Cela semble à la première lecture une fortuite et heureuse coïncidence: la conjonction, coup sur coup de trois manifestations frappées au sceau de la solidarité, en ces derniers jours du mois de ramadan. Mais au terme d'une approche logique, on s'aperçoit qu'elles s'inscrivent dans une même et durable sollicitude dont n'a cessé de faire montre le Président Ben Ali à l'égard des démunis, des nécessiteux et de ceux qui essaient de briser le carcan pesant du chômage. C'est un regard qui, partant du cœur, se charge d'une grande compassion. Il y a tout d'abord cet immense élan de solidarité «nutritive» à travers les tables de rupture du jeûne destinées à ceux qui n'ont pas les moyens de s'offrir un repas décent. C'est là, faut-il le souligner, une tradition solidement ancrée en cet heureux mois de ramadan. Partout, aux quatre points cardinaux du pays, se dressent des restos du cœur, sortes de baume à des estomacs en quête d'une cuisine qui fait oublier une journée de privations alimentaires. A un autre niveau, il y a cette manifestation qui, elle, met en évidence le souci de l'Artisan du Changement d'assurer une nourriture intellectuelle aux enfants et aux jeunes pour qui l'achat de manuels représente une charge trop pesante pour leurs parents. Ainsi, quelque 514.000 livres ont été distribués à ces enfants suite à une campagne d'entraide menée au niveau national. Enfin, cerise sur le gâteau, il y a lieu de mettre en exergue la décision présidentielle d'augmenter les crédits alloués à des projets de logement sociaux dans le cadre du Fonds 26-26. On le voit, la solidarité en Tunisie représente une valeur non seulement humaine, mais aussi civilisationnelle dans la mesure où elle contribue à la construction d'une cohésion sociale fondée sur les vertus du cœur.