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De la première phase de transition à sa seconde
Publié dans L'expert le 24 - 10 - 2012

De la première phase de transition à sa seconde. Y a t-il issue au cahot, sans juste lecture des complicités et responsabilités?
Les récentes déclarations de Iyadh Ben Achour concernant la Troïka, ont été reprises notamment dans un article du Manager African sous le titre "Iyadh Ben Achour : "La troïka a fini par conduire la Tunisie dans des chemins sans issue "(1).

En commentant comme suit cet article dans lesquels Ben Achour critique la troïka:
"C'est ridicule d'entendre Ben Achour faire des reproches à la Troika, alors que par ses graves négligences notamment concernant le contrôle des partis, il a ouvert à nahdha une large autoroute d'accès au pouvoir", je reçois la réponse suivante de Ahmed Belloum: "Ce qu'a dit Ben Achour est sensé et il faut le lui rendre hommage, je dirai même qu'il faut l'encourager dans cette voie. Ses critiques contre la Troïka et ennahdha sont très nombreuses ces derniers temps. On ne va pas lui taper dessus durant toute sa vie parce qu'il s'est trompé. Ce qui m'importe c'est la sincérité. Asma Souissi je lis tous vos articles et j'apprécie énormément tout ce que vous écrivez mais je ne vois pas l'intérêt de s'acharner sur quelqu'un jusqu'à sa mise à mort."

Ce que dit Ahmed Belloum à propos du retour de Ben Achour sur la scène depuis quelques temps est tout à fait vrai. Mais à quoi bon après qu'il ait enterré dans son esprit celui dont il se dit aujourd'hui le fils spirituel? Iyadh Ben Achour était chargé après la chute de ZABA de la mission la plus honorifique qui puisse être accordée à un tunisien après la chute de ZABA, à savoir les réformes politiques. S'il s'était attelé à cette tâche dès le début en s'inspirant de ce qu'il revendique aujourd'hui comme filiation bourguibiste, il aurait du s'inspirer du moins dans la démarche, de ce qu'il y avait de positif dans l'approche bourguibiste. Ce qui aurait de facto abouti dès les premiers jours à la dissolution des deux assemblées et à un appel aux compétences patriotes pour la rédaction d'une nouvelle constitution dont l'âme répondrait à l'état d'esprit exprimé par le peuple le 14 janvier. Or, cette approche était refusée non seulement par Ben Achour, mais également par Mbazâa qui a refusé la proposition faite par un ensemble d'anciens politiciens ayant proposé de réparer la constitution de 59, défigurée par des adaptations arbitraires de certains articles, dans le but de conforter le pouvoir des deux présidents tunisiens post indépendance.

Nul n'avait besoin d'être grand génie de la politique et du droit constitutionnel, pour juger que c'était la meilleure solution, que d'ailleurs beaucoup de tunisiens regrettent aujourd'hui de ne pas avoir été adoptée par les dirigeants de la première phase e transition. Pourquoi donc avoir tourné le dos à cette solution qui coule de source? Pourquoi avoir opté pour un autre choix qui a poussé la Tunisie dans ce cahot politique auquel le tunisien peine à trouver l'issue? Tout simplement parce que les pouvoirs de transition ont refusé de prendre les acquis de l'histoire tunisienne comme point de départ de la Tunisie post 14 janvier? Quelle en est donc la raison? La raison est toute simple, c'est que le uns et les autres ont accepté de baisser leurs pantalons pour se mettre au service de l'agenda outre Atlantique préparé pour la Tunisie d'après ZABA, avant même que celui-ci n'ait été chassé en douce du pouvoir.

L'ironie du sort, c'est qu'après avoir enterré ce qu'il y a de positif de l'ère bourguiste, ceux là même qui se sont laissés contraindre par l'ennemi de la liberté du peuple, à préparer au chouchou de cet ennemi un terrain propice d'accès facile au pouvoir, se font contraindre au retour vers le bourguibisme, après que cet allié se soit montré non docile avec le maître. Le drame que connaît aujourd'hui la Tunisie est bien celui de son élite qui s'est interdite le sursaut patriotique, dès que les premiers signes de la trahison étaient devenus visibles (2).

Même la presse s'est interdite de jouer pleinement son rôle de quatrième pouvoir et plus encore la conscience du peuple. Si notre presse avait placé ses projecteurs dès le départ sur les premiers signes du complot, en appelant sur ses plateaux des spécialistes pour débattre et analyser ce que pourraient être les perspectives tunisiennes à la lumière de la présentation de faits qui ne devaient être occulté, en ce qu'ils indiquent que la Tunisie était en train d'emprunter une fausse trajectoire, jamais la Tunisie n'en serait arrivée à la déroute actuelle. Hélas, au grand damne de la Tunisie, la presse avait choisi de se rallier au complot en agissant de manière à renforcer le détournement de l'attention du peuple, pour l'empêcher de prendre conscience des premiers signes visibles du complot.

Je ne veux nullement mettre à mort Ben Achour. Cependant, bien qu'il soit une imminence tunisienne en droit, il s'est laissé prendre dans le piège. D'où, en dehors de mea culpa par laquelle il reconnaît haut et fort avoir fauté à l'égard de la nation et du peuple en choisissant de se conformer au dictat US, il sera difficile de lui faire confiance. Avant de condamner la troïka dont le peuple est le premier à subir la déroute, Ben achour devrait admettre haut et fort sa responsabilité dans le drame actuel tunisien et sa détermination future à ne servir que le peuple et la nation, rien que le peuple et la nation, et n'avoir d'oreilles tendus qu'au peuple et à la nation, et PLUS JAMAIS AUX BRUITS OUTRE ATLANTIQUE. A défaut de ce mea culpa, il est trop difficile de faire confiance à cet homme qui s'est délaissé des priorités nationales malgré leurs urgences, pour se mettre au service des ennemis de la liberté et de la souveraineté tunisienne.

Ben Achour n'est pas le seul à avoir privilégié l'agenda outre Atlantique à la réalité socio économique tunisienne. Tant que tous ces dirigeants de la première phase de transition ne font pas la parfaite mea culpa à travers laquelle ils présentent au peuple des excuses sur toutes les erreurs qui ont mené le pays au cahot actuel, il est difficile de croire à la sincérité de leurs déclarations actuelles. Qu'ils fassent partie du monde politique ou de la société civile, ils doivent tous reconnaître d'avoir privilégié leur gloire personnelle au devenir de la Tunisie et de son peuple. Ce peuple refuse d'être pris pour une masse de dupes dont on se permet de jouer des neurones au gré de l'intérêt outre atlantique et des bas calculs mercenaires.(3)

La presse est loin d'être exonérée de sa responsabilité dans le cahot tunisien, une vraie presse libre devrait pouvoir s'exprimer de manière objective sur tout ce qui se passe dans le pays, tout en se refusant les limites du politiquement correct, qui dicte aux journalistes de baisser tantôt leurs pantalons en taisant délibérément les dérives des dirigeants, et en revendiquant à d'autres moments leur libertés pour servir ces mêmes dirigeants. Si les journalistes tunisiens avaient dès les premiers signes visibles du complot revendiqué ce qu'ils revendiquent aujourd'hui comme liberté, s'ils avaient résisté à l'intimidation dont ils étaient la cible, ils ne se seraient jamais tus face à des déclarations niant l'existence des snipers faites hautainement aux journalistes par un dictateur ayant annoncé aux journalistes avoir le monopole du pouvoir.

N'ayant urgé l'équipe de la première phase de transition à présenter le bilan de la mission accomplie aux USA avec des leaders nahdhaouis, à quelques jours des élections, la presse a failli à son rôle d'INFORMATION. Ayant omis de placer ses projecteurs sur des faits aussi déterminants pour le devenir du pays, la presse tunisienne est indirectement responsable du drame tunisien actuel. A présent qu'elle se dit vouloir exercer sa mission loin de toute contrainte, nous osons espérer que notre presse sera un vrai quatrième pouvoir, qui se rattrapera en invitant les participants à cette mission effectuée au dépens des deniers publiques, à présenter au peuple tout ce qui fut décidé en marge de cette MEGA MISSION. Méga mission, dans laquelle s'est préparée l'essentiel de la Tunisie post électorale, et dont le contenu était occulté tant par les premiers pouvoirs de transitions que par la troïka. Ignorant être DIRIGEANTS ET SERVITEURS EN TOUT PREMIER LIEU du PEUPLE, les uns et les autres ont unanimement violé le principe de la transparence, en dehors duquel nulle démocratie n'est à espérer en Tunisie.

(1) http://www.africanmanager.com/144124.html
(2) https://www.facebook.com/notes/asma-souissi/souverainete-souverainete-please-monsieur-ghannouchi/190773577621020
(3) https://www.facebook.com/notes/asma-souissi/histoire-dun-pays-viol%C3%A9-par-%C3%A9tapes-sous-instructions-des-ennemis-de-la-libert%C3%A9-e/482767648421610


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