Il y a quarante ans, Neil Armstrong posait pied sur le sol lunaire. Le 21 juillet dernier, la planète Terre a célébré, dans une sorte de fièvre, ce premier contact de l'homme avec la planète Lune. En météore du firmament politique mondial et dans ce contexte idoine, Barack Obama conférait son aura à cette célébration. Il conférait une dimension magique au triomphe d'Armstrong et à la liesse des humains. Et c'est d'ailleurs un des traits caractéristiques de la personnalité du président américain que d'user de son charisme pour donner à l'actualité l'épaisseur voulue. C'était, il y a quelques jours, dira-t-on! Donc un peu tard pour commenter l'événement. Exact. Mais en partie, seulement parce que, comme une comète, il allait laisser derrière lui une traînée étincelante. Il a laissé le rêve que caresse l'humanité, depuis la nuit des temps dans les méandres des mythologies d'abord et dans les plis de la science de nos jours par la suite. Mais, contrairement à la traînée de lumière de la comète, moment fugace, le rêve, lui, ira grandissant avec le miracle de la science. Il va grandissant au grand dam de certains extrémistes pour qui la raison épistémologique représente le pire des ennemis. Mais de quel rêve s'agit-il, sachant que notre planète sera plongée, certes, dans quelques milliards d'années, dans une nuit glacée, avec l'extinction de l'étoile Soleil? Et c'est précisément cela qui fait peur. Alors, pour conjurer cette peur, l'homme essaie de regarder vers le large cosmique. Cet être, infiniment petit au regard de l'immensité infinie de l'Univers, rêve de coloniser le monde sidéral, légitime ambition! L'alunissage d'Armstrong l'y pousse.