A quelques jours d'intervalle, deux occurrences ont eu lieu qui traduisent la volonté de l'Etat de mettre un peu plus d'ordre dans le domaine de la consommation et dans le secteur de la distribution. Concernant la consommation, un nouveau mécanisme est-il venu s'ajouter à une batterie d'instruments qui ont pour but d'aider le citoyen à rationaliser et à maîtriser sa boulimie en la matière. Il s'agit du Centre national de la consommation qui vient de voir le jour, conformément à une décision présidentielle prise il y a quelques mois. Il s'agit d'étudier le phénomène, d'évaluer les retombées de la fièvre consommatrice et d'élaborer des stratégies propres à atténuer les effets pervers de cette frénésie. Il y va de l'efficience du contrôle de la qualité des marchandises, du respect des règles hygiéniques, de la régulation des prix, etc. En ce mois béni de Ramadan, le phénomène revêt une certaine gravité. La santé du citoyen peut en être affectée. Clore le budget du mois s'avère un exercice difficile. Tomber sur un produit de qualité est une divine surprise pour le consommateur. D'où la nécessité de développer une politique consumériste destinée à protéger le citoyen mais aussi et surtout à lui apprendre à se protéger contre ses propres demandes. L'autre occurrence, qui se situe à peu près dans la même sphère, a trait à la nouvelle loi sur le commerce de distribution, englobant aussi bien les grandes surfaces que les petits commerçants et même le commerce parallèle. Cette loi obéit à l'impératif de préserver les intérêts des uns et des autres, intérêts souvent antinomiques. Le tout dans le respect de la libre concurrence et de l'égalité des chances. Avec, bien entendu, comme point de mire, la protection du consommateur.