, conseiller économique du chef du gouvernement, a indiqué que cette initiative traduit une grande volonté visant à soutenir les actions mises en place par le gouvernement tunisien en matière de lutte contre le terrorisme.