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L'Association des commerçants tunisiens en France
Publié dans L'expert le 14 - 08 - 2009

Il existe des hommes qui font leurs histoires et d'autres qui créent leurs histoires. Des hommes qui se sont voués pour être au service des autres, et ce, afin de garantir leur bien-être et leur avenir.
"Am" Sadok Ben Omrane, peut-être pour nous Tunisiens – en Tunisie –, peut passer incognito, mais pour les Tunisiens surtout en France est une idole disons un idéal. Les Tunisiens certes mais surtout les commerçants, car Sadok Ben Omrane n'est que le président de l'Association des commerçants tunisiens en France (ATCF). Une association qui œuvre tenez-vous bien pour au moins 50.000 commerçants.

Le parcours d'une association
Sadok Ben Omrane, un commerçant tunisien des années 60 a été de ceux que le régime coopératif a lésés lors de cette période. Préférant l'immigration malgré lui, vers la France l'Eldorado des années 60 et 70. Et il s'installe pour son propre compte. Mais, il devrait faire face comme les autres commerçants émigrés à régulariser son bail. Mais les difficultés surgissent et comme Am Sadok est de nature à penser aux autres avant de penser à lui-même, il songe avec quelques amis commerçants comme lui d'ailleurs d'aplanir ces difficultés dans l'ensemble et en tant qu'entité. Ainsi est née l'Association des commerçants tunisiens en France en 1977 et qui devrait être opérationnelle en 1978, avec au départ seulement 5.000 commerçants.
L'une des difficultés majeures des commerçants tunisiens en France et que Am Sadok avait la grande responsabilité de résoudre, c'est que du temps de la droite française une loi française exige qu'un commerçant tunisien et étranger n'a pas le droit de s'installer en France sans avoir en plus de la carte de séjour, une carte professionnelle dite la Carte du Commerçant.
Cette carte de 1977 à 1984 a posé d'énormes difficultés dans la mesure où cette loi a constitué une épée Damoclès pour tous les Tunisiens commerçants dans la mesure où le commerçant tunisien est entré dans un cercle vicieux, car ce dernier ne peut pas postuler à cette carte sans avoir la carte de séjour. Mais une fois la carte de séjour périmée, il ne peut pas renouveler la carte de séjour et vice versa. Un dilemme, disons un casse-tête chinois que Am Sadok Ben Omrane s'est attelé à résoudre pour l'avenir des commerçants tunisiens dont leur nombre n'a cessé de croître d'une année à l'autre.

L'amélioration de la carte professionnelle de commerçant
A cet effet, l'Association des commerçants tunisiens en France et sous l'égide de son président n'a épargné ni son temps ni ses moyens financiers pour multiplier les contacts afin de faire abolir cette loi injuste, soit avec les instances françaises en l'occurrence le parti au pouvoir soit avec la Tunisie mère patrie des résidents commerçants tunisiens en France.
Et le temps a donné raison à l'ACTF, et ce, après l'organisation en 1984 à Djerba d'un colloque qui a regroupé des représentants du parti au pouvoir en France conduit par «Jacques Hutzenger», ainsi que d'autres députés de la gauche française. Et la bonne nouvelle a été annoncée, l'abolition de cette loi qui porte préjudice au corps des commerçants.
Et en 1985 avec l'abolition de la carte de travail, la carte professionnelle du commerçant en France a été annulée.
Une nouvelle qui a couronné des années d'efforts de la part d'une association qui au départ personne ne croit à la chance de sa pérennité, mais qui fut rejointe par un certain nombre de commerçants qui ont vu leur avenir garanti. Et le hic c'est que cette loi a profité aux commerçants marocains. Une victoire pour les commerçants tunisiens et pour leur association.

De 5.000 à 50.000 commerçants
Mais les efforts de l'Association ne se sont pas arrêtés à mi-chemin, car les commerçants tunisiens en France ont affiché leurs ambitions de voir leurs autres problèmes aplanis. Ce capital confiance acquis par l'Association lui a permis de gagner aussi la confiance de la Tunisie de l'Ere Nouvelle. Et dès la première visite du Président de la République en France, il a entouré l'Association des commerçants tunisiens en France de tout son soutien et des encouragements afin qu'elle persévère dans sa mission.
L'ACTF qui de 5.000 commerçants au départ œuvre aujourd'hui pour soutenir plus de 50.000 commerçants n'a jamais oublié la Tunisie, et ce, par l'organisation de plusieurs séminaires et colloques pour promouvoir le produit tunisien et encourager la consommation des produits tunisiens et participant à leurs marketing. Avec en sus l'organisation de semaines commerciales à Paris, à Lyon et à Marseille afin de soutenir l'effort de la Tunisie dans la positionnement de ses produits en France.

Plus de 3 milliards d'euros le capital des commerçants tunisiens en France
Les commerçants tunisiens sont très diversifiés. La panoplie de leurs activités touche les domaines de l'alimentation générale les fruits et légumes, la boucherie, la restauration, la pâtisserie, la boulangerie, le transport urbain et de marchandises…
Les estimations du capital des commerçants tunisiens (50.000) en France estimés avoisinent les 3 milliards 300 millions d'euros. Un chiffre colossal pour cette catégorie qui ne cesse d'apporter son soutien à l'économie tunisienne et la création d'emplois pour les Tunisiens en France lorsqu'on sait que chaque commerçant fait employer 2 à 3 personnes soit un total d'environ 150.000 familles tunisiennes.
Une responsabilité pour l'Association des commerçants tunisiens en France.
Mais il ne faut guère oublier l'apport des commerçants tunisiens en France dans la société française, car les commerçants sont les premiers à ouvrir leurs commerces et les derniers à fermer dans des quartiers huppés de Paris. Ils font désormais partie prenante du paysage de l'animation des quartiers des grandes villes françaises.
Intégrés dans la société française, les commerçants tunisiens en France jouissent d'une bonne moralité et de ce fait constituent un atout non négligeable pour le renforcement des liens de la communauté tunisienne.

La pérennité de l'activité commerciale au point de mire
Mais si l'Association des commerçants tunisiens en France a jusqu'ici maintenu le cap en encadrant les commerçants tunisiens et en aplanant un certain nombre de difficultés, un grand dossier est en cours et constitue l'avenir des commerçants en France en l'occurrence l'héritage et le suivi de l'activité commerciale par les membres de la famille du commerçant parti à la retraite ou qui se retrouve incapable de poursuivre son activité pour incapacité physique et de ce fait dans l'obligation de baisser le rideau de son commerce. D'où la nécessité de trouver une solution pour amener ses membres de familles les plus proches pour continuer l'activité commerciale. Un dossier auquel l'Association trouvera sûrement une solution idoine pour la pérennité de l'activité commerciale tunisienne en France.

Une coopération de l'UTICA pourquoi pas?
Mais ce qui m'a surpris c'est l'absence de la coopération entre l'Association des commerçants tunisiens en France et l'UTICA. Car l'UTICA partira gagnante en renforçant les liens de coopération avec ses représentants et pourquoi pas les accepter en tant que membre dans le comité exécutif surtout que les opportunités de cette coopération sont garanties.
Malgré son âge avancé Am Sadok Ben Omrane qu'il ne faut guère l'oublier était le premier importateur du thé de la Chine en France.
Sa marque est vendue dans toutes les grandes surfaces et pour les commerçants tunisiens «Thé Omrane» (publicité gratuite). Il continue à gérer l'Association et croyant ferme à son avenir, car les nouvelles pousses arrivent. C'est-à-dire la nouvelle génération de commerçants est en train de se préparer à prendre le relève afin de garantir la pérennité de cette activité en France.
Nous adressons nos remerciements à notre collègue Taïeb Charfeddine pour sa collaboration.


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