Exonération d'impôts, prime de 1000 dinars pour chaque recruté, prise en charge des frais de formation à l'insertion, ainsi que le paiement des cotisations sociales durant 7 ans par échelonnement, telles sont les grandes lignes des avantages accordées par l'Etat Tunisien en vue de faciliter l'emploi des jeunes et de consolider la complémentarité entre l'éducation et la formation professionnelle. Concrétisant la volonté du chef de l'Etat de protéger et conserver, le capital jeunesse de la Tunisie, la nouvelle réforme annoncée le 2 janvier 2009, concrétise l'importance accordée par le Chef de l'Etat à la composante dynamique et prometteuse de la population tunisienne. En effet, la politique d'embauche tunisienne est basée sur la rationalité de la pensée du chef d'Etat. En vue de faciliter l'insertion des jeunes, il est indiqué de recourir à « l'intérêt » que ce soit des demandeurs d'emploi ou des entreprises. D'emblée, pour avoir de « l'offre », il faut que l'entreprise ait des ressources financières ainsi que des postes vacants.
C'est ainsi qu'on recourt à la motivation des avantages octroyés par l'Etat en vue d'inciter les entreprises à recruter et à promouvoir leurs activités de production.
La nouvelle Réforme de la structure de l'emploi
Etant l'espace privilégié pour mettre en exécution les Décisions Présidentielles prises lors du conseil ministériel le 2 Janvier 2009, les entreprises privées bénéficieront des avantages prévues par ladite réforme, à condition de s'inscrire dans le processus du développement national initié par la politique gouvernementale d'embauche.
Ces réformes tendent à restructurer les mécanismes d'incitation en 6 programmes en vue de simplifier les procédures pour pouvoir bénéficier de ces aides et exonérations. Chaque programme est assez souple pour s'appliquer à la panoplie des cas de demandes d'emploi. On note :
Les stages d'initiation à la vie professionnelle (SIVP) pour les diplômés du supérieur
Produit d'un long processus de modernisation du système éducatif tunisien, le marché de l'emploi compte plus de 88 mille diplômés de l'enseignement supérieur et on estime que ce nombre connaîtra une courbe ascendante jusqu'en 2016.
Le souci majeur de gérer ce grand nombre de demandeurs d'emploi a mené l'Etat à octroyer les avantages ci-dessus cités pour que l'entreprise puisse trouver son compte dans le recrutement des diplômés.
D'autre part, l'Etat impose certaines mesures pour faciliter le recrutement telle que l'obligation de titulariser au moins la moitié de l'effectif embauché initialement. En cas de non respect de cet engagement l'entreprise court le risque de se voir retirer le bénéfice des avantages initialement accordés par l'Etat.
A titre d'incitation et d'encouragement aux entreprises à recruter les diplômés, l'Etat a augmenté sa contribution incitative de 107 à 150 dinars.
Contrat d'insertion et l'emploi des diplômés inactifs de longue durée.
Dans ce contexte la réforme prévoit au profit de cette catégorie la mise en place d'une formation complémentaire au sein d'une société, dont les frais seront pris en charge par l'Etat ainsi que les cotisations sociales.
Dans le cadre de la volonté d'améliorer les conditions sociales des demandeurs d'emploi et faire évoluer leurs situations, l'Etat vient en aide aux jeunes promoteurs, en facilitant leur accès à l'investissement, désirant lancer leurs propres entreprises par le lancement d'un programme d'incitation à la création de projets.
Programmes d'incitation à la création des projets
Vu la spécificité du marché tunisien, l'Etat tend à optimiser les chances de lancement des PME en accordant des crédits et en promulguant un cadre juridique propice au lancement des projets privés et ce parallèlement à la mise en place de programmes d'incitation au profit de ceux désirant lancer des projets, dont les frais sont pris en charge par l'Etat.
Le contrat de solidarité
Un intérêt particulier a été également, accordé, lors de l'entrée en vigueur de cette réforme volontariste, décidée par le chef d'Etat, à l'emploi des personnes handicapées : 381 personnes porteuses d'handicap ont été recrutées depuis 2008.
A la fin, on peut citer les contrats de travail pour les non diplômés et les contrats de réintégration et de mise à niveau pour les ouvriers et employés mis en chômage du fait de la crise économique qui a touché les entreprises exportatrices. La panoplie des mesures est large. Elle exprime clairement une volonté établie et inébranlable pour aller de l'avant sur un dossier aussi complexe et stratégique que l'emploi en général et celui des jeunes en particulier.
Des trois parties concernées par cette politique de l'emploi dans toutes ses composantes, l'Etat a fait et continue à faire le maximum. La balle est dans le camp des deux autres concernés, à savoir l'entreprise et le demandeur d'emploi.